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Il est inexact de dire que Montpellier-Agglomération ne fait rien en matière de déchets. Notre Agglo communique.
Dans le n° 1232 du 26/01 au 1er/02/2012, il y avait un très beau supplément publicitaire de « La Gazette » intitulé « Réduire et valoriser nos déchets : le guide pratique ». Bien sûr, en page 2, bien visible, le Président de l’EPCI (M. Moure, Montpellier-Agglo)I, conseiller général du canton de Pignan et maire de Cournonsec. La lecture du fascicule est très pédagogique et nous la reprenons, avec l’indication du publicitaire qui l’a imprimé, aux frais des contribuables et distribué avec son hebdomadaire. C’est parfait, rien n’y manque, sauf que les populations qui ne trient pas ne se donnent pas la peine d’acheter la presse et de lire ce fascicule. Il faut, sur le terrain, en plus, des Ambassadeurs du tri, surtout quand on lit ce qu’il advient de la partie triée des déchets ménagers, les biodéchets, n’est plus traitée dans la ligne de biométhanisation mais est réincorporée dans les OMR qui sont le résultat de la collecte effectuée dans les grands ensembles. Là, on ne trie pas ! Ce qui donne un tout venant difficile à traiter et où cette réi-ncorporation « aide le processus » !
Une Gazette chasse l’autre. La Gazette de Communes a publié un article en date du 23 septembre qui fait le point sur « Montpellier Agglomération : la laborieuse mise en route de l’usine de méthanisation » où, entre autres vérités débusquées par le journaliste J. Leroy, figure l’arrêt de ligne de biodéchets car « La matière organique collectée en porte à porte dans les quartiers pavillonaires [et dans le petit habitat collectif] est finalement broyée et mélangée au tout-venant préfermenté, pour en augmenter le pouvoir méthanogène. » Ce qui signifie qu’au jour de la mise sur Internet de l’article (28/03/2013), le travail de tri des citoyens (vanté pages9 à 13), en couleur et sur papier glacé ne sert à rien ? Les biodéchets triés et les déchets résiduels collectés dans ces habitats sont mélangés aux ordure ménagères résiduelles (OMR) collectées dans les grands ensembles collectifs. C’est là que, selon l’encouragement de M. Christian Fina, « Il faut absolument que progresse la qualité du tri à la source, estime Christian Fina (finochard !), ce qui permettra de réduire les volumes entrants et d’élever la qualité du compost. Il y a aussi des gains à réaliser dans la collecte des biodéchets, que nous pourrions aller chercher chez les professionnels. La production de combustible solide de récupération, à partir des refus légers, permettrait également d’améliorer le bilan de l’usine. ». En quoi consiste donc l’amélioration du process portant sur « sur deux dépôts de brevets, portant sur la préparation de la matière et le pilotage des digesteurs. », aboutissant à « une capacité de l’usine (140.000 t/an) qui s’avère inférieure à celle prévue à sa construction (170.000 t/an). » et à un dédit financier de 3,5 M€ payé par Montpellier-Agglomération. Il est temps que la Cour des Comptes revienne à l’Agglo et que la justice s’intéresse au marché public de l’usine attribué à Vinci-Environnement, incapable de produire une usine de traitement d’ordures ménagères opérationnelle 4 ans après son inauguration. A quoi aura servi le brochure de La Gazette de Montpellier face à la Gazette des communes ? Auparavant, l’usine aura subi un « incendie accidentel » le 13 septembre 2010 qui l’immobilisera 18 mois ! L’usine « réinventée » par SITA-Novergie ne peut plus fonctionner si elle n’incorpore pas les biodéchets triés dans les OMR. Quel progrès ! Progrés que le journaliste explique : « L’intercommunalité a validé ce changement de process, qui constitue néanmoins l’un des motifs de résiliation de la convention passée avec Sita (moyennant une indemnité de 3,5 millions d’euros). Les modalités de fonctionnement, « parfaitement maîtrisées par l’exploitant » reconnaît-on à l’agglo » !
Raymond GIMILIO (Montpellier)
3 décembre 2013
Le président
Raymond GIMILIO