STATION D’EPURATION « MAERA »
NON POUR UN INVESTISSEMENT SUPPLEMENTAIRE DE 100 MILLIONS D’EUROS
Nous (ODAM) constatons et nous regrettons encore aujourd’hui, et pour la seconde fois sur le même thème, que notre demande citoyenne et associative concernant un droit de réponse aux articles qui sont parus dans le journal « le Midi Libre » n’aient pas été prises en compte. (voir les dossiers ci-dessous) :
- 2015 09 18 : Inondation MAERA Courrier réponse Article ML (1)
- 2015 09 18 : courriel à René REVOL Vice Président Métropole
- 2015 10 22 : 100 M€ de plus pour l’acheminement et le traitement des eaux
Nous sommes sous l’influence d’une Agglomération/Métropole qui développe sa gestion et sa puissance de communication à partir du lobbying industriel et financier. Elle vante l’orgueil de ses citoyens par de grands projets coûteux et dont l’utilité est trop souvent contestable. Elle s’entretient et nous entretient dans un déni de réalité.
Pendant 7 années, je suis resté isolé, suite à ma demande pour le recyclage et réutilisation des eaux usées des stations d’épuration et en particulier celle de « Maéra ». Aujourd’hui je constate que cette approche séduit de plus en plus et même auprès des élus de Montpellier Métropole. Il reste à savoir si la Métropole restera sur les mêmes positions que celle de l’Agglomération de 2010, « qui ne voulais pas revenir sur ces sujets et qu’il était hors de question d’en parler ».
Ma demande reste pourtant la même, à savoir : Initialiser une étude afin de recycler les eaux de la station d’épuration « MAERA » et prévoir sa réutilisation selon la qualité et suivi sanitaire nécessaire à l’usage final.
Ce procédé devrait permettre la préservation de nos ressources, le développement de nos activités économiques, la création d’emplois et la possibilité de contribuer au maintien de la biodiversité.
En plus d’éventuelles situations de pénurie, le réchauffement climatique est déjà une réalité depuis un peu plus de 50 ans. Nous savons que l’augmentation des températures se traduira par une augmentation de la demande en eau, qu’elle soit potable, d’irrigation, destinée à la recharge des nappes phréatiques ou à assurer le refroidissement des installations de production d’énergie.
Le risque d’entraîner une dégradation de la qualité et la diminution de nos ressources est donc d’actualité. En protégeant nos ressources, qui influent sur les aspects à la fois quantitatifs et qualitatifs, nous protégeons notre avenir et répondons à nos préoccupations.
Quel est le bilan sur investissements de la station d’épuration de « San Rocco, Italie » avec celle de « Maéra, France »? :
La station d’épuration de San Rocco (Italie, construction 2004) dont la capacité de traitement est de 1,2 millions équivalent habitants et traite 300 000 m3 d’eaux usées par jour. C’est une réalisation qui a nécessité un investissement de 87millions d’euros.
La rénovation de la station d’épuration « MAERA » est conçue pour une capacité de traitement de 470 000 équivalent habitants et un coût de réalisation de 150 Millions d’euros (dont 65 millions d’euros pour l’émissaire en mer).
Le constat :
La construction de la station d’épuration de San Rocco est moins chère que celle de Lattes (Montpellier Agglomération/Métropole), elle recycle ses eaux pour l’irrigation de 22 000 hectares et elle a permis de développer des activités économiques et des emplois.
La station « Maéra » n’apporte aucune valorisation des eaux traitées et rejette des micropolluants, des métaux lourds et des résidus de substances pharmaceutiques en mer. (Nous sommes perdants par le montant investi et perdants en terme économique, écologique et emplois).
Dans le cadre de la préservation de nos ressources en eau, le recyclage des eaux usées et des eaux pluviales pour des utilisations agricoles et industrielles devrait se généraliser dans les années à venir.
Le recyclage des eaux usées répond aux critères de l’économie circulaire et devient indispensable à notre futur.
VEOLIA, SUEZ (Novergie, SITA..), SAUR, sont des multinationales qui disposent de milliers d’experts à leurs services. Elles possèdent les compétences, à la fois, scientifiques, technologiques, économiques et juridiques qui leur servent de références pour influencer les élus locaux, lesquels sont souvent fragilisés de l’absence de ces connaissances. Nos élus, à force de déléguer le service public à des entreprises privées, ne sont plus en mesure de juger les choix techniques ni le travail effectué par les prestataires ( exemples : Usine de Méthanisation « AMETYST » ou Station d’Epuration « MAERA »). Dans les deux cas, c’est le délégataire privé qui oriente et impose indirectement ses choix techniques et financiers en fonction de son intérêt et non celui de l’intérêt général.
Jacky CHANTON
Secrétaire de l’ODAM
Le Secrétaire
Jacky Chanton