Le TMB est l’acronyme d’une technique industrielle appelée « Traitement mécano-biologique » ou « Tri mécano-biologique » et présentée comme une solution « miracle » aux décideurs des collectivités locales qui ne savent pas comment régler le problème des ordures ménagères de leurs communes, agglomérations, métropoles, … Présenté à tort comme écologique, le TMB est un processus industriel utilisant un phénomène naturel : la fermentation anaérobie des matières organiques.
Selon une fiche technique de l’ADEME (Agence pour le Développement de la Maîtrise de l’Energie), le TMB vise cinq objectifs :
- Sur la fraction à haut-pouvoir calorifique (HPCI) des déchets, produire de l’énergie sous forme de CSR (combustible solide de récupèration).
- Sur la fraction fermentescible des déchets, produire de l’énergie sous forme de biogaz (composé essentiellement de méthane, fabriquer du compost, réduire et stabiliser les déchets avant leur mise en décharge.
- Sur l’ensemble des déchets, recycler des matériaux (métaux, plastiques, papier-cartons).
Le TMB est en fort développement en France et il ne peut fonctionner seul, il a besoin :
- d’un ensemble de méthaniseurs où fermente un digestat hétérogène pour recueillir e biogaz,
- d’un exutoire (décharge) baptisée « Installation de Stockage de Déchets Non-Dangereux (ISDND) »,
- d’un incinérateur pour pouvoir éliminer les déchets qu’il ne peut traiter (10% du gisement de déchets) ou les refus du tri (40 à 60% du gisement de déchets.
L’ADEME appelle les collectivités à la prudence. Le stabilisat produit n’est pas complètement méthanisé et continue à fermenter dans l’exutoire où il est transporté. Il émet encore un fort pourcentage de gaz à effet de serre agissant sur le climat. L’ISDND sent mauvais (« il pue ») et présente de très forts risques d’incendie.
Le compost produit par une usine de TMB est impropre à l’utilisation agricole. Nous estimons que :
- Le compost issu d’OMR traitées par TMB est fifficle à mettre en conformité avec la norme NFU44-051, norme pourtant très permissive.
- Le recyclage des papiers-cartons ayant été en contact avec la fraction fermentescible est paratiquement impossible du fait de la souillure subie.
- La collecte sélective des bio-déchets (fraction fermentescible) est la seule solution civique, citoyenne, écologique, la méthanisation de ces bio-déchets ne nécessite qu’un tri amont de sécurité, la qualité du brassage du digestat est plus aisée. Le coût du traitement reste élevé.
Tout ceci est réuni en un tryptique vicieux dans la métropole de Montpellier (ex agglo) :
- l’usine de méthanisation « Amétyst » (Montpellier-Garosud).
- l’incinérateur « OCREAL » de Lunel-Viel.
- l’exutoire-décharge-ISDND de Castries-Carrière GSM.
Raymond Gimilio
Docteur en sciences biologiques option Écologie
Président de l’ODAM
Le président
Raymond GIMILIO