L’écocité : la ville du XXIe siècle (pp. 8-11)
Deux pages de MMMag sont consacrées à nous démontrer le concept d’écocité selon Montpellier-Méditerranée-Métropole (MMM). Nous revenons aux fondamentaux, selon le Ministère du Développement durable « L’enjeu des ÉcoCités est de soutenir la croissance et l’attractivité des villes, de les rendre plus respectueuses de leur milieu, moins consommatrices d’énergie ou d’espace périurbain, tout en répondant aux attentes de leurs habitants actuels et futurs. Plus globalement, la démarche s’inscrit dans la lutte contre l’artificialisation des sols, la pollution de l’air et le réchauffement climatique. ». Nous constatons que le concept de MMM consiste à abandonner le centre de notre ville, ce que dénoncent ses habitants, au profit de constructions neuves dont nous avons démontré qu’elles détruisent des terres agricole et qu’elles ont une empreinte carbone importante pour la consommation de ciment et d’acier. Le quartier de Port-Marianne en est l’illustration. Seul espace vert préservé et réhabilité, le parc Charpak.
Montpellier-Méditerranée-Métropole prétend attirer à l’horizon 2020 450.000 habitants soit 4.300 habitants supplémentaires par an et 50.000 logements sur 10 ans ! Une démographie artificiellement entretenue à coup d’annonces vantant le soleil du sud de la France. Des cages à lapins habillées de verre et d’aluminium, clinquantes, desservies par le tramway ligne 3. Malgré les lignes de tram, l’augmentation de la population se traduit par celle de la circulation automobile et une circulation aux heures de pointe qui étouffe la ville et dégage des gaz à effet de serre ! Car si le centre ville se meurt, les nouveaux quartier de Montpellier, Castelnau, Pérols et Lattes n’ont comme seule limitations de circulation automobile que celles des furieux bouchons qui s’y créent ! On est loin du tableau idyllique et la soi-disant avenue Georges Frèche est d’accès difficile à partir du rond-point dit « des drapeaux » qu’on nous présente avec un tram multicolore prenant un virage au milieu d’une pelouse un peu mitée !
Des grands mots sont employé page 9 : « transports doux », « nouvelles centralités urbaines denses », « réinvestissement des espaces monofonctionnels », « urbanisation plus dense et mixte », « objectifs de performance et d’innovation énergétique particulièrement élevés » « luttant contre l’effet d’ »ilôt de chaleur urbain » ». Tout un jargon pseudo-technique et une langue de bois pour justifier le concept de feu Georges Frèche de marche vers la mer « en roussigant tous les petits villages » et obtenir « une ville durablement solidaire ». Tout ce jargon, comme le dit la sagesse populaire, ce sont des paroles, des « mots d’air ». La cerise sur le gâteau : « Ode à la mer : c’est parti » ! On va ravager 250 hectares qui étaient là, le long de la route à la mer qui traverse Lattes et Pérols, avec la ligne 3 du tramway. Le centre commercial est « qualifié de vieillissant » (Ode acte 1), « un territoire abimé ». Encore du béton neuf sur les emplacements du Solis, du Soriech et Fenouillet : un parc sportif, avec des commerces en « contrebas » (futurs sinistrés par les inondations, nous sommes proches de la mer qui va monter !), « des quartiers mixtes (bureaux, commerces, logements, logements) et des espaces naturels servant de bassins de rétention pour prévenir les inondations. » On est bien là dans un délire de bétonneur qui ne tient pas compte de ce qui nous attend : des immeubles sur pilotis, une future Venise ? Car page 7, non nous annonce que la mer va monter, aidée par les « Gaz à effet de serre » générés par les cimenteries, les acièries et les moteurs des bulldozers-scrapers géants qui vont continuer à éventrer nos terres inondables : les futurs « polders » de chez nous. Le délire des écoquartiers se poursuit aux pages 10 et 11. Cela se poursuit en nous expliquant page 12 « Inondations : la mise hors d’eau de la Métropole ». On nous annonce qu’on va vers « une réduction significative des inondations. »
Nous sommes des pauvres qui payons des impôts de riches, nous dit notre Secrétaire Jacky Chanton.
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Le président
Raymond GIMILIO