On nous enfume avec la chaudière à CSR

Des vessies pour des lanternes

Une décharge à ciel ouvert
Une décharge à ciel ouvert

Montpellier-Métropole soumet ce mardi 2 avril 2024 son projet controversé de chaudière à CSR à établir sur le site d’Amétyst (unité de méthanisation). Nous signalons que ce projet funeste de Monsieur Michaël Delafosse, Président de MMM et Maire de Montpellier est habillé et paré de tous les mérites que d’habiles industriels font miroiter dans son entourage de Maire-Président. Il s’agit de rhabiller avec des terminologies nouvelles le vulgaire incinérateur d’ordures ménagères que feu Georges Frèche voulait implanter dans la quartier de Garosud, en 2003. Les écolos de l’époque avaient réussi à le persuader d’implanter une unité de méthanisation. Ce projet, à l’époque, prévoyait le tri à la source des déchets. Il a été dévoyé en usine de tri-mécanobiologique (TMB) où les idustriels prétendaient remplacer la main du citoyen-citoyenne-trieur-trieuse par un ensemble mécanique. Il ont fabriqué une usine méthanisant un mélange de résidus de plastiques et de diverses cochonneries bonne à être incinérées, mélange baptisé CSR ou combustible solide de récupération. Il est vrai que le geste citoyen du tri ne rapporte rien aux industriels !

EELV contre les CSR

On a trop vite oublié que Monsieur le Maire-Président est un « bébé-Frèche », un maître dans l’art de jouer sur les mots, de nous faire passer des vessies pour des lanternes, élevé et formé au sérail de feu Georges Fréche, dans l’art d’enfumer ses interlocuteurs, notamment les écologistes. Il a été élu sur un programme écologiste, M. François Vasquez s’est fait empailler avec ses ami(e)s qui l’ont soutenu. Avant lui d’autres se sont fait prendre aux piège des belles paroles et se sont fait manger la laine sur le dos. Nous aussi avons cru à l’arrêt du bétonnage de Montpellier et de sa métropole. Jamais il n’y a eu autant de béton qui a coulé sur les friches urbaines de notre bonne ville de Montpellier.Cest de l’écoblanchiment, de l’enfumage, de l’esbrouffe. Une escroquerie intellectuelle. Dommage ! 

L’esbrouffe de la chaudière à CSR de 3M

Le vrai bilan de l’incinérateur selon Dany Dietmann

Au lieu de poursuivre le programme de tri-séparation à la source des biodéchets en vue de leur méthanisation et compostage, Monsieur le Maire-Président a écouté les Sirènes des industriels lui présentant un vulgaire incinérateur à ordures ménagères comme une inoffensive chaudière brûlant du CSR. On joue sur les mots ! On change de vocabulaire, comme on a rebaptisé unite de méthanisation une usine à tri mécanobiologique laquells nous a coûté la peau du dos et des fesses réunies. Peuh ! Une pincée de millions d’euros ! On va en rajouter davantage pour une chaudière-incinérateur de CSR, installations dont nous connaissons les nuisances graves pour la santé ! On joue sur les mots et on fait passer le suppositoire ! Sans enquête d’utilité publique comme le voudrait la loi ? Nous exigeons une EUP !

Nous ne nous laisserons pas faire : soutenons le tri à la source, la collecte séparative des biodéchets, la méthanisation et le compostage des biodéchets provenant du tri à la source avec comme ccorollaire  l’interdiction de production des CSR et de leur incinération.

Un projet d’incinérateur a déjà été combattu dans le passé, il resurgit sous un autre nom ! Jouer sur les mots est une longue habitude chez MMM. Après la dévastation-éventration des rues, boulevards et avenues de Montpellier au prétexte de faciliter la VELO(rution) avec les pistes cyclables sans ou peu de cyclistes, les voies de circulation thrombosées, voila l’incinérateur en milieu urbain qui refait surface à Montpellier-la-Surdouée, baptisé chaudière à CSR !

Raymond GIMILIO
Président de l’Observatoire Déchets-Environnement-Santé (ODAM)




De faux écologistes au Conseil de la Métropole


Une décharge à ciel ouvert
Une décharge à ciel ouvert

Avec vos vélos pour mettre Montpellier dans une belle chienlit, vous oubliez que la vraie écologie est une science avec ses lois. Vous seriez des écolos en peau de lapin. Vous voulez incinérer du CSR !?, c.a.d du plastique souillé converti en combustible ? Alors qu’il est si simple de trier les déchets à la source et éviter le tri mécano biologique en usine. L’usine Amétyst nous a coûté cher, elle nous coûte encore cher et on veut la reconvertir en chaudière à CSR, en un mot brûler des CSR pour les valoriser en chaleur en oubliant, à courte vue, que la prévention des déchets nous permettrait de ne pas brûler ce qui est finalement du plastique.

Le mot plastique, en langage courant, désigne « Une matière plastique, un polymère généralement mélangé à des additifs, colorants, charges (miscibles ou non dans la matrice polymère) ». Il en existe une large gamme ; moulés par injections, extrudés, étiré en film, généralement façonné à chaud et sous pression, pour aboutir à un semi-produit ou à un objet, y compris fils et fibres (tissus), mastics, revêtements, etc. Il est utilisé dans presque tous les secteurs d’activité. Certains ont des propriétés jamais auparavant réunies, par exemple la transparence et la résistance aux chocs. Ceux qui se retrouvent le plus souvent dans les déchets ménagers sont des films ayant servi à confectionner des emballages. Dans les usines de tri mécano biologique (TMB) comme Ametyst (usine de Montpellier appelée encore, à tort, unité de méthanisation), le résultat du traitement génère bien du méthane mais aussi une sorte de compost inutilisable autrement que comme combustible solide de récupération (CSR) ou combustible solide de recyclage ou combustible dérivé de déchets (CDD).

Que dit la loi ?

Le décret du 19 mai 2016 définit le combustible solide de récupération (CSR), notion introduite dans le code de l’environnement (article R.541-8-1) comme suit :

« Art. R. 541-8-1. – Un combustible solide de récupération est un déchet non dangereux solide, composé de déchets qui ont été triés de manière à en extraire la fraction valorisable sous forme de matière dans les conditions technico-économiques du moment, préparé pour être utilisé comme combustible dans une installation relevant de la rubrique 2971 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement. Reste un combustible solide de récupération, celui auquel sont associés des combustibles autorisés au B de la rubrique 2910 »

L’article R. 541-8-1 précise aussi qu’un arrêté du ministre chargé de l’environnement fixera :

  • « les caractéristiques de ces combustibles » ;
  • « la liste des installations où ils peuvent être préparés » ;
  • « les obligations auxquelles les exploitants de ces dernières installations sont soumis en vue de garantir la conformité des combustibles préparés à ces caractéristiques. »

En complément, une nouvelle rubrique (rubrique 2971) est créée dans la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, spécialement pour les installations « de production de chaleur ou d’électricité à partir de déchets non dangereux préparés sous forme de combustibles solides de récupération dans une installation prévue à cet effet, associés ou non à un autre combustible » (installations soumises au régime de l’autorisation).

A rapprocher de l’article L 541-1 du Code de l’Environnement :

Selon l’article L 541-1 du Code de l’Environnement, le déchet ultime est défini comme un déchet, résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.

On retrouve la formule « dans les conditions techniques et économiques du moment » laquelle fait, des deux articles cités, des articles accordéons, des articles à géométrie variable permettant à ceux qui doivent les appliquer de faire ce que bon leur semble. Nous avons connu cette situation quand nous avons attaqué les déchets dits ultimes mis en décharge dans la métropole de Montpellier. Au nom de ce principe élastique, nous nous sommes trouvés confrontés aux autorités locales : on incinérait pour éviter le tri des déchets à la source. Mainteant, on voudrait incinérer le résultat du tri mécano biologique déclinant, le CSR, pour valoriser sous forme de chaleur des hydrocarbures fossiles qui auraient dû faire l’objet d’une collecte séparative des biodéchets et des plastiques. Ces plastiques qu’on veut brûler, incinérer, au lieu d’en refaire du pétrole ! Pas économique ? il serait si simple de faire du feu, d’incinérer, sans tenir compte de tout ce qui a été constaté comme nuisances des incinérateurs ! Il faut lire les dernières actualités !

Alors, debout les écologistes, les vrais, ceux qui connaissent les lois de la thermodynamique dans les écosystèmes, tous derrière notre ami François Vasquez, lisez l’Agglorieuse, en soutien à la vraie filière de traitement des déchets, celle du tri à la source, celle de la collecte sélective, séparative, écologique. Qui est derrière l’incinérateur à CSR ? Qui est celui qui savonne la planche à notre ami François ? Qui conseille cette funeste filière d’incinération pour chauffer une chaudière à CSR ? Il y aurait dans l’entourage de notre maire-Président un (ou plusieurs) écolos en peau de lapin (un pseudo-écolo ?) que nous ne nommerons pas. Nous l’avons rencontré et démasqué ! Nous ne le nommerons pas, lui et sa fine équipe. Nous l’avons à l’oeuil.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en sciences biologiques mention Écologie
Ancien chargé d’études HN au Ministère (1980-1996)




Traitement et collecte des biodéchets à Montpellier-Métropole

Une application de l’économie circulaire

Montpellier le 21 mars 2022

Introduction

Ce document est une contribution aux travaux de la Commission « Economie circulaire de Montpellier-Métropole (CODEV-MM) » et illustre par un exemple ce circuit d’un déchet devenu matière première : le biodéchet. Ce n’est qu’un des nombreux exemples de ce sur quoi peut déboucher le tri à la source des déchets ménagers. Il est sûr que nous n’avons pas pour objectif d’apprendre à de rares citoyens avertis à trier. Il s’adresse à ceux qui n’ont pas encore pris le virage de l’économie circulaire.

1         L’économie circulaire et les biodéchets

1.1        Le biodéchet

Les biodéchets sont les déchets biodégradables solides produits par les ménages. Ils comprennent les déchets alimentaires (épluchures et trognons de la préparation ou de restes de repas), les petits déchets verts (type fleurs fanées), l’essuie-tout, les mouchoirs en papier… Ils devraient être déposés dans le bac orange ( ?).

1.2        L’économie circulaire

Schéma de principe EcoCirc (Wikipedia)

Logo INEC

L’économie circulaire est un nouveau modèle économique à vision systémique. Les notions d’économie verte, d’économie de l’usage ou de l’économie de la fonctionnalité, de l’économie de la performance et de l’écologie industrielle font partie de l’économie circulaire. Une telle économie abolit la notion de déchet en la remplaçant par celle de ressource ou de matière première secondaire. Le déchet de l’un devient ressource de l’autre. De là découle le désir d’allonger la durée de vie et d’usage des biens. L’objectif est détaillé dans le programme « zéro déchets zéro gaspillage » plus connu sous le nom de « zero waste ». La reconversion de l’usine de méthanisation Amétyst annoncée lors de la Commission de suivi de site du 1er juillet 2021 par M. François Vasquez implique l’ouverture d’une chaîne de traitement des biodéchets (enfin !). Il annonce également vouloir faire « extraire les biodéchets de la poubelle grise », matière qu’il va falloir traiter près de la source (compostage individuel ou collectif : p.e. jardin du Père Bonnet ou autres procédés) ou collecter cette ressource de manière adéquate pour la diriger vers la nouvelle ligne de l’usine Amétyst. Provisoirement, ces biodéchets sont mis à composter sous stalles. A terme, il y a la remise en route d’au moins un méthaniseur-digesteur qui permettra d’obtenir du méthane et du compost de bonne qualité. L’objectif est la collecte est fixé entre 8.000 et 10.000 tonnes/an.

1.3        La mise en œuvre

L’expérience menée à partir du 29 janvier 2021 au square du Père Bonnet va dans le sens du traitement de la ressource proche de la production par apport volontaire. Le produit final attendu est un compost de haute-qualité sans impuretés (fragments de plastiques) destiné aux jardins partagés.

Le point de collecte semble avoir atteint sa capacité d’accueil. De quoi s’agit-il ?

2         Le compostage collectif

L’installation s’est faite dans un petit parc (angle rue Père Bonnet x rue Faubourg Figuerolles). Elle a été inaugurée le 29 janvier 2022 avec distribution de bio-seaux d’une contenance de 2 kg de matière (une semaine de collecte pour 2 personnes).

Invitation inauguration

Les trois bacs : maturation, apport, broyat végétal

Les deux bacs d’apport, les bacs de maturation et les bacs de broyat (déchets verts, BRF, à ajouter comme structurant) ont commencé à recevoir des apports rapidement. Mais le nombre d’apporteurs est limité, les deux composteurs sont presque pleins deux mois après.

L’expérience montre que les déclarations de M. Vasquez devant la CSS de l’usine de méthanisation (1er juillet 2021) peuvent effectivement changer l’ancien faux paradigme, erroné, qui considérait le tri mécanique industriel comme la panacée avec obligation de mélanger à l’usine les biodéchets triés par ailleurs « pour améliorer la qualité du digestat issu du tri mécanique » (Tout BRS). Maintenant, le but est d’alimenter les stalles de compostage qui à l’usine de méthanisation traitent maintenant les biodéchets qui étaient autrefois mélangés. Le but est d’augmenter le tonnage de biodéchets jusqu’à mise en route d’un puis de deux méthaniseurs-digesteurs (capacité 16.000 tonnes/an chacun). C’est la nouvelle filière « Bio’Métyst ».

Il faut donc épuiser le potentiel des biodéchets des quartiers de Montpellier, notamment celui du quartier de Figuerolles, en installant des points de collecte équipés de conteneurs appropriés, les compostainers. L’exploitant de l’usine Amétyst faisait état d’une entrée en 2020 de 1.753 tonnes de biodéchets issus de la métropole sur 129.000 tonnes entrantes. Nous précisons que les biodéchets proviennent essentiellement des communes périphériques de Montpellier. Il faut modifier la collecte des biodéchets si on veut développer la filière Bio’Métyst. Nous basons notre analyse sur le fait que la production de compost issu du tri mécanique-méthanisation est de 33.197 tonnes en 2020. Ce compost est inutilisé, nécessite un raffinage pour être conforme à la norme NFU 44-051, une norme très laxiste. Il convient de changer de paradigme comme l’a déclaré implicitement ou explicitement M. François Vasquez dans ses diverses interventions déclarations que l’ODAM soutient.

3         La collecte des biodéchets par compostainers

Le compostage individuel ou collectif, en milieu urbain, pose un certain nombre de problèmes techniques. Quels sont les traitements possibles.

3.1        Les différents traitements possibles

  • Composteur individuel, où ?, pourquoi ?
  • Lombricomposteur individuel, où ?, pourquoi ?
  • Vermicomposteur individuel, où ?, pourquoi ?
  • Composteur de pied d’immeuble collectif, pourquoi ?
  • Composteur collectif de jardin partagé, pourquoi ?
  • Poules consommatrices de bio-déchets, où ?, pourquoi ?
  • etc.

 

Toutes les résidences collectives ne possèdent pas les emplacements nécessaires pour implanter un composteur de pied d’immeuble. Les appartements d’immeubles la place en balcons pour installer un composteur. Si l’emplacement peut être trouvé, il faut un accès pour alimenter en broyat de bois pour structurer. Il faut aussi un espace vert pour utiliser ce compost, sinon il faut l’évacuer. Car il ne suffit pas de produire du compost, il faut en avoir l’utilisation. Sinon, il faut confier le biodéchet à une installation collective métropolitaine du type Bio’Métyst.

3.2        Collecte individuelle en bioseau

Bioseau 2022

La destination du contenu du bioseau (2 kg/semaine pour deux personnes) peut être un conteneur spécialisé sur trottoir, le compostainer. Le compostainer permet une collecte hebdomadaire, sa capacité va de 100 l à 400 l. Il peut desservir un à plusieurs immeubles et être implanté près d’un groupe d’immeubles. La destination du contenu des compostainers est l’usine Amétyst qui devient « la première station de compostage de la métropole ce qui est un grand progrès » selon M. Vasquez (1/07/2022). Ce compostage ou la méthanisation-compostage va produire un compost dont nos terres agricoles ont un grand besoin. Le compost aère les sols, les structure et capte l’humidité. Il contribue à reconstituer le complexe argilo-humique des sols agricoles. C’est ce complexe qui contribue à la fertilité des sols.

3.3        Les points d’apport volontaire

Devant le succès du composteur collectif (point d’apport collectif), il conviendrait de multiplier d’autres types de points d’apport à défaut de disposer de petits espaces verts du type « Jardin du Père Bonnet » dotés d’une association responsable supervisant le fonctionnement du dispositif car il faut absolument une surveillance et un opérateur qui remue le bas de maturation.

Vue schématique compostainer

Trois conteneurs Schäfer à Lescherolles

Il existe un type de conteneur spécifique spécialement adapté à ce type de collecte : le compostainer Schäffer que nous avions recommandé il y a plus de 10 ans lors du lancement de l’usine et de sa ligne de traitement « orange ». L’objection faite à l’époque par les services de la prévention des déchets de MMM était « ça ne marche pas », sans aucune autre explication. Nous affirmons « oui, ça marche, nous l’avons vu ailleurs en France », à Lescherolles près de Coulommiers ! Le compostainer existe en différentes capacités, de 60 à 360 litres, à roues pour le déplacement et des conteneurs pour apports volontaires. Il existe même des bacs à puces pour identifier les apporteurs et peser les apports.

Ce dernier point est important pour permettre de basculement de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères, taxe contestable, injuste et contestée par une Redevance sur les déchets ménagers juste et équitable, appelée par les citoyens.

Conclusion

Il faut réduire par tous les moyens l’export coûteux des déchets de la Métropole vers des exutoires lointains (décharges, incinérateurs, etc.), fortement taxés, qui grèvent le budget de notre Métropole (11 M €uros supplémentaires) et mieux utiliser les coûteuses installations (Amétyst, 135 M€uros estimés en 2021). Nous posons en principe que supprimer le mélange des biodéchets avec le reste des déchets doit réduire cette part de budget qui serait redéployé vers des activités plus utiles à la collectivité.

L’économie circulaire est un concept qui touche tous les domaines de l’activité économique face à la raréfaction des ressources naturelles et à leur renchérissement. L’obligation faite aux producteurs et aux industriels de déchets de payer des taxes sur les activités polluantes (incinération, enfouissement en décharges, etc.) oblige ceux-ci à réduire le volume de déchets (économie linéaire) pour envisager le traitement de matières premières secondaires (économie circulaire) et mettre en ouvre les moyens d’atteindre l’objectif « zéro déchets zéro gaspillage ». C’est le nouveau paradigme de Montpellier-Métropole qui se traduit par les mots en « R », dont les « 3 R » de base :

  • Recycler(recycleries, etc.),
  • Réutiliser et/ou transformer,
  • Réparer (ateliers de réparations, etc.),
  • etc.

Le sujet est ouvert, au lecteur d’inventer d’autres mots qui iront dans le sens « R ». Etc. ouvre la liste des suggestions. À vous de compléter la liste pour prévenir la production de déchets et la réduire. Derrière ces mots s’ouvrent les perspectives de nouveaux emplois d’une nouvelle économie dans notre métropole.

Raymond GIMILIO

Docteur en sciences biologiques mention écologie (USTL 1971)
Président de l’ODAM
Secrétaire du Comité de quartier « Figuerolles-Autrement »
Délégué au comité de quartier Centre
Délégué au Comité de développement Montpellier-Métropole
Ingénieur de recherches (ER) du CNRS
Ancien chargé d’études au Ministère de l’Environnement (1980-1987 et 1990-1996) détaché du CNRS




Incinération ou méthanisation ?

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Incinération

Un incinérateur peut recevoir des ordures en vrac, non-trièes. La combustion est meilleure si les déchets ne sont pas triés et épurés de tout ce qui peut être recyclé, récupéré et réutilisé (matière organique, plastiques, papiers-cartons, …). Ceci ne justifie nullement les graves inconvénient de ce type de traitement que nous qualifions toujours d’abomination, d’aberration environnementale anti-écologique et anti-économique. Il faut du combustible (fuel) pour faire brûler des matiéres incombustibles à PCI nul ou faible).

Méthanisation

Un méthaniseur ne fonctionne bien que si la matière organique est épurée, au contraire, de tout ce qui est non-fermentescible. Pour le bon fonctionnement du système, meilleur est le tri avant méthanisation, meilleurs sont les composts en sortie d’usine. Méthaniser des ordures non ou mal trièes entraîne :

  • un fonctionnement dificile à contrôler du processus de méthanisation et même son arrêt spontané,
  • des composts toxiques et inutilsables en agriculture, nécessitant des décharges de classe 3 pour stockage.

Le tri mécanobiologique des poubelles grises mal triées est présenté, d’abord comme une précaution, ensuite comme un plus qualitatif d’une telle usine qui permet d’extraire de la masse des déchets :

  • la matière organique à méthaniser-composter (FFOM),
  • des plastiques (films, sacs, bouteiller diverses),
  • des métaux ferreux ou non-ferreux,
  • des piles et batteries contenant des produits toxiques,
  • des gravats inertes en sortie.

Ce tableau idyllique l’est moins quand on considère que les composants ci-dessus sont irrémédiablement souillés par un contact de plusieurs jours avec les matières organiques qui commencent à «travailler» dans les poubelles, les bennes à ordures et les halls de réception. Des déchets toxiques commes les piles peuvent être écrasés et leur contenu électrolytique s’ajoute aux jus des matières organiques en fermentation. Les plastiques, les métaux et les gravats sont souillés irrémédiablement et corrodés !

Il ne faut pas imaginer qu’une telle usine, tout comme un incinérateur, dispense du tri en amont, chez le citoyen. Pourtant, les divers décideurs et homme politiques opposent des motifs «sociologiques». Ils expliquent avec beaucoup d’embarras que le tri est difficile à inculquer à des gens du Sud, par nature sales et peu disciplinés. Ce discours est inadmissible. Nos voisins du sud, en Catalogne et plus particulièrement à Barcelone, ont mené à bien la construction de 3 usines de traitement intégral d’ordures ménagères aujourd’hui opérationnelles (des «Ecoparcs)», mis en place un système original de transport d’ordures ménagères par pipelines urbains et lancé une politique municipale de contrats avec les acteurs sociaux de leurs agglomérations.

Le mouvement des « Ecologistas en accion » est très actif et très motivé en Epagne, ce qui explique bien des choses.

La mise en oeuvre de ce type de processus à Montpellier (203.000 tonnes/an dont 100.000 tonnes/an à méthaniser après TMB), implanté de surcroît dans une zone urbaine, relève d’une expérimentation industrielle menée aux frais du contribuable montpelliérain. Nous avons déjà écrit sur notre site, ce qui suit et qui n’a rien perdu de son actualité.

C’est une unité de traitement de 170.000 tonnes/an qui a été votée le 15 juin dernier en tranche ferme. Elle a été attribuée à la société Vinci-Environnement qui annonce sur son site Internet 203.000 tonnes. Nous n’avons pas trouvé de références d’usine d’une telle capacité, les plus grosses connues et opérationnelles ne dépassent pas 100.000 tonnes/an. Kompogaz n’a jamais équipé d’usines de plus de 50.000 tonnes/an. Montpellier-Garosud va servir de terrain d’expérience et de mise au point à Vinci et Kompogaz ! .

Que vont nous coûter les expérimentations en suppléments et rallonges budgétaires ?»

N.B. : le 23 septembre 2013, la gazette des communes publie une enquête sur la laborieuse mise en route de l’usine Ametyst qui nous conforte dans notre conviction : nous avons financé une usine expérimentale et nous avons payé très cher !

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Le compostage : qu’est-ce que c’est ?

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Info

Nous empruntons à l’Association France-Nature-Environnement les définitions et le savoir-faire. «Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts et de bois) par des champignons microscopiques, vers de terre, crustacés (cloportes), …, en un produit comparable au terreau : le compost. Le compost est un amendement organique naturel à utiliser directement dans son jardin.» Le compostage individuel est facilité par la distribution «gratuite» de composteurs individuels, sur tout le territoire de l’Agglomération de Montpellier. Il faut s’adresser aux Maisons de l’Agglomération.

A côté des systèmes de compostage individuels, il existe des systèmes semi-industriels ou industriels traitant des volumes importants. Il existe à Montpellier une plate-forme de compostage de déchets verts de jardins (Grammont) qui fonctionne à la satisfaction de ses usagers. Tout résident de l’Agglomération peut aller y retirer du compost pour son usage personnel, à condition de produire son Pass-Agglo.

NB. : Cette plateforme semble avoir disparu en 2012, les déchets verts étant, semble-t-il, utilisés par l’usine de traitement d’ordures ménagères « Ametyst » pour structurer le futur stabilisat issus de la ligne de traitement des déchets résiduels (OMR, poubelle grise), avant injection dans les méthaniseurs. Il faut donc parler au passé.

28/01/2022 : Montpellier-Métropole inaugure un composteur collectif avec un nouveau paradigme, en présence de M François Vasquez.

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Le tri citoyen c’est à la source

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Info

Jeter des déchets en vrac dans une poubelle sans aucun tri à la source est un geste facile. Il dénote un manque total d’éducation à la protection de l’environnement.

C’est ainsi qu’est né le concept de tri et sa mise en oeuvre par nos décideurs politiques, pas plus éduqués que la majorité de leurs administrés. Il consiste à mettre à disposition des habitants deux poubelles :

  • déchets non recyclables, putrescibles (bioseau) ;
  • déchets recyclables (poubelle jaune).

La première catégorie reçoit les déchets organiques, ce qui fermente, le fermentescible. Ces déchets se décomposent, ils dégagent des odeurs désagréables. Il faut les éliminer! L’appellation «non recyclables» est une aberration  grave. Elle entraîne l’incinération de ces déchets.

La seconde catégorie recueille pêle-mêle des cartons, des papiers, des plastiques, en principe propres, susceptibles d’être séparés et traités selon une filière appropriée à chacun.

Plus de poubelle grise ! ou le moins possible !

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Le Lanceur d’alerte

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Apports de « soupe » de déconditionnement issue de biodéchets emballés triés à la source vers des installations de compostage ou de méthanisation de FFOM issue de TMB sont-ils autorisés ?

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Réponse : non, en cohérence avec l’interdiction d’apports de biodéchets triés à la source, qui n’ont pas fait l’objet d’un même tri que les OMR et la FFOM obtenue, ces apports de « soupe » de déconditionnement, issues de biodéchets triés à la source, vers de telles installations sont interdits.

Selon :

Questions/réponses sur les mélanges de biodéchets

Décembre 2017

Direction Générale de la Prévention des Risques

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Quel impact pour les producteurs de biodéchets ?

Réponse : les biodéchets emballés peuvent continuer d’être collectés en l’état ou en mélange avec des biodéchets non emballés chez un même producteur (même établissement), comme le prévoit le décret dit « gros producteurs » n° 2011-828 du 11 juillet 2011 portant diverses dispositions relatives à la prévention et à la gestion des déchets.

D’après :

Questions/réponses sur les mélanges de biodéchets

Décembre 2017

Direction Générale de la Prévention des Risques




Amétyst : mélange de déchets triès par ailleurs

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Cristal d’améthyste

 L’usine de traitement des ordures ménagères de Montpellier a été baptisée « Amétyst » par son papa feu Georges Frèche. Le violet de l’amétyste est voisin du bleu (un mélange de rouge et de bleu, peut-être pour que nous n’y voyions que du bleu ? !

1 – Bref historique

Initialement prévue pour traiter 203.000 tonnes/an de déchets (33.000 en biodéchets avec 2 méthaniseurs et 170.000 tonnes/en OMR avec 6 méthaniseurs), Amétyst n’en traite plus que 140.000 d’un mélange d’OMR.

1.1 – Le mélange des déchets triés à la source avec les OMR

1.1.1 La Gazette des Communes du 4 septembre 2013

Nous avons appris récemment qu’on y incorpore les biodéchets triés dans les communes de l’ex Agglo et les petits ensembles d’habitat collectif de Montpellier-Ville. C’est la Gazette des Communes du 4 septembre 2013 qui  recueillait cette stupéfiante confidence de l’exploitant et laissait entendre un « prochain changement de mains », en 2013 ! Vous pouvez consulter cette publication aux archives de votre commune. Mais il y a eu un information supplémentaire.

1.1.2 Le rapport de la Société NALDEO

Début 2015, nous avons appris l’existence d’un rapport d’audit fait par la société Naldéo : « Audit technique et financier et renouvellement de DSP d’exploitation de l’usine de méthanisation Amétyst ». Nous avons demandé à le consulter, on nous l’a refusé. Il nous a fallu faire appel à la « Commission d’accès à la documentation administrative » (CADA) pour avoir le droit de le lire, ce qui a été fait le 8 septembre dernier. Que voulait-on nous cacher ? Le rapport de 73 pages qui nous a été présenté est bourré de tableaux très techniques. Il aurait dû être présenté, résumé et commenté à l’assemblée délibérante de Montpellier-Méditerranée-Métropole, cela n’a pas été fait nous affirmait M. Christian Fina (Directeur général des services) dans sa lettre du 21 mais 2015. Son argumentation n’a pas également convaincu la CADA.

Nous résumons ici en quelques lignes ce que nous avions déjà écrit sur le sujet. L’usine-unité Amétyst de tri-mécanobiolgique-méthanisation (et sa soeur jumelle d’Angers) est affligée de nombreux défauts de conception (défauts congénitaux : il a fallu 3 ans avant de la réceptionner). Lors de l’instruction du marché de construction attribué à Vinci à la suite d’un rapport « favorable », il n’a pas été souligné le manque d’expérience du candidat ! L’expérimentation et l’acquisition d’expérience de ce constructeur ont été payés au prix fort par les contribuables de la Communauté d’Agglomération de Montpellier ! à Angers, la décision a été prise de fermer l’usine. Ici, on tergiverse ! Ici, on hésite devant l’ampleur du scandale à venir. On a tant gaspillé d’argent pris (piqué !) au contribuable : de 67 M€ à 134 M€ et la vote d’une DSP sur 10 ans pour un montant de 150 M€ !

Le rapport Naldeo qui a été présenté à notre lecture nous apprend que le traitement mécano-biologique de l’usine appliqué à des ordures ménagères résiduelles (OMR) donne un digestat granuleux, difficile à brasser par les robustes pales des méthaniseurs suisses Kompogas AG®. Ce qui expliquerait la nécessité d’un stock de pièces détachées. En utilisation normale, ces appareils, en Suisse, ne brassent que des bio-déchets de haute qualité (de la biomasse) et non un mélange innommable et compact de « stabilisat » issu d’OMR triées mécaniquement. Seuls 5 méthaniseurs fonctionnent sur le mélange OMR « amélioré » avec les biodéchets pour un tonnage limité à 138.000 tonnes/an. Les trois autres méthaniseurs ne sont pas en service (4 M€ pièce HT) et servent de « réserve de pièces détachées » pour les autres. Une autre option aurait consisté, d’après le rapport Naldéo, à traiter 130.000 tonnes d’OMR avec 4 méthaniseurs et d’affecter 1 méthaniseur aux biodéchets. Cette option n’a pas été retenue, elle ne produirait pas suffisamment de biogaz par manque de biodéchets excédentaires ! Qui a autorisé le tour de passe-passe-manipulation de l’incorporation des bio-déchets triés ? Cette manipulation récompense mal les citoyens qui trient et qui se démotivent. Elle a même fait l’objet d’un brevet par l’exploitant (nous n’en avons rien à faire !, ce n’est pas notre problème). Alors que la mise en place du tri citoyen dans les grands ensembles n’a jamais reçu toute l’attention voulue et à même été arrêtée, si elle a jamais été commencée !

D’autre part, le rapport Naldéo nous apprend que le digestat sortant des méthaniseurs n’est pas centrifugé et désydraté comme cela se fait dans des usines réalisées par d’autres constructeurs. Il est égoutté (pas deshydraté) et part, humide, vers l’ISDND ! Il continue donc à fermenter et à puer ! On comprend mieux la puanteur de l’ISDND de Castries.

Parallèlement, d’autres sources nous indiquent que la biomasse végétale (les déchets verts initialement traités sur le plateforme de compostage de Grammont, ces déchets nobles prennent le chemin d’Amétyst où ils sont incorporés aux intrants des digesteurs.

1.2 – Pourquoi ce mélange

Le brassage d’un mélange granuleux provenant des intrants issus du tri mécanique use et fatigue les digesteurs à palettes construits par Kompogas.

2 – La saisine des autorité préfectorales

2.1. La CSS de l’usine

De réunion en réunions de CSS, le système destiné à enfumer (désinformer) les électeurs et les élus des communes de Montpellier-Métropole. A chaque réunion, les représentants des associations de riverains dénoncent le mauvais fonctionnement de l’usine. Qui sont ces associations ? L’arrêté préfectoral n° 2018-I-269 du 26 mars 2018 (page 2) désigne :

  • Madame la Présidente de l’Association des Riverains de la ZAC de Garosud,
  • Monsieur le Président de l’Association Languedoc-Roussillon Nature Environnement(LRNE),
  • Madame la Présidente de l’Association Mosson-Coulée Verte.

Nous avons signalé (sur ce site) un article qui dénonce une mauvaise composition de la CSS et un manque de rigueur de l’Administration dans le choix des associations, au moins à l’égard de LRNE qui ne participe pas et ne représente plus rien. Un article similaire dénonce la même anomalie sur un site de citoyens-contribuables.

Lors de la 2e CSS du 6 juin 2018, le porte-parole de l’Association des Riverains a dénoncé vertement :

  • les plaintes des riverains du quartier (ZAC et lotissements) pour odeurs fétides qui empuantissent la zone,
  • le mélange des déchets triés (biodéchets) avec les déchets bruts (OMR).

Sur ce dernier point, l’administration d’interroge.

2.2 – La position de l’administration préfectorale

Le problème posé est pourtant clair : une loi (Loi du 17 août 2015 sur la transition énergétique) et son décret (2016-288 du 12 mars 2016) sont clairs. Ils interdisent le mélange de déchets ayant fait l’objet d’un tri avec des déchets bruts.

L’article 4 du décret est sans ambiguité. Il insère dans le Code de l’Environnement un article 543-226-1 « Il est interdit de mélanger des biodéchets triés par leur producteur ou détenteur avec d’autres déchets n’ayant pas fait l’objet d’un  même tri. ».

Ceci est rédigé en langue française (langue officielle de la France) et c’est un décret d’application qui vise une loi en modifiant le Code de l’Environnement ‘La Loi). De 2015 (promulgation de la loi) et 2016 (décret d’application) plus de deux ans se sont écoulés. Un décret d’application sert à préciser les modalités d’application de la loi visée. Nous posons le question de savoir si l’administration préfectorale est chargée de veiller à l’application des lois, non à les interpréter ? L’administration préfecorale et son chef le Préfet sont-ils là pour aider de grandes sociétés et les collectivités territoriales délégataire à contourner les lois ? C’est au Préfet et à son administration de dire s’ils sont du côté des citoyens et de leurs associations ?

2.3 – La position des associations

Partout, en France, des associations de défense des citoyens et de leur environnement se dressent et se fédèrent. ici, Occitanie-Midi-Pyrénées, les associations de protection de la Nature (dont France-Nature-Environnement -FNE-LR-, ne pas confondre avec la défunte LR-NE) participent au Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD) et soutiennent la position de la Présidente et de ses vice-Président(e)s qui soutiennent la ligne de la loi de transition énergétique et son corollaire « Zéro déchets zéro gaspillage ».

3 – Pourquoi le mélange ?

La qualité des déchets bruts (désignés par déchets résiduels ou OMR collectés en poubelle dite grise) est mauvaise. Si les communes périphériques trient les bio-déchets à la source (moins bien ces dernière années), la collecte de ces précieux déchets pose de gros problèmes. Ils arrivent à l’usine en pleine putréfaction et provoquent des odeurs méphitiques que l’exploitant a du mal à maîtriser. Les grands, moyens et petits ensembles immobiliers de Montpellier ne trient pas ou mal. La quantité y est, pas la qualité de ce tout venant farci de plastiques, piles, verre et autres est mauvaise. Il faut extraire par tri mécanique la fraction fermentescible (FFOM) qui se révèle de mauvaise qualité et donnait un mauvais rendement en bio-gaz (méthane) et se révélait impropre à produire le compost promis. D’où l’amélioration du tri mécanique avec la phase d’ultracriblage Amétyst II récemment installée à grand frais !

En mélangeant les bio-déchets et les déchets verts (Grammont) avec les bio-déchets (FFOM) extraits des OMR, ON (MMM et Novergie-Amétyst) améliore, certes, la qualité du digestat soumis à la méthanisation mais en infraction avec la loi et les déchets. ON s’évite l’extension du tri à la source (il va devenir obligatoire prochaienement) et ON fuit en avant !

ON bourre une décharge à Castries et ON exporte des déchets en contravention avec la loi.

4 – La solution « Zéro déchets zéro gaspillage »

C’est la solution que Montpellier-Métropole et ses réalisations calamiteuses (Amétyst, Maéra, ISDND de Catries, …), sa participation à l’alimentation de l’incinérateur OCREAL (Lunel-Viel) refuse apparemment d’appliquer. On traine les pieds depuis plus de 30 ans au prétexte qu’on n’y connait rien ! On se repose sur les solutions industrielles

Où en est la prévention des déchets à Montpellier ? La diminution du poids et du volume des déchets n’est pas du goût des industriels de la collecte, du traitement (TMB-méthanisation et incinération) et de l’enfouissement. La diminution équivaut à une diminution de leur chiffre d’affaire ! Impensable pour eux, indispensable, intangible pour nous avec l’objectif « Zéro déchet zéro gaspillage ».

pour le CA de l’ODAM
Raymond Gimilio,

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Le Lanceur d’alerte

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Amétyst : 2e controverse : Agglo contre le tri à la source

Nous avons revu cet article publié en 2017. Nous estimons qu’il est toujours d’actualité

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Introduction

Nous avons déjà expliqué que l’unité de méthanisation « Amétyst » est en réalité une usine de traitement mécano-biologique comprenant :

  • un prétraitement mécanique qui prétend trier par des moyens mécaniques des déchets dits résiduels (résultat du tri à la source), en réalité des déchets bruts qui n’ont fait l’objet d’aucun tri, prétraitement destiné à extraire la fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM)
  • un traitement biologique par digesteurs Kompogas AXPO® de cette FFOM,
  • une mise en décharge à Castries-ISDND-GSM des refus ou une mise en incinérateur à OCREAL-Lunel.

La lecture du document produit par Montpellier-Agglomération et joint au rapport de la commission d’enquête « Mémoire en réponse au procès-verbal d’observations de la Commission d’Enquête du 3 mars 2006 » nous révèle bien des aspects cachés de cette usine et apporte un éclairage sur la véritable intention cachée des vrais promoteurs de cette usine, le service de Prévention des Déchets et de ses responsables. Simplement, la lecture de ce document introuvable sur Internet n’a été faite que ces jours ci (fin mai 2018). Dix ans et plus après se publication, cette lecture se trouve être assez savoureuse pour une personne compétente en matière de science du traitement des déchets (la rudologie).

1 – Comprendre une enquête d’utilité publique

Les conditions dans lesquelles se déroule une enquête d’utilité publique sont criticables et n’ont jamais fait l’objet d’une réforme de fond. Lors de sa venue à Montpellier en 2006, Madame Corinne LEPAGE (ancienne ministre) nous avait fait part de son échec en la matière.

1.1 – Le Commissaire enquêteur (CE)

Il n’existe pas de statut officiel de commissaire enquêteur. C’est un collaborateur occasionnel de l’administration. Nous avons retenu d’un document de 2017 (Formation des nouveaux CE du 22 mars 2017) qu’il doit conduire sa mission « avec objectivité » ! La déontologie précise l’indépendance du CE !

1.2 – l’indemnisation des CE

En 2003, il existe un fonds géré par la Caisse des dépôts et consignations, dénommé fonds d’indemnisation des commissaires enquêteurs qui va percevoir de la part des maîtres d’ouvrage les indemnités dues aux commissaires enquêteurs, et les leur reverser. Le montant de l’indemnité à verser est fixé par le Président du Tribunal administratif. Est-il possible que les maître d’ouvrage (demandeurs de l’EUP) puissent agir sur les CE ? Nous ne pouvons répondre à cette question.

1.3 – La voix de son maître

La lecture du rapport des CE,  12 ans après, laisse planer un doute sur l’objectivité des dits CE. Les résultats catastrophiques de l’usine concernée permet d’affirmer qu’ils se sont lourdement trompés en n’écoutant que la voix du maître d’alors et de ses services qui ne voulaient pas entendre parler de tri à la source et de petites usines modestes. Non, on a voulu battre le record de France de la plus grosse usine de tri mécanobiologique.

2 – Les digesteurs-méthaniseurs horizontaux

La page 56 du mémoire en réponse de l’Agglo de Montpellier nous revèle une curieuse vérité : le choix des méthaniseurs horizontaux, qui participe à l’intégration paysagère et au souci de ne pas dépasser une certaine hauteur. Ce choix a été fait sciemment en fonction des caractéristiques mécaniques à toute épreuve de cette mécaniques suisse dont les qualités sont tant vantées et de la qualité médiocre du prétraitement mécanique. Nous citons le texte de l’Agglo « Ce concept a démontré sur de nombreuses installations et depuis de nombreuses années sa capacité à faire transiter les éléments lourds contenus dans les déchets (pierres, cailloux, sables, verres, …) ». Donc, au contraire de ce que font les usines Kompogas en Suisse, à Montpellier la surdouée on va enfourner des pierres, des cailloux, des sables, du verre …

Messieurs les CE, vous avec lu ce mémoire annexé à votre rapport ! On va enfourner des FFOM de mauvaise qualité dans un équipement helvètique dont vous vantez la qualité ! Vous ne pouviez pas ignorer cet aspect des choses comme vous ne pouviez ignorer le rapport INERIS sur les odeurs ! Vous avec fait tout pour donner au maître d’ouvrage (le Maître Georges FRECHE) un avis favorable à une usine qui pue et que deux rapports de la Cour des Comptes ont clouée au pilori !

Une usine qui n’a été réceptionnée  que longtemps après sa mise en service et dont l’exploitant NOVERGIE a dû améliorer les performances du tri-criblage du prétraitement mécanique (opération AMETYST II : ulracriblage) !

Messieurs les Commissaires enquêteurs, vous êtes cordialement invités aux festivités du 10e anniversaire de l’usine le 1er juillet 2018, à Montpellier ! Rassurez vous, il n’y aura pas de tomates ni d’oeufs (même pourris) contre vous, nous sommes contre le gaspillage de la nourriture ! Pas de plumes et de goudron.

Que voulons nous ? Faire fermer l’usine progressivement et mettre en place le programme qui suit.

3 – Zéro déchets, zéro gaspillage

En 2016, une conférence de Zero-waste-France se tient à Castries puis à Montpellier. Le Ministère de l’Environnement lance un appel à propositions « Zéro déchets, zéro gaspillage ». Fin 2017, le Conseil régional se voit confier la compétence pour organiser le Plan régional de prévention et d’élimination des déchets (PRPGD). Montpellier a perdu son statut de capitale régionale bien que certains services aient été maintenus à Montpellier. Le centre des décisions est maintenant à Toulouse où siège l’assemblée délibérante sous la présidence de Mme Carole Delga entourée de conseillers écologistes. Aucun des délégués ne représente le parti politique sur lequel le Président de Montpellier-Métropole s’appuie ! Fâcheuse situation.

Un collectif d’associations citoyennes, le CIDES34 s’est constitué le 7 janvier 2017, fruit du rassemblement de plusieurs associations et collectifs citoyens. Ce collectif a des membres dans les Commissions de suivi de site (CSS, successeurs des CLIS).

La politique déclarée lors d’une session régionale destinée à la préparation du PRPGD annonce clairement (Mme Agnés Langevine, vice-Présidente du Conseil régional représentant Mme Carole Delga, Présidente) l’objectif de ««Zéro déchets, zéro gaspillage»» et l’abolition des plans départementaux des déchets qui seront remplacés par le PRPGD. La fermeture du 2e four d’OCREAL est actée comme la non mise en place d’un 3e casier à Castries.

Montpellier-Métropole ne s’émeut pas ! On ira déverser ailleurs notre m… ! Nous ne saurons, à 2 ans des élections municipales laisser passer une telle irresponsabilité ! Montpellier-Métropole doit effectivement mettre en place une véritable politique de prévention des déchets (diminution en poids et en volume), le tri citoyen à la source et la mise en place d’une Redevance incitative en remplacement d’une Taxe (encouragement au laxisme).

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM

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Le président

Raymond  GIMILIO

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