Le Thôt enfin fermé et équipé ?
Article créé le 9 septembre 2009. Révision du 28 novembre 2013.
Bientôt, vous ne verrez plus ces camions converger vers le Thôt. Promis, juré, publié dans le Midi-Libre du 31 août 2008, le Thôt ferme pour de bon. Plus de quai de transfert dans « un mois jour pour jour », c’est à dire le 1er octobre 2008. Nous en acceptons l’augure.
Il va rester une activité : la production d’électricité (que nous réclamions) par des moteurs de co-génération qui seraient là depuis février 2008 et dont on nous donne la photo. Les mêmes qu’à l’usine de méthanisation. Ces moteurs tournent depuis février, on ne le savait pas ! Les vingt cylindres ont démarré dans la plus grande discrétion, oubliés au milieu de la camapgne électorale des municipales. On s’interroge sur une telle discrétion due sans doute au fait que le futur maire ne pouvait inaugurer devant les photographes une telle réalisation. Pourtant, nous l’avons réclamée cette co-génération, Mme Nicole Stamm l’avait promise, personne ne l’a inaugurée.Pourquoi ?
Le principal est le résultat : le méthane capté sert de carburant au lieu de partir dans l’atmosphère ou d’être brulé dans des torchères en pure perte. Il y en aurait pour quinze ans d’électricité « durable ».
On étudie à l’Agglo l’implantation sur l’emprise de la décharge, de capteurs solaires photovoltaïques. Encore « une idée, qu’elle est bonne celle-là ». Cela sera à coup sûr rentable écologiquement parlant.
En 2014 ?
Pourtant, en 2014, rien n’a été fait ! Les effets d’annonce de Montpellier-Agglomération n’ont abouti à rien ! De même, en 2020. Et puis nous avons déclenché la Métropole !
Le président
Raymond GIMILIO
AMETYST : Echec technique épinglé par la Cour des comptes
Nous soutenons la Cour des Comptes
Info
AMETYST : L’ECHEC TECHNIQUE ET FINANCIER ETAIT PREVISIBLE ET ANNONCE
Vous êtes nombreux à poser ces questions :
Pourquoi l’Agglomération de Montpellier a-t-elle construit cette usine en ville ? Pour quelles raisons son coût est aussi élevé ? Pourquoi l’absence de subvention de l’Union Européenne? Pourquoi toutes ces anomalies ? Quelle est la compétence réelle de l’Agglomération en matière de gestion des déchets ? Pourquoi annonce-t-on une usine « ZERO DEFAUT » alors que le dossier est accablant pour les collectivités locales ? Quelle est la position du Maire de Lattes sur ce dossier ?…
L’usine «Ametyst» épinglée par la Cour des comptes : 3 liens à consulter, ci-dessous
La Taxe d’enlèvement des ordures ménagères s’élevait en 2009 à Montpellier à 141 euros par habitant, contre 59 euros en moyenne en France.
En comptabilisant l’export de nos déchets plus l’achat d’une maison, c’est plus de 100 Millions d’euros que coûte actuellement aux contribuables de l’Agglomération de Montpellier cette usine de Méthanisation. Quel sera son coût demain ?
Comment en est-on arrivé là ? Explications :
Plus de 30 ans d’une gestion catastrophique de la décharge du Thôt dont le faible coût d’exploitation de celle-ci a primé sur l’intérêt général. L’Agglomération a augmenté sa taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) de 166% en 2004 sans pour autant avoir une solution globale de la gestion de ses déchets. Par son manque de compétences, elle a provisionné sur le dos des contribuables le financement de sa future usine de méthanisation.
Le 20 Février 2006, lors de l’enquête publique sur la construction de l’usine de Méthanisation « AMETYST », j’ai émis un avis défavorable à la construction de cette usine et non contre le procédé de Méthanisation. J’ai dénoncé :
1) L’absence d’un plan cohérent du traitement global des déchets par l’Agglomération afin de répondre au remplacement de la décharge du Thôt dans le cadre d’un développement durable.
2) Le manque de précisions concernant cette réalisation et surtout l’absence de concertation avec les associations et les citoyens. La recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui est hostile à toute implantation ou de stockage des déchets à moins de 1000 mètres des habitations et ce n’était pas le cas pour GAROSUD.
3) Les défauts à venir étaient prévisibles et annoncés ainsi que son coût prévisionnel d’exécution très élevé. Un gâchis financier et environnemental.
L’usine « AMETYST » a été imposée par l’Agglomération. C’est une réalisation qui est dénuée de tout bon sens de par sa taille « Méga usine » et de son lieu de construction « en ville ». Elle est très onéreuse pour le contribuable et construite dans l’urgence par un industriel pour lequel on peut douter à la fois de son choix et de l’expérience nécessaire pour ce type d’usine.
Contrairement à l’acte Démocratique entre l’Agglomération et ses citoyens, aucune des recommandations exprimées par les riverains et les Associations environnementales ne seront retenues par l’Agglomération. Pourtant la majorité des inconvénients de cette « Méga Usine » étaient prévisibles.
Le 16 Mars 2006, je suis intervenu auprès du Conseil Municipal de Lattes afin de répondre à l’article paru dans le journal « le Midi Libre » du 26 février 2006, pourquoi ?
Alors que la majorité du Conseil était favorable à la construction de l’usine de Méthanisation, Monsieur le Maire expliquait qu’il était désolé que cet exercice de démocratie n’aboutisse pas à l’unanimité.
J’ai précisé que tous les Lattois pouvaient ne pas être en accord avec lui. Je lui ai demandé de quelle démocratie voulait-il parler ?
Celle de l’Agglo qui a imposé par la force, en ville, une MEGA Usine de Méthanisation, avec tous les dangers que cela représente ?! Qu’il n’y pas eu de débats, un manque flagrant d’informations. Une absence totale de concertation ou avis des habitants riverains. Que plusieurs associations et écologues étaient défavorables à ce projet dont l’Association des Médecins Indépendants pour l’Environnement et la Santé publique, l’Association des Riverains de GAROSUD, l’ODAM (Observatoire Indépendant des Déchets de l’Agglomération de Montpellier)…
Pourquoi toutes les nuisances de l’Agglo sont-elles concentrées au Sud : (Autoroute, Station d’épuration, Décharge du Thôt, bientôt le doublement de l’autoroute, le TGV avec l’usine de Méthanisation à Montpellier sud et la décharge à Fabrègues « qui a été annulée cette année par l’Agglo» )
Jacky CHANTON
Vous, Monsieur MEUNIER, qui êtes Vice-Président de l’Agglo chargé du tourisme, comment pouvez-vous justifier et accepter l’indécence de l’injustice environnementale entre le Nord et le Sud/Sud-Ouest de l’Agglomération ?
Pourquoi dites-vous aux Lattoises et Lattois que l’augmentation de 166% de la taxe des ordures ménagères en 2004 est le prix à payer pour la fermeture du Thôt ? N’est-ce pas au contraire une volonté des élus qui n’ont rien fait, rien prévu ? Plus de vingt-cinq ans d’attente, alors que les élus « mairie de Montpellier, du District/Communauté d’Agglomération » ont toujours été les mêmes personnes. N’est-ce pas là une faute professionnelle de gestion qui ne respecte pas l’intérêt général et qui mérite notre incompréhension, notre indignation et notre frustration ?
Pourquoi n’exploite-t-on pas les ressources en biogaz du Thôt ? ( réalisé par la suite, mais sans contrôle de son bon fonctionnement) ?…)
Afin d’éviter toute polémique sur un sujet aussi important, ne serait-il pas urgent que l’Agglo permette de réunir démocratiquement les associations et personnes intéressées afin de répondre techniquement à leurs soucis et écouter leurs propositions ? Nous éviterions peut-être une solution hasardeuse, prise dans l’urgence et qui ne convient à personne.
La réponse de Monsieur MEUNIER : Je demanderai aux responsables techniques de l’Agglomération de vous contacter pour explications. Quatre ans après, j’attends encore le rendez-vous et/ou explications ?
Le constat :
Ce dossier est accablant pour les Collectivités locales qui avaient en charge la gestion de nos déchets.
Force est de constater l’immoralité des promesses non tenues et bafouées par ceux qui étaient censés répondre aux besoins de leurs concitoyens dans le cadre de l’intérêt général.
Pourtant, à écouter ces mêmes politiques, après avoir, en toute illégalité continué à orchestrer la pollution du site du Thôt (et même en dehors de la loi). Ils nous expliquaient et publiaient en Juin 2006 : « Le combat pour l’environnement doit être au quotidien Un suivi sanitaire et environnemental pendant 30 ans Politique de développement durable ?… »
Nous ne pouvons que partager l’émotion et la colère de toutes celles et tous ceux qui, par leurs actions citoyennes avaient dénoncé, proposé, participé activement pour une meilleure gestion des déchets (sans toutefois être écouté par les pouvoirs en place).
Des citoyens choqués par ce mépris environnemental qui aura duré plus de 30 ans ainsi que par les justifications de l’Agglomération de Montpellier qui ne pourront être comprises que par des malentendants et non-voyants.
Edito du Président de l’Agglomération, dossier de presse du 1 Juillet 2008 :
« Être responsable, c’est aussi choisir l’audace. Notre engagement donne du sens à l’avenir pour que l’environnement soit plus qu’un mot».
La réalité : Si s’engager c’est d’imposer son choix et de ce fait, ne pas répondre à un besoin d’intérêt général,
Si choisir l’audace c’est expérimenter une usine en dimension nature avec de l’habitat à proximité,
Si donner un sens à l’avenir c’est générer l’angoisse des riverains sur le plan sanitaire avec des mouches, des odeurs pestilentielles avec des risques liés aux émanations de biogaz et des eaux usées qui ne sont pas épurées avant leurs rejets à l’égout,
Pour que l’avenir environnemental ne doive plus être qu’un mot, c’est de ne pas répondre au besoin par l’aggravation des nuisances environnementales et permettre la pollution de l’air par le flux de 60 à 90 camions chargés d’ordures tous les jours et générer des problèmes de circulation
Lorsque l’on constate de telles aberrations, alors, oui, nous nous trouvons bien dans le paradoxe d’une véritable maladie, celle de « l’intoxication de l’information ».
Il était prévu au contrat une usine « ZERO NUISANCE » !!? :
Le lobbying financier prime sur la santé, l’environnement et l’écologie. Les problèmes techniques sont nombreux et le coût global de cette usine est en constante augmentation.
Le marché initial était attribué pour un montant de « 67.963.319,8 euros HT dont 2.421.170 euros HT pour la tranche conditionnelle » 7. La mise en service s’effectuera au mois de juillet 2007. L’affichage des travaux annonce un prix en augmentation : 78.472.400 € HT !… et le cumul des coûts opérationnels suivants : 3,4 M€ (pour correction des premières anomalies) + 2,11M€ (délégation service public) + 4,7 M€ (dont 2,35M€ de participation de l’Agglomération à l’achat d’un nouveau bio-filtre) + Export de nos déchets vers d’autres Départements + Achat d’une maison etc
Est-ce logique que l’Agglomération se transforme en agence immobilière et mette la pression sur les riverains qui étaient là bien avant l’implantation de cette usine ?
Etre élu, détenir le pouvoir et le conserver, ne doivent pas être les seules préoccupations de tout « représentant du peuple ».
Lattes le 6 Octobre 2011
Jacky CHANTON
Le Secrétaire
Jacky Chanton
Fabrègues : décharge inutile
Info
Fabrègues, commune située au pied du versant nord de la Gardiole est menacée d’un projet d’intérêt général (PIG) préfectoral : une méga-décharge d’ordures ménagères. Ce projet est impulsé par la Société SITA, bien connue de tout ceux qui ont eu à défendre leur environnement contre ce géant des traitements d’ordures ménagères. Tout un village s’est dressé contre ce projet démentiel et a affronté le Préfet de Région, Préfet de l’Hérault. Ce dernier, empêtré dans les histoires de décharges de l’Agglomération de Montpellier, a sauté sur l’aubaine et répond aux détracteurs du projet : il y a urgence, il n’y a pas d’autre solution, SITA, c’est connu, c’est du sérieux et du solide ! Voire ? Seulement, une bonne partie de précieuses réserves en eau du département coule sous l’emplacement de la future décharge et une étude complémentaire a été ordonnée : un sursis pour Fabrègues ou un arrêt définitif de ce qui ne serait plus qu’une menace à l’Intérêt Général !
Avec le Collectif des Déchets de l’Hérault, nous avons le sentiment que SITA cherche à installer là une décharge accueillante pour les déchets de tout le département et pas seulement de Montpellier. Nous avons le sentiment, toutes associations de défense de l’environnement confondues, que quand nous prêchons :
- la REDUCTION du volume des ordures ménagères,
- le TRI CITOYEN à la source,
- le COMPOSTAGE domestique,
- le RECYCLAGE,
- la REUTILISATION et
- la RECUPERATION des matières premières secondaires tirées des ordures que nous préférons appeler déchets.
Nous sommes pris par nos Hautes Autorités pour des UTOPISTES dangereux, des empêcheurs de tourner en rond, des gens sales et indécrottables, incapables de mettre en oeuvre ce qui a déjà été réalisé ailleurs, dans des grands pays nordiques. Le DECHET ULTIME le vrai, nous l’affirmons, est possible ici, en France, en Languedoc-Roussillon, dans l’Hérault, à Montpellier. Sans attendre la généralisation des Parcs à Ressources, il est possible de passer de 300 kg/an/habitant d’ordures ménagères à 100 kg/an/habitant comme à Manspach et dans la Communauté de Communes de la Porte d’Alsace. Or, réduire le volume des déchets, c’est réduire le chiffre d’affaire des Industriels de la Décharge, en les privant d’une partie de leur profit !
Le traitement écologique des déchets dans l’Agglomération de Montpellier et sa généralisation au département de l’Hérault devraient nous permettre de nous passer totalement de la méga-décharge de Fabrègues (ainsi du reste que des autres prévues), de mettre fin à l’exportation coûteuse de nos escoubilles vers des département accueillants, de supprimer les quais de transfert qui empoisonnent nos communes et de fermer les incinérateurs calamiteux!
Il s’agit de volonté politique, à tous les niveaux, de mettre en oeuvre, enfin, une vraie politique des produits résiduels ménagers (ordures ménagères), une vraie politique de concertation avec les citoyens et les autorités locales et nationales, plutôt que la politique du coup de force. Il est urgent de mettre en oeuvre la concertation. Le Plan départemental d’élimination des Déchets ménagers doit être remis en chantier par le Coinseil Général de ce département : il dort paisiblement dans les cartons, totalement obsolète.
Le Lanceur d’alerte