Cet article reprend un éditorial de l’ODAM qui avait sombré corps et biens dans le piratage de notre précédent site. Nous avons retrouvé le texte sur le site de l’ACIDC, avec un agréable surprise : notre site est cité comme source. Merci. Nous reprenons ce texte avec toute notre gratitude. Cliquez ce lien. Nous citons :
Amétyst : une erreur ?
Celui qui se trompe et reconnaît son erreur s’honore. Celui qui reste fidèle à son maître défunt [Georges Frèche] et le défend s’honore aussi. Monsieur Frédéric Bort a eu le courage de présenter les excuses posthumes du défunt et d’affronter ceux qui prétendent que l’usine de traitement d’ordures ménagères « Amétyst » est géniale. « Georges Frèche laisse un héritage considérable sur Montpellier », c’est sûr mais cet héritage est-il aussi génial qu’on le dit ? Notre site Internet est lu depuis longtemps par d’éminentes personnalités dont l’une d’elle vient de se dévoiler et de dénoncer « les conséquences désastreuses de l’unité de méthanisation » et poursuit en disant « qu’il est temps de rompre avec un projet qui gangrène le sud de Montpellier ». Ainsi, Frédéric Bort s’exprime et fait appel au réalisme dans une interview donnée sur France-Bleue-Hérault le 23/02/2012 et dans un texte adressé aux riverains de l’usine. Nous espèrons que Monsieur Frédéric Bort est sincère et qu’il veut vraiment faire démanteler cette usine.
D’autres voix s’élèvent ! Monsieur Claude Bartelonne, député PS et Président du Conseil de Seine-Saint-Denis a posé le 28 février 2012 une question écrite au gouvernement. Il parle de « catastrophe économique et environnementale » en citant Amétyst ! Consultez son blog.
Vous trouverez la vidéo de son intervention à l’assemblée nationale le 28 février 2012 et la réponse du Ministre de l’Ecologie. Et c’est nous qui payons les funestes résultats d’un marché public soupçonné de fraude, confié à un entrepreneur inexpérimenté, aux termes d’un marché passé selon la procédure de dialogue compétitif. La méthanisation de biodéchets triés est un bon procédé, pas la méthanisation après tri mécanobiologique. C’est une hérésie écologique que de ne pas vouloir trie à la source !
Nous ne pouvons qu’exprimer notre accord, nous qui avons toujours soutenu qu’il s’agissait d’une bonne idée mais mise en œuvre d’une manière calamiteuse, confiée à un industriel peu expérimenté et peu compétent. C’était au départ un process prometteur, c’est devenu « une voie sans succès » dont les nuisances ont transformé en enfer la vie d’un quartier prometteur et en poubelle à ciel ouvert la région de Castries.
Les solutions existent, car il faut les trouver à court-terme et nous sommes prêts à en discuter rapidement et à les valider ensemble, avec ceux qui voudront s’asseoir avec nous, pourquoi pas autour d’une bonne tasse de café, pour construire ensemble des solutions valables.
Sources : ODAM : http://odam.ouvaton.org/ (lien modifié) Lu 403 fois (sur le site ACIDC au 29/01/2014. Merci.
Dans son livre « La terre : Trop belle pour mourir ».- Editions l’Harmattan, 2006 (pp. 93-94), M. Dany Dietmann, maire de Manspach et Député européen, donne une information importante pour tous ceux qui se battent contre le « déni de démocratie », particulièrement dans notre Agglomération. Nous en avons fait l’expérience : la moindre demande de communication sur un dossier d’usine ou d’aménagement, présentée à la Mairie ou à l’Agglo, se termine immanquablement par un recours à la Commission d’Accès à la Documentation Adminstrative, avec un retard de plusieurs mois pour prendre connaissance des informations. Souvent, il est trop tard ! Je cite : « … la France a adopté, le 25 juin 1998, avec 39 états, la Convention d’Aarhus, en application de l’article 10 de la déclaration de Rio de juin 1992. La transcription de cette convention dans la loi française n° 2002-285 fut votée le 28 février 2002 sous l’intitulé : « Approbation de la convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement ».
Le 28 février 2005, le Président Chirac fait voter par l’Assemblée Nationale la Charte de l’Environnement qui introduit dans la législation française le principe de précaution.
Comment se fait-il que de nombreuses décisions de justice contre des décharges ou des ICPE (incinérateurs, …) restent lettre morte? On voit un Préfet passer outre une décision de justice pour maintenir en activité un incinérateur condamné! Quelle lutte de longue haleine ont mené les membres de l’Association «Entre mer et étangs» contre la décharge du Thôt et la réouverture des casiers des Jardins de Maguelonne. Défendez-vous, faites appliquer la loi !
La décharge de Castries est un ISDND (une décharge !) qui pue atrocement. Les témoignages des riverains des villages environnants sont poignants. Ils sont indisposés par toutes ces mauvaises odeurs.. Assas, Saint-Drézéry, Teyran, … sont impactés et le font savoir ! Ceux du Vallon des Loriots expriment leur indignation et nous relayons cette information volontiers. Une vue sur Google-Earth ne laisse aucun doute sur la position relative de l’ISDND de la carrière GSM (site de l’ISDND) et le lotissement du Vallon des Loriots de Saint-Drézéry. Madame Jackie Galabrun-Boulbés est visée par l’auteur d’un courriel dont nous citons une partie :
« Quo usque tandem abutere, Boulbes, patientia nostra?
O tempora, o mores
Que quo usque tandem patiemini, o fortissimo viri ? »
Pourquoi cet ISDND (Installation de Stockage de Déchets Non-dangereux) dégage-t-il une telle puanteur ? Nos amis du CIDES34 ont publié le communiqué de l’ACIDC (23 juin 2018). Nous voulons ici dénoncer la source de ces odeurs mal odorantes.
1 – Situation juridique
Le concept d’ISDND est largement expliqué par nos amis du CIDES34. Celui de Castries est supposé conforme à la loi alors que les services de Monsieur le Préfet devraient prendre en compte les dysfonctionnements et faire respecter la réglementation. Cet ISDND est un ICPE (situé au lieu-dit l’ « Arbousier » sur la commune de Castries) autorisé-reconduit par arrêté préfectoral I 2013-2234B du 25 novembre 2013. Il désigne la « Communauté d’Agglomération de Montpellier » comme « autorisée à poursuivre l’exploitation et l’extension du stockage des déchets » … Héritière de par le principe de la continuité administrative et c’est Montpellier-Méditerranée-Métropole qui en est l’exploitant actuel. Le Centre de pré-traitement mécanique-biologique de Montpellier-Garosud (PTMB « Amétyst » utilise cette décharge-ISDND comme exutoire au titre de l’article 1.2.3 (pages 4-5 de l’arrêté) qui prévoit « les déchets résiduels non valorisables de l’usine de méthanisation de Montpellier comprenant … les stabilisats (résidus organiques issus de l’usine de méthanisation, stabilisés par maturation et non valorisables en support de culture comme compost), les refus de tri ; … ». L’arrêté précise (page 5) « L’admission de tout autre déchet ne répondant pas à ces critères et à l’origine géographique mentionnée à l’article 1.2.3.1 précédent est interdite. Notamment les déchets suivants ne sont pas admis sur le site … déchets fermentescibles non stabilisés ne répondant pas au protocole renforcé d’admission prévu au chapitre 5.3 ; … ».
Cet arrêté est clair, rien ne doit être admis qui soit fermentescible, conformément à la loi. La signature du Préfet doit être respectée et honorée par ceux à qui il concède son autorisation ! Il représente l’état dans le département, il y a un Préfet pour la Région Occitanie-Midi-Pyrénées au-dessus de lui.
2 – Les faits
La décharge (est-ce bien un ISDND) attenante à la carrière GSM sur la commune de Castries est donc sous la responsabilité de Montpellier-Métropole. Cette décharge est autorisée à recevoir les stabilisats de l’usine de pré-traitement mécano-biologique « Amétyst ». Ces déchets sont supposés être stabilisés. Pourtant plusieurs questions se posent :
Ces stabilisats sont-ils vraiment stabilisés ?
Pourquoi continuent-ils à fermenter ?
La réglementation prévoit que les déchets entrants ont été traités biologiquement et de ce fait, ne devraient plus fermenter. Or, ils fermentent. « On » pourrait légitimement penser que leur traitement est incomplet, leur maturation en sortie de l’usine serait incomplète alors que nous, contribuables, payons pour un traitement conforme en sortie de l’usine « AMETYST »!
En contravention avec la réglementation, n’y aurait-il pas l’admission à Castries des bio-déchets n’ayant fait l’objet d’aucun traitement et ne provenant pas de l’usine Amétyst ?
Le traitement de tout ou partie des ordures ménagères résiduelles (OMR) serait-il réduit au minimum et consisterait-il en une entrée-pesée dans l’usine suivie immédiatement d’une sortie-pesée de l’usine en direction de la décharge-ISDND ?
Nous souhaiterions connaître la vérité sur la nature exacte de ce qui est destiné à l’enfouissement et obtenir une réponse à la dernière question que nous posons : ces déchets stockés dans le centre d’enfouissement technique (CET) de Castries sont ils bien des déchets ultimes ? Sont-ils vraiment situés en bout de chaîne ? L’ISDND de Castries est-il bien un Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU) ou une décharge hors-la-loi ?
3 – Nos demandes
Nous voulons lever les doutes et mettre fin à ces lourdes suspicions. L’ODAM souhaite et réclame la vérité, il demande la transparence des procédés et souhaite la traçabilité des déchets ainsi que l’analyse de leur degré de stabilisation. Nous faisons appel à Monsieur le Préfet pour saisir officiellement les représentants du Ministère (DREAL-Occitanie-Midi-Pyrénées) afin d’obtenir un contrôle par l’Inspection Générale de l’Environnement et la Police de l’Environnement en vue de faire un audit complet de cet « ISDND. Les riverains de la décharge doivent maintenir la pression sur leurs élus locaux pour que la transparence des procédés soit effective.
Nous maintenons, persistons et signons avec Madame la Directrice de l’INRA (en 2009, préface de l’ouvrage de René Moletta) « la réduction de la production des déchets passe par une responsabilisation des acteurs … Alors que les quantités de déchets vers l’enfouissement ou l’incinération ultime devront être réduits de 15% d’ici 2012, il s’agit d’imaginer les itinéraires technologiques prenant en compte la « finitude » des ressources naturelles et s’appuyant sur les innovations biotechniques pour les nouvelles voies de transformation de la biomasse. »
Nous sommes en 2018, ces lignes ont été écrites et publiées en 2009. Avons-nous atteint l’objectif des 15% à Montpellier ? Au contraire, nous constatons une régression : la biomasse qui était apportée à Grammont part maintenant pour diluer le digestat avant méthanisation. À Montpellier, nous ne trions pas et le résultat du tri citoyen pratiqué dans les communes périphériques est aussi mélangé à ce digestat pour en « améliorer » le « tout BRS » de l’usine de pré-traitement mécano-biologique (PTMB) « Amétyst ». Diminuer par la généralisation du tri citoyen et la collecte séparative en compostainer devrait diminuer le volume des OMR avec pour conséquence la diminution des quantités d’un supposé stabilisat envoyé vers Castries. Les élus locaux devraient prendre la mesure du mécontentement qui monte à Montpellier-Garosud et à Castries – Teyran – Guzargues – Saint-Drézéry et environs.
Moralité et en conclusion
A quand la mise en place du « ZERO GASPILLAGE ET TENDRE VERS ZERO DECHET » par Montpellier Métropole ? Il en va de la réduction des nuisances pour Montpellier et les environs de Castries.
Le Lanceur d’alerte
Nous annonçons
Info
Nous annonçons :
la prochaine conférence-atelier qui se tiendra le 13 février prochain au local associatif de « La Carmagnole »,
à 18h30 rue Haguenot 34070 Montpellier (quartier de Figuerolles).
Cette conférence, animée par les principaux membres du Collectif Interassociations Citoyennes Déchets, Environnement, Santé de l’Hérault (CIDES34) traitera du problème non-résolu des déchets de Montpellier-Métropole.
Nous citons « Lors de cette soirée, un panorama sera fait de la gestion actuelle des déchets sur notre territoire et de l’impasse dans laquelle on nous a mis. Nous aborderons la collecte des déchets, les traitements à l’usine Amétyst, le stockage des déchets à Castries et l’usine d’incinération de Lunel-Viel.
Cet état des lieux fait, des pistes seront présentées pour concrètement dessiner à court terme un scénario ambitieux mais réaliste d’une ville de Montpellier zéro déchet. ».
Venez nombreux vous exprimer sur un grave problème confié à des industriels et non-résolu depuis plus de 40 ans. Vous aurez la parole.
Compte rendu des informations de la Direction d’AMETYST
La prés entation par Monsieur Guillaume RIBOUR , Directeur de l’Usine de Méthanisation « AMETYST » était orienté dans la défense des techniques et des process mis en place par Suez.
Elle s’est déroulée dans une bonne ambiance et d’un bon niveau relationnel. Je lui adresse tous mes remerciements pour avoir favoriser un climat propice aux échanges mais aussi pour sa disponibilité à bien vouloir répondre objectivement à l’ensemble de nos questions.
Implantée sur 6 hectares, l’usine Amétyst emploie 70 salariés, elle est le plus grand centre de méthanisation de France et traite environ 140 000 tonnes de déchets ménagers par an.
Suez s’est engagé afin d’améliorer les performances de cette usine à partir d’un investissement de 10 millions d’euros. Cette société exploite Amétyst en délégation de service public (DSP) à partir d’un contrat renouvelé pour 10 ans fin 2014.
Le process d’AMETYST qui nous a été présenté se résume dans la documentation qui était à notre disposition : « AMETYST II PRESENTATION PROCESS 2017 »
Selon le Directeur de l’usine, Monsieur Guillaume RIBOUR, en matière de valorisation organique, l’installation de l’ultra-criblage Rhewum (procédé breveté) a permis d’affiner et d’épurer la matière organique au début du processus, avant la décomposition anaérobie. « Elle permet d’assurer en bout de chaîne un compost normé « NFU 44-051 » et vendu 23 euros la tonne aux agriculteurs. Suez souhaite augmenter le volume de bio-déchets reçu. L’objectif étant de prévoir l’augmentation des volumes qui viendrait de l’amélioration du tri sélectif de la métropole, mais aussi avec des provenances externes à la métropole.
Compte rendu Citoyen suite à la visite AMETYST
Suez s’est engagé afin d’améliorer les performances de cette usine à partir d’un investissement de 10 millions d’euros :
Des investissements afin de réduire les odeurs.
D’un procédé breveté Ultra criblage Rhewum. C’est une technologie qui permet d’affiner et épurer au maximum la matière organique avant sa décomposition afin d’obtenir un compost à la norme NFU 44-051.
Du développement d’un procédé breveté pour traiter les déchets ménagers résiduels par méthanisation avec des rendements énergétiques plus élevés, mais aussi et hélas, grâce à l’ajout de produits verts.
Suez exploite Amétyst en délégation de service public (DSP) à partir d’un contrat renouvelé pour 10 ans fin 2014.( Le cout DSP pour la Métropole : 150 Millions d’euros, soit 15 Millions d’euros par an.
J’ai précisé à Monsieur RIBOUR que je comprenais l’intérêt qu’il portait à la justification économique du process industriel « TMB » dans la gestion d’Amétyst.
Je reconnais quelques améliorations, en particulier au niveau de la limitation des odeurs depuis les deux dernières années, cependant mes observations citoyennes ne sont pas compatibles avec l’ensemble des informations de valorisation des entrées.
Les techniques de tri mécano-biologiques (TMB) permettent de traiter les ordures ménagères résiduelles en combinant plusieurs traitements mécaniques et biologiques. Ils permettent de séparer les matériaux réutilisables ou recyclables et les déchets fermentescibles. Chaque fraction est ensuite traitée spécifiquement par recyclage, compostage/méthanisation et incinération ou enfouissement.
Je constate qu’une usine de Tri Mécano-Biologique (TMB), ne permet pas de fonctionner sans avoir en complément, une décharge et/ou ou un incinérateur, car elle doit pouvoir orienter tous ses déchets qui ne sont pas traités.
Pour 100 000 tonnes de traité par AMETYST, le TMB permet un abattement de 15%, c’est-à-dire que 85% des déchets restants sont orientés essentiellement vers le centre de stockage de déchets ultimes de Castries ou vers l’incinérateur de Lunel.
J’ai également fait remarquer que des déchets en provenance d’AMETYST arrivaient en CSDU (Centre de Déchets Ultimes de Castries) alors qu’ils sont encore humides et permettent une accélération du processus de formation de lixiviats.
Je n’ai pas été convaincu par toutes les explications techniques pour la valorisation d’un compost sans danger pour l’agriculture ou maraichage et qui serait normé « NFU 44-051 » et issu à partir d’un tri mécano-biologique.
J’ai la conviction qu’il s’agit d’une valorisation qui est proposée et argumentée par l’industrie afin de continuer à promouvoir ce procédé complexe et onéreux qui favorise le gaspillage des fermentescibles et produits verts.
Cette technique de réalisation de compost à partir d’un tri mécano-biologique est devenue admissible par certains élus qui souhaitent amortir une usine « AMETYST » très onéreuse et surdimensionnée, dont les couts, à la fois, de construction, de maintenance, de fonctionnement n’ont jamais répondu aux attentes des objectifs qui étaient annoncés.
Ce compost peut représenter un véritable danger pour notre environnement et notre santé s’il se généralisait pour notre agriculture.
Pourquoi ce compost me parait-il dangereux ?
Dans les déchets organiques triés par les machines et malgré un criblage poussé, il reste des micropolluants et des particules contaminées non organiques qui ont macéré ensemble pendant plusieurs jours.
Alors, comment obtenir ce compost « normé » issu du tri mécano-biologique ?
Si j’ai bien compris, pour l’obtenir, à partir du procédé qui nous a été présenté, il est nécessaire de diluer le résultat du tri mécano-biologique avec une quantité variable de bons produits verts afin de faire baisser le taux des polluants par rapport à la quantité de matière à partir d’une étape de maturation puis de compostage.
Un procédé qui permet un triple gaspillage :
Pour la création de ce compost il a été nécessaire de diluer des produits verts, alors que ces mêmes fermentescibles triés à la source et les produits verts seuls, auraient été valorisés indépendamment. Il faut y ajouter également les frais de main d’œuvre et les transports de ces matières végétales.
Il est à préciser que deux digesteurs sur huit ne sont pas utilisés pour cette usine surdimentionnée.
Qui va utiliser le compost fabriqué à partir d’un tri mécano-biologique ?
Il y a déjà un « NON » de la part des organismes de certification de l’agriculture biologique.
Le bon sens voudrait que l’agriculture raisonnée refuse aussi un tel amendement afin de conserver une image de transparence auprès du public.
L’utilisation en continue de cette pratique peut faire courir le risque d’une pollution des sols due à un compost de mauvaise qualité. Les déchets organiques peuvent être contaminés en amont et l’utilisation du compost qui en est issu peut entraîner une accumulation de substances dangereuses dans les sols et les plantes. Les métaux lourds et les impuretés, tels que les débris de verre, des Eléments de Traces Métalliques(ETM), mais il existe également un risque de pollution par des substances organiques persistantes telles que Composés Traces Organiques (CTO), notamment des phtalates reconnus perturbateurs endocriniens, mais également des polychlorobiphényles (PCB) ou hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Que faire du compost issu du tri mécano-biologique ?
Son seul avantage, c’est d’être inerte. Il peut donc être envoyé à l’enfouissement en tant que déchet ultime.
Quelle filière pour une valorisation d’un compost de qualité ?
Le 20 octobre 2016, Cler-Verts inaugure son unité de méthanisation à Bélesta-en-Lauragais, près de Toulouse, une plateforme de 9 hectares dédiée à la valorisation des déchets organiques.
Le fonctionnement de cette unité de méthanisation repose sur le principe de digestion en milieu anaérobie (absence d’oxygène) des matières organiques par des bactéries dans le but de produire du biogaz. Le méthane ainsi produit est ensuite collecté et transformé par cogénération en énergie sous forme d’électricité et de chaleur. Sa capacité de traitement est de 18 000 t/an, unité de déconditionnement : 9 t/heure, production électrique : 5 070 MWh/an (équivaut à la consommation de 950 foyers/an, norme RT2012), production thermique : 5 870 MWh/an (équivaut à la consommation de 587 foyers/an) pour un investissement inférieur à 7 Millions d’euros.
Moralité :
Nous devons éviter de gaspiller inutilement l’énergie en transportant les produits fermentescibles jusqu’aux usines alors qu’ils peuvent être valorisés à proximité.
Les flux entre les entrants et les sortants du tri mécano-biologique dégagent des rejets dans l’atmosphère qui sont pas anodines et dégagent des odeurs pestilentielles.
On constate l’aggravation des pollutions qui résultent des passages de nombreux camions en milieu urbain.
La valorisation électrique annoncée ne tient pas compte de la consommation nécessaire à AMETYST, soit 50% de l’énergie produite.
Le procédé formulé par les industriels afin de fabriquer du compost normé « NFU 44-051 » à partir d’un tri mécano-biologique et repris par des cabinets d’études afin de séduire les élus et convaincre les plus réticents afin de continuer à promouvoir ce type d’installation industrielle et peu importe les coûts exorbitants qui sont engendrés.
L’ADEME a d’ailleurs décidé de ne pas apporter de soutien financier aux projets de TMB avec production pour retour au sol de composts ou de digestats issus d’OMR.
Les citoyens sont là pour financer une gestion et collecte des déchets couteuse qui ne répond pas aux critères d’une gestion équitable, efficace et rigoureuse.
Chaque foyer fiscal paie une Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), ce que j’appelle personnellement un « Prélèvement Confiscatoire » puisque celle-ci est injustifiable et ne permet pas la responsabilisation au tri citoyen.
Conclusion :
Ce que dit la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (1) NOR: DEVX0811607L Version consolidée au 21 janvier 2017
Elle prévoyait pour les cinq prochaines années (2009-2012) :
La réduction de la production d’ordures ménagères et assimilées de 7 % par habitant. Les quantités de déchets partant en incinération ou en stockage seront globalement réduites avec pour objectif, afin de préserver les ressources et de prévenir les pollutions, une diminution de 15 % d’ici à 2012;
L’obligation d’avoir une part incitative des déchets. Linstauration d’une part incitative est prévue par l’article 1552 bis du code général des impôts. Elle peut instituer une part incitative de la TEOM, assise sur la quantité et, éventuellement, la nature des déchets produits, exprimée en volume, en poids ou en nombre d’enlèvement.
Augmenter le recyclage matière et organique afin d’orienter vers ces filières un taux de 35 % en 2012 et 45 % en 2015 de déchets ménagers et assimilés contre 24 % en 2004.
En particulier, améliorer la gestion des déchets organiques en favorisant en priorité la gestion de proximité de ces derniers, avec le compostage domestique et de proximité, et ensuite la méthanisation et le compostage de la fraction fermentescible des déchets ménagers et plus particulièrement celle des déchets des gros producteurs collectés séparément pour assurer notamment la qualité environnementale, sanitaire et agronomique des composts et la traçabilité de leur retour au sol.
Est-ce que l’Agglomération Montpellier a respecté cette loi : NON.
Des engagements jamais tenues par l’Agglomération :
Une usine « AMETYST » au moindre coût avec « ZERO NUISANCE» et la promesse d’une réduction de l’impact environnemental.
Aucune écoute citoyenne afin d’améliorer la collecte et la gestion des déchets et les couts qui sont supportés par les habitants de Montpellier Métropole.
Il est également regrettable que l’extension de la capacité de tri de DEMETER qui passera de 22 500 tonnes à 35 000 tonnes de produits à recycler par an arrive aussi tardivement. La métropole annonce un démarrage des travaux « fin 2017 ou début 2018 », et une ouverture possible au troisième trimestre 2019.
Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire et urgent de développer une gestion « ZERO GASPILLAGE et tendre vers ZERO DECHET ». Il est donc nécessaire d’accentuer la prévention des déchets, Impliquer le citoyen dans le geste de tri à partir de la Redevance Incitative qui tient compte de la production de déchets réellement produite dans chaque foyer et valoriser les biodéchets indépendamment des procédés du tri mécano-biologique.
Comme Gunter Pauli, industriel belge dit:
« Ce n’est pas à la nature de produire comme nos usines, c’est à nos usines de produire comme la nature, et si nous faisons comme cela, nous serons non seulement beaucoup plus rentables, mais en plus il n’y aura plus de déchets. »
Lattes le 20 Janvier 2017
Jacky CHANTON Secrétaire de l’ODAM
Le Secrétaire
Jacky Chanton
20/07/2014 Incendie ISDND Castries
Info
L’ISDND (décharge) de Montpellier-Agglomération, situé au lieu-dit « Carrière GSM » à Castries, a pris feu le dimanche 20 juillet 2014 vers 11h30, selon ce que nous communique l’ACIDC, photos à l’appui.
La question se pose : comment des déchets dits inertes peuvent-ils brûler ? Il y aurait-il eu mise en décharge de déchets non-traités ! Comment le feu a-t-il pris ? Nous savons que heureusement ce matin là de fortes pluies sont tombées, noyant l’incendie. Ces pluies ont percolé des substances brûlées qui ont pu percoler vers de sous-sol ?
Il faut cesser de raconter que seuls des déchets ultimes sont déversés là ! Qui ment au nouveau Président de Montpellier-Agglomération et aux populations de la dite agglo à qui on raconte des calembredaines. Cet ISDND ne doit pas stocker des déchets dangereux, capables de brûler. Il ne doit accueillir que des déchets non-dangereux.Non dangereux ? Et pourtant ça brûle !
Ca fume ! A Castries ISDND.
pour le CA de l’ODAM
Le Président
Le président
Raymond GIMILIO
Le Thôt enfin fermé et équipé ?
Article créé le 9 septembre 2009. Révision du 28 novembre 2013.
Bientôt, vous ne verrez plus ces camions converger vers le Thôt. Promis, juré, publié dans le Midi-Libre du 31 août 2008, le Thôt ferme pour de bon. Plus de quai de transfert dans « un mois jour pour jour », c’est à dire le 1er octobre 2008. Nous en acceptons l’augure.
Il va rester une activité : la production d’électricité (que nous réclamions) par des moteurs de co-génération qui seraient là depuis février 2008 et dont on nous donne la photo. Les mêmes qu’à l’usine de méthanisation. Ces moteurs tournent depuis février, on ne le savait pas ! Les vingt cylindres ont démarré dans la plus grande discrétion, oubliés au milieu de la camapgne électorale des municipales. On s’interroge sur une telle discrétion due sans doute au fait que le futur maire ne pouvait inaugurer devant les photographes une telle réalisation. Pourtant, nous l’avons réclamée cette co-génération, Mme Nicole Stamm l’avait promise, personne ne l’a inaugurée.Pourquoi ?
Le principal est le résultat : le méthane capté sert de carburant au lieu de partir dans l’atmosphère ou d’être brulé dans des torchères en pure perte. Il y en aurait pour quinze ans d’électricité « durable ».
On étudie à l’Agglo l’implantation sur l’emprise de la décharge, de capteurs solaires photovoltaïques. Encore « une idée, qu’elle est bonne celle-là ». Cela sera à coup sûr rentable écologiquement parlant.
En 2014 ?
Pourtant, en 2014, rien n’a été fait ! Les effets d’annonce de Montpellier-Agglomération n’ont abouti à rien ! De même, en 2020. Et puis nous avons déclenché la Métropole !
Le président
Raymond GIMILIO
Fabrègues : décharge inutile
Info
Fabrègues, commune située au pied du versant nord de la Gardiole est menacée d’un projet d’intérêt général (PIG) préfectoral : une méga-décharge d’ordures ménagères. Ce projet est impulsé par la Société SITA, bien connue de tout ceux qui ont eu à défendre leur environnement contre ce géant des traitements d’ordures ménagères. Tout un village s’est dressé contre ce projet démentiel et a affronté le Préfet de Région, Préfet de l’Hérault. Ce dernier, empêtré dans les histoires de décharges de l’Agglomération de Montpellier, a sauté sur l’aubaine et répond aux détracteurs du projet : il y a urgence, il n’y a pas d’autre solution, SITA, c’est connu, c’est du sérieux et du solide ! Voire ? Seulement, une bonne partie de précieuses réserves en eau du département coule sous l’emplacement de la future décharge et une étude complémentaire a été ordonnée : un sursis pour Fabrègues ou un arrêt définitif de ce qui ne serait plus qu’une menace à l’Intérêt Général !
Avec le Collectif des Déchets de l’Hérault, nous avons le sentiment que SITA cherche à installer là une décharge accueillante pour les déchets de tout le département et pas seulement de Montpellier. Nous avons le sentiment, toutes associations de défense de l’environnement confondues, que quand nous prêchons :
la REDUCTION du volume des ordures ménagères,
le TRI CITOYEN à la source,
le COMPOSTAGE domestique,
le RECYCLAGE,
la REUTILISATION et
la RECUPERATION des matières premières secondaires tirées des ordures que nous préférons appeler déchets.
Nous sommes pris par nos Hautes Autorités pour des UTOPISTES dangereux, des empêcheurs de tourner en rond, des gens sales et indécrottables, incapables de mettre en oeuvre ce qui a déjà été réalisé ailleurs, dans des grands pays nordiques. Le DECHET ULTIME le vrai, nous l’affirmons, est possible ici, en France, en Languedoc-Roussillon, dans l’Hérault, à Montpellier. Sans attendre la généralisation des Parcs à Ressources, il est possible de passer de 300 kg/an/habitant d’ordures ménagères à 100 kg/an/habitant comme à Manspach et dans la Communauté de Communes de la Porte d’Alsace. Or, réduire le volume des déchets, c’est réduire le chiffre d’affaire des Industriels de la Décharge, en les privant d’une partie de leur profit !
Le traitement écologique des déchets dans l’Agglomération de Montpellier et sa généralisation au département de l’Hérault devraient nous permettre de nous passer totalement de la méga-décharge de Fabrègues (ainsi du reste que des autres prévues), de mettre fin à l’exportation coûteuse de nos escoubilles vers des département accueillants, de supprimer les quais de transfert qui empoisonnent nos communes et de fermer les incinérateurs calamiteux!
Il s’agit de volonté politique, à tous les niveaux, de mettre en oeuvre, enfin, une vraie politique des produits résiduels ménagers (ordures ménagères), une vraie politique de concertation avec les citoyens et les autorités locales et nationales, plutôt que la politique du coup de force. Il est urgent de mettre en oeuvre la concertation. Le Plan départemental d’élimination des Déchets ménagers doit être remis en chantier par le Coinseil Général de ce département : il dort paisiblement dans les cartons, totalement obsolète.