Historique de la gestion des déchets à Montpellier

NOS ELUS DOIVENT ETRE LES COMPTABLES DE LEURS GESTIONS

Avec des moyens en communications très puissants, lesquels sont payés par les contribuables, l’Agglomération de Montpellier flatte l’orgueil de ses citoyens par de grands projets coûteux dont l’utilité est trop souvent contestable. Elle entretient et continue de nous entretenir dans un déni de réalité.

Depuis 1967 nous constatons une gestion désastreuse de nos déchets par la ville de Montpellier, District, Agglomération et maintenant par Montpellier méditerranée Métropole avec un « laisser faire » Départemental.

HISTORIQUE :

1967 – Ouverture officielle de la Décharge du THOT : C’est l’échec d’une gestion catastrophique des déchets et d’une politique environnementale  irresponsable et désastreuse, une insulte à la nature qui aura durée 43 ans. Celle-ci ne devait pas excéder 2,50 mètres de hauteur. La fermeture des dépôts est constatée  le 30.06.2006 et le 30.09.2008 pour la fin d’exploitation du site ( la hauteur de la décharge est alors de 32 mètres).

Depuis Mars 1977 à ce jour, c’est la Mairie de Montpellier, le District puis l’Agglomération d’avoir eu successivement la responsabilité de la gestion de cette décharge. Ce sera la même politique, avec à sa tête, la même personne, Georges FRECHE.

2006 – PROJET de DECHARGE DE FABREGUES : Depuis la fermeture de la décharge du Thôt, la société SITA SUD avait l’ambition d’aménager sur la commune de Fabrègues un pôle multi-filières regroupant une plateforme de compostage des déchets verts, un centre de tri et de stabilisation de la matière organique et une installation de stockage des déchets ultimes. Le 9 décembre 2010, le nouveau président de l’agglomération de Montpellier, Monsieur Jean-Pierre MOURE, a décidé la « suspension du projet ».

Si l’on peut se louer du bon sens de cette décision, il faut aussi y voir la proximité du village ou l’ancien Président de l’Agglomération en était aussi le Maire.

2008 : L’usine de Méthanisation « AMETYST » imposée par l’Agglomération :

L’échec technique, financier, écologique, économique et sanitaire était prévisible et dénoncé bien avant sa réalisation. Un bilan catastrophique jusqu’à ce jour…

L’Agglomération nous avait pourtant annoncé une usine de méthanisation  « AMETYST » avec  « ZERO NUISANCE ». Elle nous promettait aussi une réduction des impacts sur l’environnement et un coût moindre (76,34€HT/t), emprise foncière réduite par rapport au compostage (82,32€HT/t) et valorisation de l’énergie et (94,61€HT/t ) pour l’incinération qui présentait l’avantage d’un volume nécessaire de décharge trois fois plus faible ainsi qu’une emprise foncière moitié moindre » (dossier relatif à la déclaration de projet et de mise en compatibilité du PAZ – Plan d’Aménagement de Zone).

En Réalité : La Taxe d’enlèvement des ordures ménagères s’élevait en 2009 à Montpellier à 141 euros par habitant, contre 59 euros en moyenne en France. Nous seront confrontés à un échec total et un gouffre financier.

2008 : Ouverture d’un Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU) à Castries: La capacité de la décharge de Castries est estimée à 475 000 tonnes (soit 83 000 tonnes par an sur 5,5 ans). Or, un peu plus de 2 ans après sa mise en fonctionnement, 168 300 tonnes d’ordures sont déjà été enfouies. Ces surplus de déchets mettent en cause le mauvais fonctionnement de l’usine de méthanisation AMETYST. Contrairement à ce qui était attendu, le casier n° 1 fermente et pue avec des fuites de lixiviats qui s’écoulent dans le sous-sol. Les craintes de risques sanitaires et le manque de clarté sur la fermentation des lixiviats demeurent.

Comme pour la décharge du Thôt, si l’on connait la date de début d’une décharge on ne peut que très difficilement en connaître la date de fin d’exploitation.

2014 : Plan Départemental de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux de l’Hérault (34) porté par le Conseil Général de l’Hérault :

De nombreuses associations environnementales indépendantes dénoncent ce plan et le juge indigeste par sa complexité à interpréter et à comprendre. Il ne répond pas à une réduction ambitieuse et réaliste de nos déchets ni  pour une amélioration significative de sa gestion.

C’est une fois encore, mission impossible !

2015 : L’usine de Méthanisaton « AMETYST » a traité en 2013 130 000 tonnes de déchets.

Est-ce  que la signature par Monsieur Cyril MEUNIER, Vice Président de Montpellier Méditerranée Métropole d’un contrat de Délégation de Service Public (DSP) pour  10 ans d’un montant de 150 millions d’euros (soit 15 millions par an) est justifiable?

NON, le coût de traitement est d’environ 100 euros la tonne et compte tenu d’une réduction de nos déchets prévisible, ce contrat ne paraît pas compréhensible et non justifié. Il n’est pas intelligible car le gouvernement entend soutenir des démarches territoriales « zéro gaspillage, zéro déchet ».

Pourquoi ne pas tenir compte d’une réduction importante des déchets à traiter par AMETYST ?

Pourtant  l’Etat affirme son soutien à la démarche zéro déchet, zéro gaspillage afin de mettre en œuvre une société économiquement et écologiquement viable, et socialement innovante. Alors, que fait-on sur notre territoire ?

Et voilà le résultat d’une démocratie participative inexistante qui ne prend pas en compte les avis des citoyens et/ou Associations. Nous sommes des citoyens piégés par la mauvaise gestion de leurs élus depuis des décennies, des contribuables taillables et corvéables à merci!…

A méditer … !

Jacky CHANTON

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Raymond  GIMILIO

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4e forum régional de l’économie circulaire en Occitanie

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Info
Le 4e forum régional sur l’économie circulaire en Occitanie a eu lieu à Montpellier et à Toulouse, simultanément par liaison téléconférence.
L’ODAM était présent et a suivi avec intérêt les travaux de la matinée du 30 novembre dans le Grand amphithéatre de la Faculté d’Économie de Montpellier (Espace Richter, avenue Raymond Dugrand). La journée était consacrée à la rencontre, au partage, aux échanges et à la réflexion sur des différents axes de Plan Régional d’Actions en faveur de l’Économie Circulaire. J’ai participé par téléconférence à un atelier le 1er décembre suivant.
Le 30 novembre, nous avons écouté aec intérêt et attention Monsieur François Vasquez nous exposez l’action locale à Montpellier et sa métropole de la mise en oeuvre de l’écoomie circulaire face à l’économie linéaire avec des applications concrétes notamment dans le traitement vertueux des déchets.
Nous soutenons cette nouvelle politique.
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Le président

Raymond  GIMILIO

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La notion de déchet non-dangereux

Nous prions nos aimables visiteurs et lecteurs de bien vouloir nous excuser si les liens ne fonctionent pas s’agissant de documents anciens.

Merci de votre compréhension

« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur du monde. Ne pas nommer les choses, c’est nier notre humanité. » Albert Camus (L’homme révolté).

Un déchet non-dangereux, est-ce que ça existe ? Que signifie « non-dangereux » ?

1 – Notion de dangerosité

Il y a une définition légale de déchet dangereux, celle que nous propose l’ADEME, organisme officiel. L’INERIS propose également ses concepts et ses services. Il nous semble que la notion de dangerosité est statique et ne tient pas compte de l’évolution dans le temps du déchet.

1.1 – Evolution du bio-déchet

Un bio-déchet provient d’un être vivant (plante ou végétal) mort, en majorité destiné à la nourriture de prédateurs, l’espèce humaine en l’occurrence. La préparation des repas, la tonte des gazons et pelouses, la taille des haies, etc., génèrent des bio-déchets. Les restes de repas viennent alimenter aussi le conteneur à bio-déchets, un conteneur qui n’est pas anodin. Ici, à Montpellier-Métropole, c’est un conteneur à couvercle orange (sa seule spécificité). On dit aussi matière organique pour bio-déchet. Pour les ordures ménagères, c’est la fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM).

1.1.1 – La fermentation 

Au moment de sa production, le bio-déchet est stable. S’agissant de nourriture ou de végétaux non-toxiques, il ne présente pas de danger spécifique. Mais il a un cycle de vie. La mort du bio-déchet entraîne le début de sa décomposition. A ce stade, le bio-déchet n’est pas dangereux ou sa dangerosité est infime. Dans un réfrigérateur, dans le compartiment à légumes, un légume oublié commence à pourrir (il fermente). On le jette dans le sac ou le seau à bio-déchets (couvercle orange ici). Il rejoint les épluchures de légumes et de fruits, les restes de repas (il n’y en pas chez nous, nous ne jetons rien, ni pain dur ni repas). La fermentation commence et se poursuit dans le local à poubelles.

1.1.2 – Danger de la fermentation

La fermentation se fait sous l’action de bactéries. Elle entraîne la production de toxines et de jus toxiques (les lixiviats). La chaleur accélère le processus qui consomme de l’oxygène. Dans un sac fermé, dans un conteneur ordinaire non-ventilé, la méthanisation commence avec production de méthane et d’odeurs méphitiques (très désagréables).

Le bio-déchet devient alors dangereux : c’est une ordure ! Bourrée de germes pathogènes qui croissent et se multiplient, bien nourris. Voyez l’intérieur d’une poubelle orange à biodéchets de 40 l.

Conteneur à bio-déchets de 40l, après collecte : Intérieur repoussant

1.1.3 – Attaque des autres déchets

Les sacs plastique enveloppant les bio-déchets, les autres déchets auquel on l’a mélangé (bouteilles, emballages, …) subissent l’attaque des bactéries ou des lixiviats. Si on n’a pas séparé à la source les bio-déchets du reste, ce reste est irrémédiablement souillé et devient irrécupérable. Les films des sacs plastiques fondent et se désagrègent.

1.2 – Le bio-déchet devient dangereux

Le bio-déchet est enlevé, seul en conteneur orange ou mélangé avec des emballages, des bouteilles, du verre, … Il est fermenté, corrompu, a produit des jus toxiques : le bio-déchet est devenu dangereux ! Peu dangereux à ce stade car la quantité est celle d’un bio-seau (10 l), d’un mini-conteneur (40 l) ou d’un conteneur de 250 l. Avez-vous déjà senti l’odeur du local poubelles de votre immeuble ? Pas bon ? Il est en général au 1er sous-sol, au frais !

1.2.1 – La collecte et le départ vers l’usine

Les divers conteneurs séjournent une semaine dans vos locaux poubelles (car il y a un enlèvement / semaine). Les bio-déchets, selon la température et la saison sont devenus des ordures ménagères. Il ne viendra à l’idée de personne de les fréquenter, ils sentent mauvais et sont devenus TOXIQUES (séparés ou mélangés). Les germes pathogènes continuent de prospérér.

1.2.2 – Le traitement alternatif : le compostage

Le compostage est un processus très ancien. Nous empruntons à l’Association France-Nature-Environnement les définitions et le savoir-faire. «Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts et de bois) par des champignons microscopiques, vers de terre, crustacés (cloportes), …, en un produit comparable au terreau : le compost. Le compost est un amendement organique naturel à utiliser directement dans son jardin.» Le compostage individuel est facilité par la distribution «gratuite» de composteurs individuels, sur tout le territoire de l’Agglomération de Montpellier. Il faut s’adresser aux Maisons de l’Agglomération.

A côté des systèmes de compostage individuels, il existe des systèmes semi-industriels ou industriels traitant des volumes importants. Il existe à Montpellier une plate-forme de compostage de déchets verts de jardins (Grammont) qui fonctionne à la satisfaction de ses usagers. Tout résident de l’Agglomération devrait pouvoir aller y retirer du compost pour son usage personnel, à condition de produire son Pass-Agglo.

Le compost est un amendement qui apporte de la matière organique indispensable à nos sols agricoles usés et surexploités.

1.2.3 – Autre traitement alternatif : la méthanisation

La méthanisation des bio-déchets est un processus qui se produit naturellement quand des bio-déchets fermentent en l’absence d’oxygène, on dit en conditions anaérobies. Ceci se produit dans les marais où de grandes quantités de matière organique s’accumulent dans une eau pauvre en oxygène. Ce processus naturel produit du bio-gaz, un mélange de méthane (CH4 : environ 50 à 60%) , de gaz carbonique (CO2 : 34 à 38 %) et d’autres gaz (vapeur d’eau, hydrogène sulfuré ou H2S, ammoniaque, mercaptans, etc.).

L’industrialisation du processus a été d’abord étudiée scientifiquement puis généralisée en usines de méthanogènèse on dit aussi de méthanisation). La fermentation ou digestion industrielles se fait dans des bio-réacteurs où les matières organiques (les bio-déchets) sont soumis à un brassage en présence de bactéries méthanogènes (des bactéries spécialisées) tirées des intestins d’animaux (nous en avons dans nos intestins humain). On se sert de ce processus industriel pour traiter les bio-déchets provenant des ménages ou pour traiter les boues de station d’épuration. Les matières organiques soumises à la méthanisation doivent être brassées dans les digesteurs. Selon les concepteurs des installations, les dispositifs de brassage sont différents. A Montpellier, le système Kompogas utilise des cylindres horizontaux à brassage mécanique par axe tournant muni de palettes et effet piston. Le procédé est dit « à sec ».

Extrait de l’ouvrage Moletta (2008, p. 188, voir ci-après)

Ici, DANGER ! Danger car ce ne sont plus quelques dizaines de grammes de matière organique dans l’intestin d’un être humain ou d’un bovin. Ce sont des tonnes de matières organiques qui arrivent souvent en état de décomposition (fermentation) avancée et sont hautement toxiques. La quantité importante à gérer de déchets fait que des accidents surviennent et que les installations de méthanisation sont soumises aux règles des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Ce n’est pas anodin.

Ces déchets sont dangereux par leur toxicité, leur quantité et par l’inflammabilité des gaz dégagés. Des accidents ont eu lieu ainsi que des incendies.

1.3 – Le traitement des déchets ménagers non-triés à la source

Nous avons parlé du danger que fait courir aux déchets mélangés à la source la fermentation des bio-déchets. Cette fermentation est agressive, elle souille des substances recyclables (papiers, cartons, films plastiques, emballages, …)  Voir le site Notre Planète Info. La composition des déchets ménagers est extraite de ce site.

Poubelle à fermentescibles contenance 40l à couvercle orange

Les élus locaux n’ont pas voulu, dans leurs majorité, mettre en place la séparation des matières biodégradables (ou biodéchets ou matières organiques) et la collecte séparée qui va avec, en un mot le tri à la source (improprement  appelé « tri sélectif », un pléonasme cat trier, c’est sélectionner). Ces élus et leurs Présidents d’Etablissements de Coopération InterCommunale (EPIC ou Communautés d’Agglo ou Agglos ou métropoles, etc.) ont prêté une oreille attentive aux industriels qui leur ont « vendu » lidée du tri mécano-biologique (TMB), un processus industriels baptisé à Montpellier « Unité de méthanisation » et rebaptisé « Amétyst ». Ce processus est encore appelé « stabilisation des ordures ménagères« 

D’autres élus locaux, à la limite de l’illégalité ou en pleine illégalité  ont trouvé la solution d’enfouir ces ordures ménagères qualifiées de « déchets ultimes » dans des décharges de classe 2  dites « Installation de Stockage de Déchets Non-Dangereux » (ISDND). Des déchets non-dangereux ? Sans doute une blague de l’administration, un dangereux abus de langage.

2 – Les déchets dits ultimes et les ISDND

2.1 – Le déchet ultime est il vraiment ultime ?

Nous revenons sur la notion de déchet ultime. Vérité ici, erreur là-bas ? La notion est à géométrie variable et dépend des collectivités territoriales qui s’engouffrent dans une brèche, une lacune de la réglementation. Que veut dire cette définition du déchet « qui n’est pas susceptible d’être traité dans les conditions économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux  ». Comment apprécier le degré de susceptibilté du traitement ou le degré de stabilisation. Entre zéro et 100%, les collectivités plaident pour le degré proche de zéro et enfouissent des déchets mélangés peu ou pas stabilisés.

2.2 – La situation de quelques ISDND

Le registre dématérialisé de l’enquête d’utilité publique (RD-EUP) précédant l’adoption du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets nous a révélé pour les journées  des 3 et 4 juillet 2019 les réactions des riverains sur la situation de deux sites peu connus ;

  1. L’ISDND de Saint-Jean-de-Libron (ou de Montimas, à quelques km de Béziers), exutoire contesté par ses riverains dans le RD-EUP,
  2. L’ISDND de Soumont (ancien site d’extraction minier COGEMA de Lodève), exutoire contesté par ses riverains dans le RD-EUP..

A ces deux sites de l’Hérault, il convient d’ajouter :

  1. L’ISDND de Castries près de Montpellier (15 km à vol d’oiseau), exutoire de l’usine de Tri mécanique et méthanisation (TMB) « Amétyst », site contesté par ses riverains et dénoncé  dans le RD-EUP,
  2. L’ISDND de Salinelles (nous manquons d’information),
  3. L’ISDND de Bellegarde (nous manquons d’information).

Les trois premiers sites (Montimas, Soumont et Castries) nous sont plus familiers, ils reçoivent des déchets mélangés, peu, mal ou pas du tout stabilisés. Ils sont des digesteurs « décharges » dont le principe consiste à considérer les casiers de ces centres d’enfouissement comme des digesteurs (René Moletta et ali. La méthanisation, 2008, Ed. Lavoisier, chapitre 8, R. Moletta, Technologies de la méthanisation de la biomasse. Déchets ménagers et agricoles, pp. 181-204).

2.3 – Examen de cas

2.3.1 – ISDND de Montimas (St Jean de Libron)

Une des contributions du Registre dématérialisé d’enquête d’utilité publique du Plan régional de prévention et de gestion des déchets (RD-EUP-PRGPGD) nous apprend que l’ISDND de St Jean-de-Libron fonctionne comme une « décharge et un méthaniseur à ciel ouvert. ». Un contributeur anonyme (pourquoi anonyme ?) nous détaille le circuit qui passe par l’entité « Valorbi » (centre de valorisation épinglé par la cour des comptes). Valorbi ne valorise que 3% des déchets. Le reste va en « casiers » « sans stabilisation préalable » de la matière organique par manque d’infrastructures.

Les conséquences sont les émanations d’un bio-gaz malodorant (mélange de CO2 et de méthane ou CH4) et d’hydrogène sulfuré (H2S). Ce méthaniseur à ciel ouvert dégaze son CH4 à l’air libre, contrevenant avec les engagements nationaux de réduction des gaz à effet de serre signés par la France. Car il y a beaucoup de fuites, même quand un casier est réputé fermé. La pluie réactive la fermentation !

L’exploitant de cette monstruosité est la Communauté d’agglomération Béziers-Méditerrannée (17 communes). Depuis 2014, selon M. Rodolphe Tonnelier, président d’une association de défense des riverains, s’exprimant dans le RD-EUP-PRGPGD, estime que « le site qui expose des riverains proches situés sous le vent dominant (cela a été dissimulé dans la dernière étude d’impact) est exploité dans l’illégalité depuis 2014, grâce au passe droit de la préfecture de l’Hérault [Montpellier]. ». Une telle affirmation est grave, la Préfecture semble faire preuve de bien des complaisances en matière d’exploitation d’ISDND. Un arrêté d’exploitation de régularisation a été pris récemment ainsi que la mise en place (mai 2019) d’une Commission de Suivi de Site.

M. Tonnelier affirme (nous sommes en accord avec lui pour l’ISDND de Castries) « un acte criminel pour la planète et la couche d’ozone (CH4 a un effet de serre 24 fois plus fort que le CO2) … ». Le CH4 séjourne une douzaine d’années dans l’atmosphère et certaines sources affirment qu’il est 25 fois plus fort que le CO2.

La solution ? Nous en parlerons plus loin.

2.3.2 – ISDND de Castries (Système Montpellier-Métropole)

L’ISDND de Castries fait partie du système de traitement (ou non-traitement ?) des déchets de Montpellier-Métropole : le carré de la honte dit notre ami François Vasquez, porte-parole des Riverains de Garosud et un des porte-parole du CIDES34. Ce système prétendait être basé au départ sur un concept écologique avec deux lignes de traitement :

  • tri à la source (dit sélectif) des bio-déchets (dans les petits ensembles immobilier et les habitats individuels de l’Agglo devenue Métropole, poubelles et sacs oranges) 23.000 tonnes/an,
  • traitement des déchets résiduels (supposés être résiduels après tri à la source, poubelle grise) 175.000 tonnes/an.

En réalité, l’usine de tri mécanique « Amétyst » (203.000 tonnes/an) n’a jamais fonctionné sur ce modèle. Construite par VINCI-Environnement avec 8 méthaniseurs Kompogas très coûteux, la ligne des déchets résiduels traite en réalité des déchets bruts n’ayant subi aucun tri à la source. Le processus a dû être amélioré par l’exploitant Véolia (groupe SUEZ) après 4 ans sans réception officielle. Deux rapports de la Cour des Comptes ont dénoncé le fiasco technique et financier. Partant de 65 M€ de coût initial, nous en sommes rendus à 145 M€ plus ou moins. Une phase 2 dite ultracriblage a ramené la capacité de traitement à 145.000 tonnes/an et à un tout-BRS. Ce qui signifie que tout est mélangé à l’entrée de l’usine : les bio-déchets et les déchets bruts. Le taux d’abattement de l’usine est de 12%, ce qui signifie que sur 145.000 t, seulement 17.400 t sont valorisées. Il sort 127.600 tan qu’il faut traiter. Une partie dite refus de tri part vers l’incinérateur de Lunel-Viel (OCREAL) soit 50.000 tonnes et 77.600 tonnes réputées stabilisées partent vers l’ISDND de Castries. Ces déchets baptisés ultimes et non-dangereux puent atrocement. Du méthane et du sulfure d’hydrogène dégagent (dégazent) vers l’atmosphère et rendent malades les riverains de la décharge. La Commission de Suivi de site (ex CLIS) n’en peut mais : cause toujours ! Les associations de riverains s’époumonent en vain. La Préfecture est sourde et autiste. Reste de recours à la justice  mais c’est compliqué, après le TA, la CAA, le parcours vers le Conseil d’état est coûteux et semé d’obstacles. Nous reprenons ce que nous avons affirmé au Commissaire enquêteur de l’EUP-PRGPD : la fermentation du mélange bio-déchets mas ou pas stabilisés est un acte criminel contre l’environnement, contre la planète, contre les traités que la France a signés pour la lutte contre les gaz à effet de serre responsables du changement climatique.

Ceci s’ajoute aux nuisances olfactives de l’usine source (« Amétyst », Montpellier-Garosud), scandale qui dure depuis 2088 et dont on avait promis qu’il n’aurait pas lieu.

2.3.3 – ISDND de Soumont

Nous avons peu de renseignements sur l’ISDND de Soumont. Nous n’avons que la dénonciation d’un riverain sur le Registre dématérialisé de l’EUP du PRGPD.

2.3.4 – ISDND de Salindres

Nous avons peu de renseignements sur l’ISDND de Salindres. Il est situé à plus de 100 km AVDO de Montpellier.

3 – Quelles solutions

La notion de dangerosité soit être entièrement revue. Le cadre administratif se couvre avec la définition légale du déchet non-dangereux Ce n’est pas dangereux, donc on peut le mettre en terre, l’enfouir, le traiter en milieu urbain (exemple : Montpellier). Il n’y a pas de danger, il est non-dangereux. Nous venons de démontrer le contraire. Le déchet non-dangereux n’existe pas, tout déchet doit être reconsidéré. Ce qui fait le poison est la dose et nous y joignons l’exaspération des riverains d’un tel dépôt.

Un déchet biologique évolue dans le temps. Sa mise en décharge doit être rapidement et fermement interdite. Il devient dangereux quand il s’accumule dans des usines de traitement.

3.1 – Le tri à la source et collecte séparée des biodéchets

La seule solution, la solution sage, consiste à recueillir les bio-déchets séparément, à la source, sur le lieu de leur production. Le système existe, c’est le compostainer (dit Schäffer), un conteneur vertueux. Un tel conteneur peut garder sans nuisances les biodéchets pendant 14 jours. Ce n’est pas une utopie, il existe en Seine-et-Marne. Les bio-déchets se desydratent à l’abri des insectes coprophiles (mouches, etc.).

A Montpellier, les autorités affirmaient, sans donner d’arguments, en l’air, que le compostainer « ça ne marche pas ». Ben voyons ! Nous, nous posons la question : pourquoi ça marche ailleurs ?

3.2 – Le problème des plastiques

Les plastiques (sacs, emballages, films, …)  souillés par la fermentation des bio-déchets se retrouvent en bout de chaîne de traitement mécaniques dans les « refus » et dirigés vers l’incinération, une abomination. Les plastiques sont généreusement déversés dans la mer par des pays riverains qui ont pris l’océan ou la mer comme décharge. Déchet non dangereux ? Non, il se désagrège et se retrouve sous forme de microparticules dans la chair des animaux marins. Les plastiques soustraits à la contamination, propres, sont recyclables et devront l’être avant 2020. D’où la nouvelle régle de vie des ménages et un nouveau paradigme des organismes chargés de traiter les déchets : les « 5 R ».

3.3 – Le nouveau paradigme

Le nouveau paradigme est défini par le concept « Zéro déchets zéro gaspillages » pleinement compatible avec la règle des 5 R, règle à suivre dans l’ordre :

  1. Refuser ce dont nous n’avons pas besoin (produits à usage unique, ….) stop pub sur boîte aux lettres,
  2. Réduire ce dont nous avons besoin mais que nous ne pouvons refuser (gaspillage alimentaire, emballages jetables, consommation d’énergie, déplacements automobiles, etc.),
  3. Réutiliser ce que nous ne pouvons refuser ni réduire, ce qui peut avoir une seconde vie (réparer),
  4. Recycler tout ce qui n’est pas refusable, réductible, réutilisable,  … en dernier recours verre, papier, carton, métal, tissus, stylos, cartouches d’encre, bouchons, etc.
  5. Rendre à la terre, aux sols agricoles, par compostage ou méthanisation-compostage, les bio-déchets et le reste (aliments, bois, carton, feuilles, herbe, bois de taille, etc.)

Selon Villages d’Yvelines en Transition

L’ADEME complète cette règle avec 10 pistes de réduction des déchets chez soi. LA SOLUTION EST LÁ !

Alors, conclusion

La solution passe par la politique de subsidiarité du traitement des déchets au plus près du producteur. L’application de la règle des 5R est LA SOLUTION aux ISDND. La solution n’est pas industrielle, elle est citoyenne Monsieur le Préfet et ses conseillers (DREAL, etc.), Messieurs les élus des collectivités territoriales (communes, EPCI-Agglos-Métropoles, syndicats mixtes, …). Castries, Montimas, Soumont, Salindres, Lunel-Viel, Bellegarde, etc.) vous le crient aux oreilles par la voix des riverains excédés. Merci aux Ministres qui ont lancé les territoires « Zéro déchets Zéro gaspillages », à l’ADEME, aux associations et collectifs qui se sont battu(e)s et continuent à le faire.

Raymond GIMILIO
Docteur en sciences biologiques mention Écologie
Ingénieur de recherches (ER) du CNRS
Ancien chargé d’études HN (ministères chargés de l’environnement 1980-1986 et 1990-1996)
Chevalier du Mérite Agricole

 

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Raymond  GIMILIO

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Une nouvelle politique des déchets de la Métropole ?


Le quotidien Midi-Libre du 22 septembre (page 3) consacre une longue interview à M. François Vasqquez, nouveau conseiller municipal de Montpellier, vice-Président délégué à la Collecte, à la valorisation des déchets et à la politique de Zéro déchet. L’hebdomadaire La Gazette du 17-23 septembre lui consacre une colonne (page 12) sur les deux pages qu’il consacre aux déchets en général.
François a combattu longtemps à nos côtés, il est des nôtres. La politique des déchets qu’il expose est vertueuse. Nous lui apportons notre soutien, sans réserves. Il a été porte-parole de l’Association des Riverains de Garosud (quartier où est situé Amétyst la « belle » qui nous a coûté si cher et continue à le faire). Ses interventions de bon sens à la Commission de Suivi de site (CSS) de l’usine Amétyst ont été pleines de bon sens. Il a défendu l’Association des Riverains face à une métropole autiste et une administration préfectorale dont le principal souci était de ne pas froisser le précédent maître de la commune et de la métropole, même pour faire appliquer la loi. Les temps ont changé.
Quand nous avons créé le CIDES34, il en a été un des porte-paroles. Il ne l’est plus, comme il n’est plus celui des Riverains. Une nouvelle CSS est en cours d’installation. La nouvelle politique de tri des déchets à la source et de réduction des déchets est en marche, nous l’accompagnons. Avec votre aide, citoyens de Montpellier et de sa métropole
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Le président

Raymond  GIMILIO

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Nous avons franchi un pas important

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Notre ami François Vasquez élu au Conseil Municipal sur la liste du Maire

Lors des élections municipales, notre ami François Vasquez, compagnon de route de notre lutte pour un traitement vertueux des déchets, a été ELU sur la liste de M. Michaël Delafosse, nouveau maire de Montpellier. Nous avons soigneusement évité de lancer un COCORICO de victoire, nous attendions la suite.

Hier, 24 juillet 2020, la quotidien Midi-Libre (P. 7) publiait la liste des « élus clés de la Métropole » de Montpellier, lesquels vont assister le Président Mickaël Delafosse élu le 20 juin dernier. François est Vice-Président « délégué à la Collecte, au Tri, à la Valorisation des déchets et à la Politique zéro déchet.» C’est  une victoire de l’ODAM et des associations amies dont l’Association des Riverains de Garosud (riverains de l’Usine Amétyst) et les associations unies au sein du CIDES34. Enfin, les réunions des Commissions de suivi de site (CSS) des ISDND de Montpellier-Métropole vont changer de tonalité. Les arrogants ex-représentants de la Métropole dans ces CSS vont cesser leurs arrogantes et impertinentes répliques. Il y a changement de paradigme. Collecte, tri à la source, valorisation des déchets vont collaborer  en vue de l’objectif Zéro-Déchets. On ne va plus faire semblant, on va faire !

Mais qui est François Vasquez ? Un modeste kinésithérapeute habitant dans le quartier jouxtant les Grisettes. Sa modestie naturelle n’a d’égale que sa grande compétence dans la science du traitement des déchets : un rudologue, un des nôtres. Il a été porte-parole de l’Association des Riverains de Garosud (riverains de l’usine Amétyst) et porte-parole du Collectif CIDES34. Il était un interlocuteur redouté des membres représentants la Métropole à la CSS d’Amétyst et du sous-préfet qui la présidait. Il est maintenant le chef de ces représentants et traitera d’égal à égal avec le sous-préfet. Il a d’ailleurs suivi les conseils de celui qui lui recommandait de se faire ELIRE. C’est fait !

L’ODAM est statutairement un « bureau d’études citoyen ». Il est prêt à reprendre la brève collaboration avec la Métropole, collaboration rompue après que nous ayons, au nom de la défense de l’Environnement, refusé d’avaliser la politique des prédécesseurs qui nous lèguent une situation catastrophique et en contradiction avec les lois de Transition Écologique et Énergétique. Les mauvais conseillers de ces prédécesseurs ont été naguère mis en garde. Les industriels n’imposeront plus leurs solutions et nous espérons que les sages des Cours des Comptes (régionale comme nationale) n’auront plus d’objet à reprocher.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en Sciences Biologiques
Ancien chargé d’études de Haut-Niveau au Ministère de l’Environnement
Ingénieur de Recherches (ER) du CNRS

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Le président

Raymond  GIMILIO

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La Convention Citoyenne pour le Climat

Nous prions nos aimables visiteurs et lecteurs de bien vouloir nous excuser si les liens ne fonctionent pas s’agissant de documents anciens.

Merci de votre compréhension

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Info

La Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)

La Convention Citoyenne pour le Climat (CCC), anciennement Convention citoyenne pour la transition écologique, a été constituée en octobre 2019 avec 150 citoyens tirés au sort.  Ils ont éé constitués en assemblée de citoyens, appelés à formuler des propositions pour lutter contre le réchauffement climatique. Vous trouverez sur le site Wikipedia l’historique de cette Convention arrachée de haute lutte à un pouvoir dirigé par un Président de la République qui semble ignorer beaucoup de choses en matière de défense de l’Environnement et en Écologie, en particulier.

Historique selon l’ODAM

L’ODAM (Observatoire des Déchets, de l’Environnement et de la Santé fondé en décembre 2004) n’a jamais approuvé les méthodes de mal-traitement des déchets et des eaux usées pratiquées par les collectivités territoriales de l’Hérault et, en particulier, celles de l’Agglo-Métropole de Montpellier. Nous sommes en 2020, il y a eu le Grenelle Citoyen des Urgences Environnementales du Languedoc-Roussillon, un contre-Grenelle officiel qui s’est tenu à Montpellier (3 jours, ouverture le 21 septembre 2007) dans le Grand Amphithéatre Malassis d’AGROPOLIS, au grand dam de feu Georges Frèche qui prétendait nous en empêcher. Merci à nos amis de Tela Botanica d’avoir conservé la mémoire de cet évênement. Voyez le site.

Vous pouvez télécharger ici

Ces documents font foi car ils attestent de ce que nous avions fait grâce à nos amis d’Ecoforum (Marseille) et de l’aide inestimable que nous avait apportée feu le regretté docteur Jean-François Armogathe et Victor-Hugo Spinoza. Nous n’avions pas attendu, il y a 13 ans de celà pour soulever les problèmes d’environnement qu’a semblé redécouvrir la CCC de 2019. Simplement, nos Préfets successifs semblent avoir oublié qu’après le GCUELR, il y a eu le Grenelle Régional du Languedoc-Roussillon à Perpignan où nous avons été officiellement invités et où nous avions entendu une salles entière huer le Président de la Région, feu Georges Frèche, qui voulait en faire une tribune de défense de sa politique environnementale calamiteuse.

Le Grenelle de l’Environnement

Nous avions été « mandatés », envoyés officiellement défendre nos convictions. Tout celà a été oublié ! Nous avions rédigé un corrigé du rapport final du Grenelle de Perpignan. Cliquez pour le lire.

Mon message sur le contrôle des ICPE a été inscrit sur le site du Gouvernement. Lisez le message adressé au forum du Grenelle de l’Environnement. Un commentaire a été laissé ! Rien ne semble avoir bougé depuis !

Ici, les lois issues du Grenelle de l’Environnement ont de la peine a être appliquées ?

Raymond Gimilio
Président de l’ODAM
Ingénieur de recherches (ER) du CNRS
Docteur de Sciences Biologiques mention Écologie
Ancien chargé d’études HN au Ministère de l’Environnement




Ancienne décharge « Le Thôt » à Lattes : 40 années de mauvaise gestion

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L’ancienne dêcharge à ciel ouvert Georges Frêche du Thôt à Lattes témoigne de plus de 4O ans d’une gestion catastrophique et irresponsable : c’est le titre d’une contribution de Jacky Chanton.
Cliquez sur ce lien pour télécharger ce document et pour le consulter.

Voici  l’introduction :


Rappel succinct de son historique :
C’est une ancienne décharge de déchets ménagers qui est située sur la commune de Lattes, lieu dit le
«le Thôt ». L’autorisation préfectorale à exploiter cette décharge de 52 hectares a été validée en
Juillet 1967, mais on y constatera des dépôts dès 1965.
Eile se trouve en zone inondable, au cæur d’un site protégé.
Sa hauteur ne devait pas dépasser 2,50 mètres, mais lors de son arrêt définitif {fin juin 2006}, elle
mesurait 32 mètres.
Son utilisation n’a jamais été en conformité avec la règlementation en vigueur et même la loi ne sera
pas respectée non plus à partir de 2001(décharge non conforme) et à compter du l »er juillet 2002, les
installations d’élimination des déchets par stockage ne devaient être autorisées à accueillir que des
déchets ultimes.


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Le président

Raymond  GIMILIO

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Rudologie ou la science des déchets

Article republié avec autorisation de The Conversation

Lien vers le site original : cliquez ici


Pourquoi certaines villes européennes gèrent-elles mieux les ordures que d’autres ?

Ian Williams, University of Southampton
Après huit mois de crise des poubelles, Beyrouth et sa banlieue recommencent peu à peu à respirer, à mesure que les camions dégagent vers des décharges temporaires les montagnes d’immondices accumulées dans les rues. Ces perturbations ont débuté en juillet 2015 lorsque la décharge principale de la capitale libanaise fut fermée à la suite de plaintes de riverains. Aucune alternative n’ayant été proposée à l’époque, les ordures ont commencé à s’entasser en périphérie, jusqu’à atteindre la ville elle-même.
Face à de telles situations, les Européens ont tendance à se féliciter de l’efficacité de leurs systèmes de collecte et de gestion des déchets. Mais la récente crise provoquée par une grève des éboueurs dans la ville de Malaga en Espagne – aboutissant à des amas gigantesques d’ordures – a cependant montré que les membres de l’Union européenne connaissaient des fortunes bien différentes.
Ces problèmes ne datent pas d’hier et la Campanie, une région du sud de l’Italie, a vécu depuis le milieu des années 1990 de nombreux épisodes compliqués dans la gestion des déchets ; les zones situées entre Naples et Caserte ont même reçu le surnom de « terres des feux », en référence à ces brasiers destinés à faire disparaître des déchets illégaux et dangereux en grande quantité.
La situation a atteint une telle gravité, qu’en 2007, l’ambassade des États-Unis à Rome a mis en garde les visiteurs américains de possibles risques sanitaires à Naples et dans ses environs. Le secteur touristique napolitain souffre toujours aujourd’hui de sa mauvaise réputation concernant la saleté de ses rues.

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À Naples, les poubelles font partie du décor. waxorian/Flickr, CC BY-NC-ND

Comment expliquer que des États européens gèrent efficacement leurs déchets quand d’autres frôlent régulièrement la catastrophe ? Après tout, l’Union européenne (UE) a bien émis des directives concernant les ordures ménagères. On pourrait donc s’attendre à une relative homogénéité. Pourquoi n’est-ce pas le cas ?

De grandes disparités au sein de l’UE

Il faut d’abord souligner que la quantité de déchets ménagers varie considérablement d’un pays européen à l’autre : il est, par exemple, de 747 kg par personne au Danemark contre 272 kg par personne en Roumanie pour l’année 2013. Ces différences reflètent des situations contrastées sur le plan économique, au niveau des pratiques de consommation, mais également dans la manière dont les ordures sont collectées et gérées.
Si la mise à la décharge a constitué pendant longtemps la méthode principale de traitement des ordures ménagères au sein de l’UE, il y eut, en 1975, un tournant quand la législation européenne introduisit une « hierarchie » dans la gestion des déchets.

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La hiérarchie du traitement des déchets. DR

Celle-ci rangeait, par ordre de préférence, différentes mesures relatives à la réduction et au traitement des déchets. La prévention faisait son apparition : il pouvait s’agir d’utiliser des structures respectueuses de l’environnement, de mettre en place des programmes préventifs ou des mesures dissuasives comme les taxes sur la mise en décharge. Dans cette optique, la priorité est toujours donnée à la réutilisation, puis au recyclage (pour produire de la chaleur ou de l’électricité, par exemple) et, enfin, à l’élimination.
L’adoption de cette hiérarchie n’avait rien d’obligatoire, mais il y avait une attente pour que ces recommandations trouvent leur place dans la gestion locale des déchets. On espérait que cette hiérarchie protégerait l’environnement, conserverait certains matériaux et réduirait le nombre de déchets produits.

Sortir du tout décharge

Pendant une vingtaine d’années, très peu de pays prirent en compte cette hiérarchisation et la mise en décharge se poursuivit à vive allure à travers toute l’Europe jusque dans les années 1990. À partir de 1999 cependant cette question devint une priorité politique et conduisit à l’adoption de la directive européenne sur les déchets.
Des objectifs précis furent fixés, non pas pour réduire la part de déchets envoyés à la décharge, mais pour faire baisser celle des déchets d’origine végétale et alimentaire. D’autres directives ont depuis souligné la nécessité pour les États membres d’adopter la hiérarchie de traitement des déchets. La plus importante d’entre elles fut la directive européenne cadre sur les déchets, introduite en 2008, et qui a fixé pour objectif que 50 % de tous les déchets ménagers devront être recyclés d’ici à 2020.
Mais ces objectifs n’offrent aucune garantie de gestion efficace des déchets en Europe. Tout d’abord parce que de nombreux pays ne respectent pas les directives européennes et n’en subissent aucune conséquence ; ainsi, la Bulgarie, la République tchèque, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie n’ont pas atteint les objectifs fixés pour 2010 et 2013 relatifs à la gestion des déchets biodégradables.
De plus, chaque pays a adopté une approche différente, si bien qu’on assiste aujourd’hui en Europe à une infinité de combinaisons entre le recyclage, le compost, l’incinération et la mise à la décharge. Ce sont les pays d’Europe du Nord et d’Europe centrale qui ont accompli les plus grands progrès en matière de gestion des déchets, en s’éloignant du tout décharge : la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, l’Autriche, la Suède et les Pays-Bas envoient ainsi moins de 3 % de leurs déchets ménagers à la décharge. Les pays de l’Est et du Sud de l’Europe n’ont pour leur part fait que très peu de progrès, voire aucun.

Faire des déchets une ressource

Les raisons pour rendre compte des disparités sont complexes, mais on peut cependant avancer la disponibilité des financements, la volonté politique et sociale, les compétences techniques, la planification appropriée des cadres juridiques et un large éventail de facteurs sociaux, démographiques, culturels et administratifs. L’idée que les décisions doivent être prises aussi près que possible des citoyens signifie également que les États membres sont tenus de trouver des stratégies de gestion des déchets en fonction de leur population, plutôt que d’adopter une approche uniforme.
Entre temps, les pays d’Europe de l’Est qui ont récemment rejoint l’Union – comme la Lituanie, la Slovaquie et la Lettonie – n’ont pas été contraints d’adopter la hiérarchie du traitement des déchets comme principe directeur. Cette dernière n’est en effet pas simple à mettre en œuvre : les nouvelles lois doivent être traduites dans les systèmes de collecte et le tri sélectif pour différents types de déchets établi.

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Le système de collecte des déchets à Barcelone. Wikimedia Commons, CC BY-SA

Il existe toutefois des exemples à suivre. Les pays dotés d’une bonne gouvernance politique, d’une capacité d’accord entre les différents partis sur les questions environnementales – tels que l’Allemagne, le Danemark, la Norvège et la Suisse – ont tendance à bien gérer leurs déchets. Les pays qui considèrent les déchets comme des ressources ont en outre trouvé de nouvelles manières de les utiliser.
La Belgique recycle, par exemple, les métaux précieux tels que l’or et le platine contenus dans les produits électroniques ; l’Allemagne récolte le biogaz via la décomposition des matières organiques ; le Pays de Galles a mis l’accent sur l’incitation au tri efficace des déchets pour un recyclage performant permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. On peut aussi évoquer l’utilisation de la technologie automatisée, tels ces systèmes de collecte de déchets par aspiration qui ont contribué au maintien de la propreté dans les rues de Barcelone, Londres ou Copenhague.
La protection de l’environnement est devenue une préoccupation globale et, dans ce cadre, les bénéfices politiques, commerciaux et sanitaires d’une bonne gestion des déchets sont évidents. Avec le temps, ces bénéfices devraient inciter tous les pays à gérer efficacement leurs déchets, sachant que dans les décennies à venir celle-ci concernera davantage les modes de vie et que la gestion des déchets proprement dite."The
Ian Williams, Professor of Engineering and the Environment, University of Southampton
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Le Thôt : une mise au point

Retour sur le Thôt

La site de la décharge du Thôt, sur la commune de Lattes, refait parler de lui. Le CIDES34 a pris le relais de l’ODAM dont le site vient d’être entièrement réparé pour dénoncer l’état actuel d’abandon du site de cette ancienne décharge « oubliée. Cliquez sur ce lien pour lire notre article.
Les obligations de Montpellier-Agglomération puis de Montpellier-Métropole, successeurs du District de Montpellier, n’ont pas été respectées.
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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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San-Francisco : en savoir plus sur


L’ODAM a retrouvé le film reportage sur le traitement des déchets à San-Francisco. Cliquez sur ce lien.
Nous rappelons que lors de la Foire internationale de Montpellier (décembre 2017), l’ODAM s’était étonné que rien sur le stand de la ville de San-Francisco ne venait exposer cette magnifique réalisation qui aurait fait de l’ombre à Montpellier-Métropole ? Cliquez sur ce lien.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM

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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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