Un Pifasse et deux commissions

Grâce un mail reçu récemment, nous avons pu nous connecter au portail vidéo de l’Assemblée Nationale. Pendant plus d’une heure, les parlementaires ont débattu publiquement sur un sujet grave touchant la santé publique avec les présidents des Commissions concernées : Affaires sociales (Mme Charlotte Parmentier-Lecocq) et Développement Durable (M. Jean-Marc-Zulesi), députés membres du parti « Renaissance », M. Cyrille Isaac-Sibille, rapporteur (Député Modem et Indépendants). Le rapport qui émeut les députés membres de la commission et ceux venus s’informer est le rapport de l’IGEDD du ministère chargé de l’environnement et du développement durable. La publicité donnée à ce rapport dans la presse a enfin levé le couvercle d’omerta sur une famille de produits chimiques de synthèse, les per-et-polyfluoroalkylées (les PFAS ou « Pifasses »).

L’ODAM est statutairement chargé de veiller sur l’environnement et la santé des citoyens de cette métropole et il est membre du CIDES34, statutairement chargé de la même mission mais qui couvre le département de l’Hérault.

Quelques points du débat en commission à l’Assemblée nationale

Nous n’allons pas résumer plus d’une heure de retransmission. La production de Pifasses par synthèse chimique et les rejets des usines chimiques (la Vallée de la Chimie entre Lyon et Pierre-Bénite, entre autres) sont le résultat d’une activité économique importante, le site de l’ANSES nous explique aussi les dangers pour l’humanité (nous citons) :

« Que sont les PFAS et où les trouve-t-on ?

Les substances per- et polyfluoroalkylées, également connues sous le nom de PFAS, sont une large famille de plus de 4000 composés chimiques. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les PFAS sont largement utilisées depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc. »

Ces substances chimiques sont très nombreuses et varient selon le nombre de carbones qui les constituent. Plus elles contiennent de carbone et plus elles sont persistantes dans l’environnement. L’une des sous-familles les plus connues sont le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et le PFOS (sulfonate de perfluorooctane), ces derniers étant les plus persistants dans l’environnement.

Les aliments, en particulier avec les produits de la mer, constituent des sources conséquentes d’exposition de l’Homme à ces composés. Pour les aliments courants, les concentrations les plus élevées de PFOA et PFOS sont retrouvées dans les crustacés et les mollusques. L’eau destinée à la consommation humaine (EDCH) peut également être une source de contamination.

La commission envisagerait l’interdiction totale des rejets de Pifasses dans l’environnement, dans l’eau en particulier, allant même à l’interdiction de leur production. Un problème mondial. Une objection : certains Pifasses sont à la base de la production de certains médicaments (un anti-dépresseur : le Prozac). On envisagerait, au cas par cas, d’autoriser certains PFAS, Selon leur « famille chimique ». Nous faisons remarquer à l’honorable parlementaire défenseur du PFAS-Prozac que les effets secondaires de ce médicament ne sont pas anodins : il y a matière à controverse. Le devenir environnemental du Prozac après son passage dans l’organisme humain ne laisse pas d’inquiéter : « La voie principale d’excrétion de la fluoxétine et de la norfluoxétine étant l’urine et jusqu’à 11 % du médicament est excrété en tant que fluoxétine non métabolisée ». Quid des effluents des hôpitaux ? À suivre dans les rejets des stations d’épuration des eaux usées !

Nos cousins canadiens nous incitent à la plus grande vigilance : lisez cet article. Drapeau canadien

Les Pifasses en Hérault

Notre secrétaire général Jacky Chanton a publié, ici, sur ce site, un article dénonçant la présence des Pifasses autour de Lattes, au sud de Montpellier. Comment ces substances sont-elles arrivées là ? Nous posons en hypothèse que, depuis la Vallée de la Chimie lyonnaise jusqu’à Montpellier et Lattes, il y a le Rhône et le canal « Philippe Lamour » (canal BRL). Lors de l’inauguration de ce canal en 1960, il y a 64 ans, qui pouvait imaginer que les Pifasses seraient gentiment véhiculés jusqu’à nous, ici, en Hérault. Le canal BRL distribue généreusement son eau depuis la prise le Rhône (entre Beaucaire et Fourques) et son arrivée au domaine melgorien de « la Banquière », près de la limite avec Montpellier. De là, il compense l’étiage du Lez et alimente des stations de potabilisation d’eau (eau destinée à la consommation humaine ou EDCH). La question qu’on est en droit de poser est celle de l’élimination des Pifasses dans ces stations et de leur dépôt dans les sols irrigués si généreusement par l’eau du Rhône ?

À suivre !

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM, docteur en sciences biologiques
Licencié en chimie systématique




Des polluants éternels dans notre eau à Montpellier ?

Notre attention a été attirée par les différents articles sur les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), des polluants éternels, des produits de synthése de l’industrie chimique (PFOSPFOA et PFNA notamment). Nous avons réagi sur ce site. Les pollutions par ces substances sont loin d’être anodines (produits préoccupnts). Un article publié dans le site du quotidien « Le Figaro » (17/04/2023) sous la plume d’Antoine Sillières est passé inaperçu jusqu’au début de 2024. Il s’agit d’une réaction à « Un rapport de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable [IGEDD] confirme le rejet dans le Rhône d’environ 3,5 tonnes d’eau polluée aux perfluorés à des niveaux élevés chaque année, par l’usine Arkema de Pierre-Bénite. ». Ces substances sont dites « polluants éternels » car leur molécule est quasiment indestructible (stabilité chimique).

En publiant la contribution de Jacky Chanton, nous avons réalisé l’importance de ce type de pollution et une voie d’entrée « royale » par le biais de l’approvisionnement en eau de notre ville-métropole. Une partie de l’eau qui va être potabilisée pour alimenter notre métropole vient du Rhône par le canal dit du Bas-Rhône Languedoc. Rappelons que le fleuve, au sud de Lyon, trverse une importante zone dédiée à l’industrie chimique, la vallée de la Chimie où deux firmes sont dans le collimateur.

Approvisionnent en eau : métropole de Montpellier

L’approvisionnement en eau de la métropole de Montpellier est décrit sur le site de cette collectivité. La collectivité a mis en place une régie des eaux.

Cas de la source du Lez

Nous venons de trouver une page du site de Montpellier-Métropole affirmant la pureté des eaux de la source du Lez « Santé publique : pas de polluants éternels dans la source du Lez ». Nous en donnons acte et ne mettons pas en doute les analyses faites. La source du Lez et son captage souterrain seraient indemnes de pollution, sauf à mettre en doute ces analyses ? Cependant, le prélèvement autorisé dans cette réserve karstique est limité et le volume maximum autorisé de prélêvement est atteint. Il y a donc une deuxième alimentation en eau nécessaire : elle est fournie par l’eau du canal du Bas-Rhône Languedoc (ou canal Philippe Lamour).

Cas de l’eau du Bas-Rhône Languedoc

Une autre page du site de Montpellier-Métropole nous décrit l’apport de 3 autres approvisionnements de la dite métropole dont nous citons des extraits où nous avons mis en rouge les mentions du canal Lamour-BRL. Les eaux de la source du Lez sont elles mélangées à celles potabilisées du canal Lamour-BRL ?

Nous citons et reproduisons :

« Pour les communes de Grabels, Jacou, Juvignac, Lattes, Le Crès, Montferrier-sur-Lez, St-Brès, Montpellier, Prades-le-Lez, Sussargues, Pérols, Vendargues, Villeneuve–lès-Maguelone », nous lisons et reproduisons « Origines de la ressource en eau : source du Lez = 92% + canal du Bas-Rhône languedoc (Lattes et Pérols) + forages locaux ».

« Pour les communes de Baillargues, Beaulieu, Castelnau-le-Lez, Castries, Clapiers, Montaud, Saint Drézéry, St Géniès des Mourgues, Restinclières » nous lisons et nous reproduisons « Origines de la ressource en eau : captages locaux dont ceux de Fontbonne Mougères et de la Crouzette et le canal du Bas-Rhône languedoc ».

« Pour les communes de Cournonsec, Cournonterral, Fabrègues, Lavérune, Murviel-les- Montpellier, Pignan, Saint Georges d’Orques, Saint jean de Védas et Saussan », nous lisons et reproduisons « Origines de la ressource en eau : nappe alluviale de l’Hérault + canal du Bas-Rhône Languedoc + forages locaux ».

Une belle station de pompage à Beaucaire
Une belle station de pompage à Beaucaire

Nous citons « Montpellier Méditerranée Métropole dispose d’une unité de traitement : l’usine François ARAGO ». « Le traitement peut être très simple, avec juste une désinfection au chlore lorsque l’eau captée est déjà de bonne qualité, ou plus complexe, et l’on doit alors passer par une usine de traitement de l’eau ». Cette usine traite l’eau du canal du Bas-Rhône Languedoc (BRL). Nous citons un site qui décrit le traitement de l’eau dans l’usine Arago. C’est un traitement classique, il n’est question nulle part des PFAS-Pifasses que le canal du Bas-Rhône véhicule avec l’eau du Rhône puisée du côté de la prise d’eau Beaucaire-Fourques. Quels PFAS ? Ceux qui polluent l’eau de ce grand fleuve si on en croit l’article du quotidien « Le Figaro » cité au début de notre article, pollution rendant les poissons du Rhône impropres à la consommation. Les pifasses se seraient-ils évaporés ?

Conséquences de l’apport d’eau du BRL

Un beau canal à Vauvert
Un beau canal à Vauvert

Nous lisons dans l’article d’Antoine Sillières que « l’élimination des PFAS avant rejet dans le milieu aquatique apparaît très peu maîtrisée aujourd’hui ». Qui peut, documents scientifiques en mains et preuves à l’appui, certifier que les potentiellement dangereux PFAS qui transitent par le Rhône et par le canal du Bas-Rhône Languedoc, vers la station Arago et le Lez, ont été éliminés et se sont gentiment évanouis dans l’espace intersidéral, pompés par une lointaine galaxie ? Il est écrit que « Leur toxicité est encore méconnue, mais des effets nocifs et toxiques sur le métabolisme humain ont été observés pour plusieurs PFAS et leur caractère cancérigène est suspecté », selon l’IGEDD. Il est également dit que « «l’élimination des PFAS avant rejet dans le milieu aquatique apparaît très peu maîtrisée aujourd’hui». … « Ces substances résistent aux traitements en station d’épuration et l’utilisation du charbon actif ne permet que de les piéger sans les détruire ». Il y a de quoi s’inquiéter quand on voit des PFAS tout autour de Lattes (et peut-être ailleurs ?). La compensation de l’étiage du Lez se fait par l’eau du canal BRL-Lamour. Quels sont les dosagesde Pifasses dans l’eau potable produite par la station Arago de Montpellier ?

Vite, des études et de mesures par nos ARD et DREAL réunis ? Soyons rassurés, vite !

Raymond GIMILIO
Président
Docteur en Sciences biologiques, mention Écologie
Licenciè en chimie systématique
Ancien chargé d’études HN au Ministère de l’Environnement (1980-1996)

 

 




Plan national de résorption des décharges littorales …

PLAN NATIONAL DE RÉSORPTION DES DÉCHARGES LITTORALES PRÉSENTANT DES RISQUES DE RELARGAGE DE DÉCHETS EN MER

https://www.ecologie.gouv.fr/berangere-abba-presente-au-havre-plan-national-resorption-des-decharges-littorales-vendredi-18

Liste des décharges littorales à risques de relargage de déchets en mer soumises aux aléas érosion et/ou submersion marin : Dossier de presse :

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/2022.02.18_DP-Decharge-littoral.pdf

 La résorption de l’ancienne décharge du THOT, située sur la commune de Lattes, dépend toujours du bon vouloir de Montpellier Métropole…, et malgré cela :

Bien qu’il y ait une opportunité à saisir suite au dispositif d’accompagnement financier de l’État, pourquoi le site du THOT EST-IL TOUJOURS OUBLIE ?

Comment ne pas dénoncer le fait que l’on s’est moqué des citoyens pendant plus de 40 ans lorsque cette décharge était opérationnelle et que ça continue encore aujourd’hui, en particulier pour les habitants de Lattes et Villeneuve-lès-Maguelone car leurs territoires sont directement impactés ?

Les habitants et associations de ces villes se sont pourtant mobilisés afin de dénoncer sa gestion catastrophique, voire irresponsable de cette ancienne décharge, mais sans être écoutés.

Depuis 2008 les habitants et/ou associations ne sont plus autorisés de s’occuper de ce qui les regarde pour le suivi de sa réhabilitation puisque la CSS (Commission de Suivi de Site) a été supprimée.

Malgré le courrier adressé au Préfet de l’Hérault le 15 Juin 2020, signé ou cosigné par 10 associations environnementales afin de la rétablir et malgré deux relances (4 Décembre 2020 et 15 Septembre 021) destinées au Préfet, nous n’avons reçu aucune réponse à nos requêtes (La préfecture ayant fait suivre nos courriers à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement-Unité Départementale de l’Hérault « DREAL-UD34 » pour instruction) … On peut supposer quelles sont toujours en cours d’instruction ?…

LE PARADOXE :

Questionnée par une association représentative de notre Région, il a été demandé à la DDTM34 pourquoi la décharge du Thôt n’était pas dans la liste, voilà sa réponse :

« C’est parce qu’un des critères du plan est une distance de 100 mètres du trait de côte, ce qui n’est pas le cas de la décharge du Thôt qui est au ras des étangs ».

Alors que la DDTM34 n’a pas documenté la Préfecture depuis plus d’un an suite à nos courriers, cette réponse est, à la fois, INADMISSIBLE et INCOHERENTE si l’on tient compte du lieu, des négligences de gestion, de la superficie, de la nature des déchets stockés et de la dangerosité de cette ancienne décharge et sa proximité avec l’étang de l’Arnel et de la Méditerranée.

ET POURTANT, voici ce que dit la loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral du 25 août 2022 :

Elle concerne plus de 1 200 communes riveraines des mers et océans, des étangs salés, mais aussi des plans d’eau intérieurs d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, d’estuaires ou de deltas. Face à la pression urbaine, aux phénomènes d’érosion ou de submersion marine subis par ces territoires, elle tente de concilier préservation et développement du littoral.

A noter que plusieurs des 55 décharges déjà recensées sont beaucoup moins dangereuses que les relargages toxiques vers l’étang de l’Arnel via la Méditerranée, les cours d’eaux de proximité et de la zone humide « Natura 2000 » par le site du Thôt.

J’ai suivi les aberrations de la gestion opaque, voire irresponsable du site du Thôt depuis 1971 à ce jour. Compte tenu du volume important et nocif des déchets stockés sur ce lieu (zone humide « Natura 2000 » à proximité de trois cours d’eau et de l’étangs de Arnel), je considère qu’elle doit faire partie des décharges de déchets ménagers des plus polluées de France et des plus dangereuses sur le plan environnemental.

L’ancienne décharge à ciel ouvert du Thôt est située en plein marais en zone sensible (altitude entre -0 et 1 mètre), ou il a été déposé des déchets dangereux qui présentent un danger spécifique pour l’homme et l’environnement. On y constate des dépôts dès 1965 malgré son officialisation en 1967, jusqu’à son arrêt en 2006, sans aucune sécurité d’étanchéité membranaire en fond de site permettant de capter les lixiviats.

Il a été stocké sur cette décharge de 52 hectares sur 32 mètres de hauteur (alors que sa hauteur ne devait pas dépasser 2,50 mètres) une quantité extrêmement importante de produits très toxiques et microbiologiques et une formation très volumineuse de lixiviats. Faits aggravants, elle est située sur une zone inondable et très proche de trois cours d’eaux, la Mosson, le Rieucoulon et le Lantissargues).  Elle se trouve également sur une zone humide d’un site classé « Natura 2000 », à proximité de l’étang de l’Arnel qui peut ou pourrait éventuellement recevoir des transferts d’eau contenant des toxicités chimiques en provenance de ce site (instabilité de la décharge et avec son affaissement sous le poids de la masse des dépôts et/ou transfert par la rivière Mosson lors d’une inondation du Rieucoulon, du Lantissargues ou de la Mosson).

Avec l’évolution des effets des dérèglements climatiques, elle est également sous la menace d’une élévation du niveau marin et des étangs permettant un impact direct sur le pied de cette ancienne décharge, surtout lorsqu’il y a concomitance avec une crue en amont (par la Mosson, le Rieucoulon, ou le Lantissargues, ce fut le cas en 2002 puisque le pied de la décharge était sous les eaux avec la noyade de plusieurs animaux de la SPA qui se trouvait alors sur ce site.

Devons-nous laisser aux générations futures cette « bombe environnementale à retardement » ?

Les enjeux de santé, ne sont-ils pas liés à notre environnement pour notre présent et notre futur ?

Le sol est une ressource naturelle non renouvelable à l’échelle humaine. Il est menacé par l’érosion, la contamination, la baisse de la biodiversité, le tassement, la salinisation, l’artificialisation, les inondations…

OUI, la décharge du THOT située à Lattes doit impérativement être prise en compte pour la sécurité environnementale dans les meilleurs délais.

Survol du littoral de Palavas

Lattes le 29 Novembre 2022
Jacky Chanton
ODAM : (Observatoire indépendant des déchets, de l’environnement et de la santé de Montpellier-Métropole)




L’Atlas des Garrigues

Nouveau logo carré

Le travail remarquable des Ecologistes de l’Euzière, dont la couverture figure en réduction en tête de cet article, devrait avoir été lu par tous les décideurs des collectivités territoriales et par les représentants de l’Etat dans cette région. Il comporte un chapitre remarquable sur l’eau, chapitre intitulé « L’eau : une ressource, un risque » (pages 42 à 65). Je me permets de leur emprunter une reproduction réduite de leur couverture et de recommander vivement à nos lecteurs son achat. C’est une encyclopédie des garrigues, de notre environnement terrestre, un territoire qui s’étend entre le littoral et le pied des massifs montagneux qui bordent notre mer Méditerranée, entre la vallée de l’Hérault et les gorges de la Cèze.

« L’eau ici ? c’est soit il n’y en pas, soit il y en a trop … notre petit ruisseau, le Crieulon, il n’a pas débordé ces jours ci mais il était ras, ras, ras ; il a débordé en 2002 … ça vient jusqu’en bas […] … tout était inondé, c’est rare quand même.  » Une nîmoise, chevrière depuis 20 ans en garrigue nîmoise.

Si vous voulez en savoir plus, achetez ce livre, les photographies, les cartes, les tableaux comparés de précipitations, tout est irréfutable ! Vous saurez ce qu’est un Schéme d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) !

J’ai l’honneur d’avoir été digne de porter le titre de Docteur en biologie végétale de ‘Université des Sciences et techniques du Languedoc le 21 juin 1971, avec l’option « Ecologie », d’avoir servi  (17 ans) auprès de plusieurs Ministres de l’Environnement à Paris et d’avoir été décoré par Monsieur le Préfet de région, Préfet de l’Hérault comme chevalier du Mérite agricole. Je m’exprime comme tel, capable de juger un risque naturel, ma thèse ayant porté sur l’étude climatique de l’Ardèche cévenole en relation avec le climat. Le climat méditerranéen, je connais ! Les garrigues aussi, j’ai fait partie en septembre 1969 d’une équipe CNRS-Université chargée de la cartographie de la végétation pour l’Atlas du Languedoc-Roussillon. Oléiculteur à ma retraite, j’ai eu le grand honneur d’être élevé à la dignité de Majoral des Chevaliers de l’Oliver du Languedoc-Roussillon.

Raymond GIMILIO
 Docteur en Biologie végétale mention Ecologie
Ingénieur de recherches du CNRS
Chevalier du Mérite agricole

cropped-logo-fond-bleu-clair-1.jpg
ici_on_s-honore_du_titre_de_citoyen




Le Negue Cats : on y noyait les chats

Le Negue Cats est un petit ruisseau qui prend sa source au nord de l’autoroute A9, au nord-est de Montpellier. Après un parcours de 6,10 km, il se jette dans l’étang de l’Or. Il dessert un exutoire dans l’étang des Salins. Il traverse les communes de Montpellier, Lattes, Pérols et Mauguio. Son bassin versant couvre 1200 ha.

Ce mince filet d’eau, sa source, devient, lors des épisodes cévenols, un redoutable torrent-exutoire qui conduit sa crue vers Pérols où on a vu, certaines années l’hyper-marché Carrefour envahi par les eaux.

Consultez le rapport sur l’examen critique du schéma directeur d’aménagement de ce cours d’eau à régime cévenol.

cropped-logo-fond-bleu-clair-1.jpg

Le webmaster

Raymond  GIMILIO

sego4-150x150




Le Lez : les risques d’inondation dans le bassin du Lez

Nouveau logo carré

Info

Le bassin du Lez a été doté d’un plan d’exposition aux risques naturels prévisibles (PPRI) concernant la commune de Lattes. En 2006, Monsieur Philippe Quièvremont (Inspecteur général du GREF, membre de l’inspection générale de l’Environnement – IGE) remettait son rapport sur l’« EXPERTISE DES PROJETS D’ACTION DE PRÉVENTION DES INONDATIONS SUR LE BASSIN DU LEZ » (4 juillet 2006).

Nous livrons les conclusions du rapport (extrait du document de notre secrétaire Jacky Chanton en date du 1er septembre 2017). Cliques sur ce lien pour télécharger le document.

Une conférence a donc eu lieu à Montpellier confiée par l’IGE à la DIREN Languedoc-Roussillon), conférence qui a pris la forme d’une « Conférence scientifique » mise en place par le Préfet de région (Toulouse). Cette conférence associait des experts reconnus en hydrologie et hydraulique. Parmi eux, nous soulignons la présence de deux  délégués désignés par Montpellier-Métropole-Méditerrannée.

Les enjeux de ce débat

Le bassin du Lez est régulièrement l’objet d’inondations qui peuvent se révèler catastrophiques. C’est un phénomène récurrent comme le souligne le magazine « Montpellier Notre èville » édité par la commune de Montpellier (N° 424 sept. 2017, pp. 6-17). Nous citons (p. 6) Madame Marie-Héléne Santarelli, adjointe au maire déléguée à la sécurité « Montpellier est exposée aux inondations, et il est impèratif que chacun soit informé de la conduite à tenir et des consignes à appliquer en cas d’alertes météo. Vous pouvez télécharges un document d’information DICRIM : Les risques majeurs de A à Z.  Vous pouvez aussi vous connecter sur le site de la ville dédié à ces inondations. Nous prenons actes du souci d’informer, de « porter à connaissance ».

Mais, il y a un mais ! La ville de Montpellier semble ignorer ce que fait et dit Montpellier-Méditerrannée-Métropole. En aval de Montpellier, il y a Lattes, Pérols et Palavas. En amont, il y a tout le bassin versant qui converge vers le Lez et la mer : le magazine (page 7) donne la liste des21 cours d’eau de Montpellier dont le Verdanson dont les crues sont proverbiales (cf. 2015 et avant !). L’épisode cévenol du 23 août 2015 a été relaté en détails par le quotidien Midi libre. On déplorera 2 victimes du Verdanson (avenue Charles Flahault).

Mais ni le Verdanson ni le Lez ne s’arrêtent à Montpellier. Les aménagements du cours du Lez en vue de protéger Lattes et les autres cités jusqu’à la mer sont ils suffisants ? La question n’a pas été tranchée lors de la dite Conférence scientifique ! Jacky Chanton dénonce que « La conférence n’est pas conclusive  mais sera jugée comme référente … ». L’enjeu est pour les Maires concernés (Lattes, …),  « une très large partie du territoire de Lattes passera de Zone Rouge (NON CONSTRUCTIBLE) en Zone Blanche ou Bleue (CONSTRUCTIBLE) ». Le voilà l’enjeu ! Les décideurs vont passer outre au fait que 2 experts contre l’avis des 5 autres pourraient faire basculer le classement du Plan d’Exposition aux Risques pour satisfaire l’appétit de promoteurs immobiliers et bétonneurs en terrains constructibles !

Palavas sous les Flots

Nous citons les doutes émis par Jacky Chanton (il habite Lattes) : « N’existe-il pas des doutes importants sur l’efficacité des résultats afin de garantir une véritable prévention des inondations de Montpellier sud à Palavas ? ». L’ODAM est un lanceur d’alertes, ceci découle de son statut d’observatoire. Nous mettons les décideurs devant leurs responsabilités et devant le Principe de Précautions (intégré dans notre Constitution). Ils ne pourront dégager leur responsabilité et nous les invitons à méditer les conséquences qui en ont découlé lors de la tempête Xynthia. Car, hélas, au risque d’inondation d’origine fluviale s’ajoute celui de submersion marine. Palavas (sur son cordon littoral), Villeneuve-les-Maguelonne, Pérols et Lattes, sont entre le marteau du Lez (et de son bassin) et l’enclume Méditerranée (et grandes marées).

Raymond Gimilio
Licencié és sciences de la Terre
Docteur en sciences biologiques
Chevalier du mérite agricole
Président de l’ODAM

cropped-logo-fond-bleu-clair-1.jpg

Le président

Raymond  GIMILIO

ici_on_s-honore_du_titre_de_citoyen




Le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI)

Article revu le 25/01/2022

Nouveau logo carré

Le risque d’inondations dans le bassin du Lez (Lez-Mosson-Etangs-palavasiens : LMEP) est INDISCUTABLE ! Il est global au débouché des rivières ou des fleuves qui convergent vers la Mer Méditerranée et vers le Lez. Montpellier est sur le trajet de deux rivières : le Verdanson et le Lez. Ces cours d’eau vont vers la mer et le Lez débouche à Palavas. Un peu avant Palavas, il recueille la Lironde, entre autres.

Si le centre de Montpellier est juché sur une petite hauteur. L’altitude moyenne de la ville est comprise entre 8m et 113m sur le point le plus haut. Le point bas est situé au bord du Lez, vraisemblablement. Historiquement, le Verdanson est tristement célèbre pour ses inondations dont la plus récente (21 août 2015) a causé 2 morts, deux automobilistes dont la voiture a été emportée au niveau de la voie Domitienne. Le véhicule a été retrouvé dans le lit de la rivière sous le pont qui traverse l’avenue Charles Flahaut.

Le scandale que nous dénonçons comme association de défense de l’Environnement et membre fondateur du Collectif « CIDES-34 » (huit associations fédérées conformèment à la loi de 1901 : RNA W34-3 020 648, JO du 7 janvier 2017) est le découpage en tranches du problème des risques d’inondations liés au bassin du Lez et des 12 rivières qui s’acheminent vers la mer Méditerranée dont le Verdanson, la Mosson et la Lironde via le Lez dont ils sont contributaires. Ouvrir la révision d’un Plan de Prévention des Risques d’Inondation limité à deux communes du bassin du Lez est proprement inacceptable dans la mesure où la vue d’ensemble n’est pas prise en compte. Palavas et Pérols ne sont pas des planètes isolées dans l’espace mais deux écosystème interdépendants et dépendants de l’ensemble du bassin du Lez et de ses affluents. Nous disons oui mais ! A condition que dans le PPRI de ces deux communes et des autres il soit clairement affirmé que le problème n’est pas local à ces communes mais qu’il est un des aspects de l’ensemble du bassin versant. Et il y a la mer.

Le bassin versant Lez-Mosson-Etangs-palavasiens accueille une des plus fortes concentrations de population de l’arc languedocien. Il est soumis, selon le site « Papi » « à de fortes pressions démographi­ques et foncières ». La commune de Palavas-les-Flots est principalement concernée par le phénomène de submersion marine et de débordement des étangs. Les inondations touchent près de 2800 bâtiments et 660 habitations légères de loisirs (HLL).

Palavasiondé en 2019
Palavas sous les flots

Le phénomène de submersion marine est une conséquence du réchauffement climatique (quelles qu’en soient les causes) : la mer monte insensiblement. Nous nous appuyons sur l’information confirmée par le quaotidien « Midi-Libre » : « À huit mois de la Conférence de Paris sur les changements climatiques, un rapport, cosigné par plusieurs experts (dont Serge Planton) et coordonné par le climatologue Jean Jouzel, révèle que les côtes françaises sont exposées à un risque accru de l’élévation du niveau de la mer. « Si la mer monte partout, elle ne monte pas de manière uniforme sur le globe », explique Anny Cazeneuve, spécialiste des océans. Ainsi, dans le Pacifique, le mouvement est plus marqué que dans le reste du monde. » Ce qui n’empêche pas de prendre en compte ce phénomène en France. Depuis plusieurs années, on note sur le littoral la perte de sable marin consécutive à cette montée qui oblige des communes à de coûteux réensablements. L’endiguement du Rhône et la diminution des apports terrigènes dans le golfe du Lion en est la cause principale. Combinée à la montée du niveau de la mer, le littoral recule insensiblement. Le magazine « Science et Vie » cite « Les plages sableuses subissent déjà une érosion importante. Ici, Palavas, dans le Languedoc-Roussillon. (Ph. Isabelle Blanchemain via Flickr) ». Cette information remonte au 1er avril 2015. Avec les dangers des inondations terrestres, Palavas s’achemine vers la situation d’une île bientôt confrontée à la mer qui monte et aux étangs qui l’entourent. La question est de savoir dans combien de temps la combinaison d’un épisode cévenol violent sur le bassin versant Lez-Mosson-Etangs-palavasiens et une violente tempête d’équinoxe provoquera une catastrophe sans précédent.

Le bassin versant LMEP est habité par une population importante et le bétonnage des immeubles combiné à l’asphaltage des routes et à la diminution des zones propices à l’infiltration des eaux pluviales sont des facteurs qui se combinent pour donner des taux de ruissellement des eaux de pluie lors des épisodes cévenols. Chaque mètre carré recouvert est remplacé par une rue ou un toit où l’eau recueillie s’engouffre dans un réseau souterrain vite saturé. Montpellier, son asphalte et son béton sont des impluviums qui alimentent le Verdanson et le Lez. Que pourront les zones prévues pour servir d’exutoires de crues (champs d’expansion) ? Monsieur Cyril Meunier, Président du Syble (EPTB Syndicat du bassin du Lez), maire de Lattes et ancien vice-Président de Montpellier-Méditerranée-Métropole ne semble pas très présent dans le PPRI en affirmant son objectif « préserver notre ressource en eau et se préserver de ses caprices ». Il ne s’agit pas de caprices mais de menaces sérieuses sur l’avenir des populations du bas du bassin versant LMEP.

Nous avons en son temps dénoncé les risques sanitaires farouchement niés que font courir à la salubrité publique (et à la Méditerranée) les by-pass de la station d’épuration des eaux usées (STEP) « Maera ». En cas de crue violente du réseau des eaux usées, la canalisation qui arrive à la STEP serait déviée dans le Lez après avoir « ramoné » les égouts de Montpellier, afin d’éviter d’inonder la STEP : il y aurait un by-pass ! Et hop, dans le Lez les eaux brutes ! Le déversoir de la Lironde, en amont de Maera, ne protège pas Maera et ne sert qu’à détourner, dans l’ancien lit du Lez qui contourne Lattes par l’est, une partie de la crue !

Le Plan de Prévention des Risques d’Inondations de Palavas-les-Flots ne doit être revu que dans le sens de la restriction des surfaces des zones constructibles qui pourraient encore se trouver dans les zones inondables ou potentiellement inondables. Nos huit associations veillent !

Notre association a fait son travail de lanceurs d’alerte associés pour que personne, à l’avenir, ne puisse venir dire « Ce problème ? Pas chez nous ! Ce sont des exagérations journalistiques ! » (ou écologistiques !) puis « On le savait depuis longtemps ! » et enfin « Le problème – réel quoique mineur – est en passe d’être résolu ! » quand la catastrophe sera arrivée. Nous ne voulons pas qu’elle arrive.

Consultez aussi le site du SYBLE. Cliquez ici.

Raymond Gimilio
Président de l’ODAM
Chevalier du mérite agricole
Ancien auditeur de l’Institut des Hautes études de la Défense Nationale 80e SR Paris1985

logo_citoyen200x145

Le webmaster

Raymond  GIMILIO

logo-fond-bleu-clair