Changements climatiques
Le changement insidieux du climat
Depuis le début de l’ére industrielle qui a affecté l’économie mondiale, le cimat a évolué insidieusement, lentement. Le climat a une histoire qui commence il y a environ 3,8 Milliards d’années avec l’apparition des premiers microorganismes. La reconstitution de cette histoire par les paléoclimatologues, la recherche de ses causes et la prévision des évolutions à venir font partie d’une science : la climatologie ou science des climats. Elle concerne l’ensemble des état de l’atmosphère (température, vents, précipitations, ensoleillement, humidité, etc.) en un lieu donné du globe terrestre. La météorologie concerne la science du climat appliquée à la prévision du temps.
La climatologie est une science jeune, l’idée que les les conditions météorologiques n’ont pas toujours été les mêmes est récente. Les archives sont récentes, sans elles impossible d’établir des comparaisons et une tendance. La paléontologie (science des fossiles animaux et végétaux déposés dans les sédiments) montre que des faunes et des flores de régions chaudes ont existé dans nos latitudes dites tempérées (rhinocéros, éléphants, etc.).
La paléontologie nous apporte la preuve que l’ére quaternaire (commencée il y a 2,8 Millions d’années) a subi en Europe 4 périodes glaciaires, la dernière se terminant actuellement. Le réchauffement du climat est accéléré par l’action humaine sous l’influence de l’effet de serre. Cet effet de serre (nié par les climatosceptiques) est dû à l’exploitation intensive des ressources de la planète (minerais, combustibles fossiles comme la houille, le pétrole, le gaz, etc.). Les scientifiques (j’en suis, NDLR) « ont acquis l’intime conviction que notre espèce, l’espèce humaine, l’Homme, a une influence perceptible sur le climat. ». Et j’ajoute : sur la modification délétére de ce climat !
L’effet de serre
L’effet de serre est le phénomène de piégeage, par certains constituants atmosphériques, du rayonnement solaire infrarouge réémis par la surface terrestre réchauffée par le rayonnement solaire direct qui traverse l’atmosphère. Les principaux constituants gazeux en question sont appelés gaz à effet de serre ou GES. Ce sont le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), les « fréons » (CFC), l’ozone (O3), l’oxyde nitreux ou peroxyde d’azote (N2O), etc. Un chiffre : la concentration de CO2 dans l’atmosphère a augmenté d’un tiers (33%) depuis le tout début de l’ère industrielle (XVIIIe siècle). Ce taux n’a pas cessé d’augmenter.
De nos jours, la prise de conscience est mondiale. En 1990 elle commence avec la diminution du nombre de scientifiques climatosceptiques. Elle aboutira à la création de l’IPCC à Genève.
Les sources de GES
Les gaz à effet de serre ont des origines naturelles (volcanisme, effet de microorganismes, respiration des animaux et des végétaux, fermentations des marais et des rizière, incendies de forêts, etc.) qu’il est impossible de supprimer. Mais il y a les origines industrielles (aciéries, fonderies de métaux, cimenteries, etc.). Les véhicules à moteurs thermiques consommant des carburants issus de sources fossiles sont montrés d’un doigt accusateur par les écologistes amateurs d’idéologies intuitives, sans vraies bases scientifiques. Il est vrai que ces moteurs émettent de l’oxyde nitreux, un gaz dangereux 1200 fois plus actif dans l’effet de serre que le CO2 (pris pour base). Il attaque la couche d’ozone.
M. Pascal ACOT dans son Histoire du climat (Perrin ed., collection Tempus n° 55, 2004) affirme (p. 360) « que les ménages, dans les pays de l’ouest européen, sont responsables d’environ 13% des émissions nationales de GES, et que leurs véhicules individuels le sont pour 14%. Total 27%. Tout le reste, 73%, est imputable aux activités industrielles, agricoles et aux activités du secteur tertiaire ! ». Donc, nos voitures individuelles sont accusées à tort par les écologistes idéologue (politiciens de l’écologie). Certes, elles polluent, leurs moteurs ont évolué vers la réduction des émissions de GES mais il faut chercher dans les 73% les autres sources de GES !
Le secteur du bâtiment
Selon l’INSEE :
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d’activités qui s’étend du commerce à l’administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l’éducation, la santé et l’action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
On peut raisonnablement placer le secteut de la construction immobilière ou secteur du bâtiment dans les 73% du secteur tertiaire. Les chiffres du pourcentage manquent mais on sait maintenant ce que coûte en émission de GES la fabrication du béton et des ferrailles qui l’arment.
Résultats (extraits du site ADEME)
Nom | Valeur | Unité | Remarque |
Maisons individuelles | 425 | kgCO2e / m2 Shon | 50% des valeurs sont comprises entre 300 et 500 kgCO2e / m2 Shon |
Immeubles de logements collectifs | 525 | kgCO2e / m2 Shon | 50% des valeurs sont comprises entre 425 et 600 kgCO2e / m2 Shon |
Bâtiments de bureaux | 650 | kgCO2e / m2 Shon | 50% des valeurs sont comprises entre 550 et 800 kgCO2e / m2 Shon |
Facteurs d’émission de l’impact de la construction des bâtiments
Il est intéressant de lire ce que coûte 1M2 de SHON (surface hors-oeuvre nette) de bâtiment neuf. En moyenne, la construction d’un m² de bâtiment neuf représente l’émissions de 1500 kg équivalent CO2 sur une durée de 50 ans. 60% est lié à la construction et 40% à l’exploitation du bâtiment.
A Montpellier et dans sa métropole, on construit à tour de bras, on déboise, on ratiboise des surfaces agricoles en friche, on démolit des maisons individuelles (villas, mas, etc.) et on construit en empilant verticalement sur 3-4 étages, voire 6 à 12, des m2 de logements et de bureaux. Plus rien à voir avec les émissions de GES de nos voitures condamnées à circuler dans des voies rétrécies au profit de voies cyclables, condamnées à rencontrer des vélos et trottinettes en sens interdit. Les rues sont trés souvent affligées-dotées de trottoirs dont la largeur ne dépasse pas 80 cm, défoncés !
Raymond GIMILIO
Président ODAM