Maera : on nous avait promis ?
Le président
Raymond GIMILIO
Rédigé le 5 septembre 2008
Une pollution mystérieuse dans la baie d’Aigues-Mortes en pleine saison touristique est observée au matin du 6 août par le chef de poste SNSM de Carnon-Est, vers 11 heures. Ce front de pollution long de 800 m et large de 10 arrive dans la zone des 300 m, marqué par une frange d’écume qui délmite une eau noirâtre non-huilleuse, faisant penser à un rejet d’eaux usées. La pollution s’échoue sur la plage et l’eau reprend un aspect normal; Ainsi commence l’interdiction de baignade qui va frapper les plages entre Carnon et La Grande Motte d’une interdiction de baignade qui sera levée le vendredi 8 août.
Une série de communiqués va passer à travers la presse écrite, parlée et télévisée dont le fameux communiqué émanant des services de la Préfecture et mettant en cause « un largage par un bateau inconnu qui aurait traversé le Golfe ». Si la compétence du Préfet de l’Hérault, Préfet de région concerne tout ce qui est terrestre, la vraie et seule compétence est celle du Préfet maritime de Toulon qui a les pouvoirs de police de l’Environnement marin sur le domaine méditerranéen et qui confie une enquête à la brigade de gendarmerie maritime de Sète. Les maires de Carnon et La Grande Motte ainsi que l’association CAPNUBAM déposent une plainte auprès du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Marseille, juridiction spécialisée pour connaître des pollutions maritimes sur la façade méditerranéenne.
L’ODAM, dans le but d’informer loyalement et complètement les internautes a écrit au vice-amiral d’escadre Préfet maritime. Il a bien voulu nous répondre par courrier en date du 2 septembre 2008. Nous donnons un extrait de sa lettre :
« … Bien que les conclusions de cette enquête ne soient pas encore connues, plusieurs éléments conuisent à considérer que ces pollutions ne trouvent pas leur origine dans l’action d’un navire. Il ne s’agit pas de traces d’hydrocarbures et aucun navire na été observé par le sémaphore de l’Espiguette au moment de l’alerte. En revanche, il ressort des témoignages et des analyses qu’il s’agit dune pollution par rejets d’égoûts, vraisemblablement accidentelle. C’est le point que l’enquête s’efforce de préciser. … ».
Nous sommes consternés de constater que notre préfet terrestre aurait pu se concerter avec son collègue maritime et compétent. Cela lui aurait évité de parler à tort et de recevoir une « bronca » de la part d’un élu peu amical à son égard, en présence d’autres élus et d’un ancien premier ministre de passage.
Quels égoûts ? Il ne débouche dans cette baie d’Aigues-Mortes que deux collecteurs :
- l’émissaire en mer de Montpellier-Maera qui déverse au large, à 11 km et à 30 m de fond une eau certifiée à 95% d’épuration,
- l’émissaire en mer de la Ville de Sète, situé plus au sud.
Une enquête judiciaire est en cours, elle nous dira qui est responsable. Nous notons depuis quelques jours et en particulier à l’occasion du Congrès mondial de l’eau que les médias ont forcé la dose pour défendre Montpellier et sa région qui maîtrisent l’eau et la station qui utilise une technique de pointe et dont le vice-Président chargé de l’assainissement nous affirme sur le site de Midi-Libre que bientôt elle déversera des eaux de qualité baignade !
Nous engageons vivement nos lecteurs de cliquer sur ce lien qui va les renvoyer sur le site de CAPNUBAM.