Montpellier, premier centre de recherches en Ecologie de France
Montpellier, premier centre de recherches en Écologie de France.
En faisant de recherches sur Google sur un ami décédé et dont les obsèques ont été célébrées vendredi 10 à Montpellier (Grammont), je suis tombé sur un article vantant le Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (UMR 5175 CNRS, Montpellier). Cet ami et collègue éminent était Jacques Lepart. Ingénieur de recherches, il a été Directeur adjoint du Centre où il avait été recruté en 1970. J’ai été doctorant dans ce Centre, j’y ai soutenu ma Thèse de Sciences Biologiques mention Ecologie en juin 1971. Nous nous sommes croisés. Je suis parti en 1972 au Sénégal et nous nous sommes croisés mais j’ai gardé de lui le souvenir d’un ingénieur enthousiaste, un écologue passionné et compétent. Il est dommage qu’il n’ai pas été promu Chercheur. Nous devions nous revoir alors qu’il était déjà atteint du mal qui allait l’emporter. Je suis tombé malade à mon tour mais pas du même mal, le mien était curable et j’en suis sorti guéri. Le confinement est arrivé. Son mal s’est aggravé et j’a appris son décès le 4 juillet 2020. Il était né en 1947.
Ce chercheur est l’auteur d’un nombre impressionnant de publications. Il était aussi président du conservatoire d’espaces naturels du Languedoc-Roussillon (CNEL-R). C’est aussi un artiste peintre.
Les origines
Dans les années 1960 s’ouvre à Montpellier, route de Mende, un futur campus de recherches scientifiques, le Centre d’Etudes Phytosociologiques et Ecologiques « Louis Emberger » du CNRS (CEPE). Il devient Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) en 1988. Le projet du CEFE vise à comprendre la dynamique, le fonctionnement et l’évolution du vivant, « de la bactérie à l’éléphant », et « du génome à la planète ».
Dans la notice nécrologique de Jacques Lepart, il est écrit « Dans ce cadre, il a mis l’accent dans ses recherches sur la dynamique complexe des paysages et des écosystèmes, dans laquelle les activités humaines jouent un rôle souvent décisif ».
Les relations avec l’environnement territorial
Le CEFE se situe dans un environnement territorial (local) riche en activités humaines où l’influence politique politicienne a agi de manière folle dans les terres issues de la déprise agricole, au nord de Montpellier (vs Georges Frèche et consorts). La doctrine des scientifiques de ne pas se « salir les mains en politique » s’est appliquée avec toute sa rigueur. Les chercheurs sont restés enfermés dans leur tout d’ivoire. Nous connaissons quelques exceptions. L’ODAM a eu un certain temps un de ces éminents chercheurs parmi ses membres. Sa propriété au nord de Montpellier a été menacée par les programmes d’urbanisation forcée de densification urbaine (zone de Malbosc).
Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chef de la Mission des Systèmes d’information du SRETIE du Ministère de l’Environnement
Ancien chargé de Mission auprés du Directeur de la Nature et des Paysages du Mnistère