Les Zones à faible émission (ZFE)

Une application au climat

Introduction

Si l’application de ces mesures de restriction de la circulation automobile irait dans le bon sens, il reste à démontrer que leur application définitive en 2025 est trop proche et demanderait un délai supplémentaire jusqu’à 2030. Chaque propriétaire de véhicule automobile n’a pas les moyens d’en changer sur une durée aussi courte. L’emploi du terme Montpellier dans tout ce qui suit désigne la Métropole, ville et communes incluses dans le périmètre éponyme. Nous sommes un observateur piéton, sur le terrain de notre quartier.

L’introduction faite par Monsieur Michaël Delafosse, Président de la Métropole et Maire de la commune de Montpellier sur le site https://participer.montpellier.fr/zone-faibles-emissions-zfe/presentation donne l’interprétation de la loi vue à l’aune des Écologistes de Montpellier. Ces idéologues écologistes occultent ce qui peut les gêner tout en se servant des justifications scientifiques et juridiques qui les arrangent. C’est le cas des partisans du tout vélo(cipède). Cepndant, il est de notorièté publique que la mise en place d’une ligne de tram prend du temps (grands travaux et plusieurs années selon ce que dit M. Yannick Jadot, EELV, dans une interview) alors que la fermeture d’une voie de communication principale et sa destruction sont rapides (exemple de la rue Saint-Louis aux Arceaux, fermeture qui détruit la communication entre deux moitiès de l’ouest de la ville de Montpellier). C’est la ruine dénoncée par des association locales de commerçants qui n’en peuvent mais. Et, en prime, on nous promet la fermeture du tunnel de la Comédie qui dessert un important centre commercial urbain ! Ira-t-on en vélo ? Comment seront livrés les commerçants ? En vélo cargo ?

De notre fréquentation en 1980 des juristes de la Mission des Etudes et de la recherche du Ministère de l’Environnement (1980, dont Mme Catherine de Vilmorin, magistrate détachée de la Cour des Comptes), nous avons appris à lire les textes de loi in-extenso et de ne pas utiliser de résumés. Nous sommes donc remontés à la source des textes aimablement fournie dans la page de la consultation, afin de bien identifier la pertinence de la cible visée par nos élus (édiles : nos magistrats municipaux par extension). La loi d’Orientation des Mobilités (LOM) de 2019 est un texte comportant 112 pages, complété par un avis du Conseil Constitutionnel (sur saisine de divers députés et sénateurs), un document de 7 pages. Il est intéressant d’examiner les griefs des élus tout au moins le premier.

«  1. Les députés et les sénateurs requérants défèrent au Conseil constitutionnel la loi d’orientation des mobilités. Ils contestent certaines dispositions de son article 44. Les députés requérants contestent également sa procédure d’adoption ainsi que ses articles 73, 95, 150, 158, 161, 162 et 172. ».

Nous pourrions revenir sur les décisions du Conseil Constitutionnel notamment sur celles désignant les termes ou les phrases contraires à la constitution. Le texte a fait l’objet d’un décret d’application de 2 pages précisant bien les normes de qualité de l’air. Enfin, a été publié un arrêté de 4 pages précisant la nature des véhicules classés en fonction de la nature de leur émission de polluant.

En résumé, Montpellier et sa métropole se disent concernés par la réduction de la circulation des automobiles polluantes, cad celles à moteurs thermiques émettant des gaz de combustion (CO2, NO2, …). Mais nos autorités n’ont lu qu’une partie de la loi. L’article Ier énonce 4 objectifs dont seul le premier seulement semble avoir retenu l’attention de nos édiles. L’objectif 2 n’est qu’effleuré et l’objectif 3, le plus important à notre sens est carrément ignoré.

Nous citons :

« 3 Accélérer la transition énergétique, la diminution des émissions de gaz à effet de serre [GES] et la lutte contre la pollution et la congestion routière, en favorisant le rééquilibrage modal au profit des déplacements opérés par les modes individuels, collectifs et de transport de marchandises les moins polluants, tels que le mode ferroviaire, le mode fluvial, les transports en commun ou les modes actifs, en intensifiant l’utilisation partagée des modes de transport individuel et en facilitant les déplacements multimodaux ; »

La diminution des GES ne semble pas être le souci de nos édiles municipaux et métropolitains, les zones à Forte émission (ZFE) de GES, comme nous les qualifions, sont occultées et nous précisons ce que nous entendons démontrer : l’ignorance voulue, consciente (ou inconsciente ?) de ces zones.

1.  Ignorer la diminution des gaz à effet de serre et lutter contre la pollution

Á Montpellier on nous sert tout un laïus pseudoscientifique, au nom de la loi, mettant en accusation les véhicules à moteur thermique (automobiles, camionettes, camions, …) comme étant les pollueurs qui rendent la vie impossible, des émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Qu’en est-il des GES ?

1.1.   Le gaz à effet de serre (GES) CO2

Le CO2 (gaz carbonique) est produit, entre autres, par la combustion des hydrocarbures (essence, gazole, gaz de chauffage, bois, etc.). Si la lutte contre l’utilisation des véhicules à moteur thermique est une priorité locale affichée avec la perspective de la fermeture des axes de circulation, elle porte sans discrimination sur tous les véhicules propres, y compris ceux à propulsion électrique. Cette politique répressive à l’encontre des voitures individuelles aboutira, notamment, à l’étouffement économique du commerce en centre-ville. Elle favorisera les propriétaires des voitures individuelles, clients des grandes surfaces périphériques, qui ne reviendront pas dans un centre-ville déjà déserté dont la situation ne s’améliore pas de manière visisble. Ce centre-ville (Ecusson, Comédie, Triangle, Polygone, etc.) et sa périphérie, est plus ou moins équipé en commerces de proximité. Les chalands de ces zones doivent ramener chez eux leurs achats, les transports publics à leur disposition limitant la quantité aux seules forces physiques des passagers. Pour les personnes âgées, c’est une limitation bien réelle.

Les mesures comme la gratuité des transports en commun répondent au 5e programme d’investissements prioritaires (Article 1er alinéa d) mais ignorent les alinéas :

  • c : désenclavement des villes moyennes …

Pour la Commune et la Métropole, ce ne semble pas une action prioritaire ; au contraire, on enclave en restreignant la circulation, en barrant des itinéraires ou en diminuant la largeur et le nombre des voies réservées à circulation automobile au profit d’une maigre circulation de deux roues (cycliste, trottinettistes, …) anarchique.

Le seul gaz à effet de serre pris en compte et sa source sont le gaz carbonique (CO2) issu de la combustion des carburants dans les moteurs thermiques. Cette source est locale, visible, palpable et dénoncée avec vigueur.

Mais il y a d’autres gaz à effet de serre (GES) et des sources déportées plus ou moins lointaines et peu visibles mais qui existent.

1.2.  Autres sources de pollution

Si l’accent est mis sur le centre-ville et la circulation automobile, la ville de Montpellier a vu se développer une 2e autoroute au sud de la première : l’A709 (ancienne A9) a été doublée par une nouvelle A9 et une ligne de TGV dotée d’une nouvelle gare. Et là, bonjour les dégâts, une circulation routière importante de camions, voitures, etc. Les images satellite sont sans appel ! De plus, ces gaz se répandent insidieusement vers le centre-ville au gré des vents. Une zone à Forte émission (ZFE) de polluants gazeux !

Cette zone à Forte émission (ZFE), au sud de Montpellier, a son homologue au nord avec la prolongation de la D986 (le Lien) vers Grabels et l’autoroute du centre (A750-N109) quelque part au nord de Juvignac. Montpellier est bien bordé au nord et au sud. Avec destruction d’une garrigue éventrée et rasée.

Et il y a d’autres GES et d’autres sources.

1.3.    Autres gaz à effet de serre et autres sources

Curieusement, l’existence d’autres GES semble ignorée par nos écologistes, pas nous écologues. Parmi eux le méthane dont la source urbaine est le résultat de la politique volontariste de Georges Frèche. Nous avons, en son temps, lutté contre cette politique.

1.3.1     Amétyst et la méthanisation

Le méthane (CH4) puisqu’il faut le nommer par son nom est un GES 14 fois plus actif que le CO2. En installant une « unité » de méthanisation dans le quartier de Garosud ? Amétyst, l’Agglo de Georges Frèche a validé une installation au rabais, de surcroît non souhaitée et vigoureusement contestée, dont nous avons dénoncé, en son temps, la mauvaise réalisation au rabais et le marché public contraire aux lois. Il a fallu 6 ans pour que sa réception soit effective. La sortie des méthaniseurs génère un étron géant, le stabilisat, qui n’a pas fini de fermenter et qui dégage du méthane. Dans une usine bien conçue (usines Valorga) le stabilisat-digestat termine sa fermentation en stalles étanches pour éviter le dégazage du méthane, à circulation d’air forcée pour stopper le processus de méthanisation et initier le compostage final. Or, les concepteurs d’Amétyst ont remplacé les stalles étanches par de simples toitures ouvertes aux quatre vents ! Amétyst est une zone à Forte émission (ZFE) de méthane. Elle serait en cours de transformation. Initiée à 63 Millions d’euros pour traiter 210.000 tonnes/an de déchets, elle coûte actuellement plus de 130 Millions d’euros, sinon plus (140 M€ ?) et ne traite que 130.000 tonnes/an. Un fiasco économique et financier selon la Cour des Comptes.

1.3.2     La station d’épuration des eaux usées Maera

La station d’épuration des eaux usées (StEp) Maera pratique aussi le traitement d’un de ses principaux déchets, les boues de station d’épuration. Ces boues sont traitées par méthanisation. Elles fermentent en dégageant du méthane, dans des enceintes spécialisées dénommées méthaniseurs. Leur fermentation commence dans les bassins de décantation où elles de déposent. Jusqu’à leur mise en méthaniseurs, elles dégagent à l’air libre du méthane. Avons-nous des preuves que tout est fait pour prévenir les émissions de méthane ? En attendant, nous disons que Maera est une zone à Forte émission (ZFE) de méthane.

1.3.3        Les exutoires à déchets de Montpellier

Pour des raisons que nous n’avons pas pu éclaircir, il a fallu à Amétyst (et peut-être à Maera ?) un exutoire (une décharge), la carrière GSM-Pastor de Castries où trois casiers de déchets supposés stabilisés ont été remplis jusqu’à ce l’exutoire soit fermé sous la mandature Saurel. Castries-Pastor-GSM est une zone à Forte émission (ZFE) de méthane et d’odeurs méphitiques. Et nous exportons les déchets à grand frais, ailleurs.

Notre curiosité s’est portée sur une autre décharge fermée en 2006, le Thôt. Nous avons découvert l’état d’abandon de cette montagne artificielle qui continue à dégazer son CH4, sous les broussailles dont on l’a recouverte. Encore une zone à Forte émission (ZFE) de méthane. Pourtant, le méthane devait être capté et servir à la production d’électricité. Les installations sont inexistantes !

1.3.4      Le bâtiment, source de GES occultée et déportée

Le bâtiment est une activité qui bat son plein à Montpellier et qui détruit allègrement des espaces verts avec les habitats individuels (villas) attenants. Les exemples ne manquent pas au promeneur (piéton ou automobiliste) qui parcourt la métropole (ville et communes voisines). Notre région est attrayante et attire une foule de nouveaux arrivants plus ou moins motivés par le climat et il faudrait, en plus de les attirer, les loger. Mais voilà, la loi (Article 1er I, 1°) recommande de « limiter la consommation d’espaces naturels et l’étalement urbain. ». Il faut verticaliser l’habitat ! Alors, on préempte, on rase les villas et leurs jardins et on construit à la place des immeubles de 6 étages et 60 appartements ou plus ! Qui est « on » ? Cet Attila qui fait périr nos arbres et arbustes ? En premier lieu, il y a l’autorité qui préempte les propriétés au décès des propriétaires, les sociétés d’économie mixte (SEM), avec l’aide des banques associées. Vient ensuite l’autorité métropolitaine qui délivre permis de démolir et permis de construire aux promoteurs immobiliers à qui sont revendus les terrains préemptés. Quels sont les intérêts en jeu ? Ils sont pudiquement tus, la raison les ignore. Nous nous contenterons de poser la question.

Celui qui démolit un bâtiment existant veut ignorer que ces maisons bâties traditionnellement à chaux et à sable ont été, en leur temps, responsables d’un dégagement de GES. C’est la cuisson de la pierre calcaire (CO3Ca) qui a provoqué le double dégagement de CO2 :

  • la combustion du bois dans les fours à chaux,
  • la cassure de la molécule de calcaire (calcination ou thermolyse) qui donne de la chaux vive (oxyde de calcium CaO) et gaz carbonique (CO2) sous l’effet de la haute-température (900°C).

La fabrication du ciment pour le béton utilise la cuisson de calcaire et de marnes ou de marno-calcaire en mode industriel avec des fuels lourds de fonds de raffineries dans des fours cylindriques tubulaires. Hors des villes, à proximité des carrières de pierre calcaires, marnes et argiles.

Les chiffres sont sans équivoque : la fabrication d’une tonne de ciment dégage une tonne de GES CO2, entre la cuisson du calcaire (CaCo3), de l’argile et autres dans les cimenteries. Ces cimenteries ne sont généralement pas sur le lieu des centrales à béton, il faut des camions pour rallier le centre des villes, là où est livré de béton en toupies ou le ciment, le sable et les graviers qui vont donner le béton plus la ferraille qui va armer le béton.

L’activité du bâtiment génère une importante source de CO2 cachée loin du lieu de la construction : en accordant un permis de démolir et d’arracher les parcs et jardins, la Métropole, autorité de délivrance des permis de construire, est responsable d’une importante source de pollution par le CO2 (un GES), une zone à Forte émission (ZFE) de CO2.

Les chiffres officiels donnés par les sites spécialisés pour un immobilier à bas carbone disent que pour un euro dépensé sur un chantier de construction on a émis 3,13 kg de CO2 pour broyer le calcaire, produire du clinker, du granulat, approvisionner une centrale à béton, mélanger et malaxer et distribuer le béton sur un chantier.

Bien sûr, ce chiffre est une moyenne et varie selon le type de bâtiment construit.

Selon des données de l’ADEME :

(https://bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?batiments.htm )

Nous avons extrait le tableau suivant (entre les lignes vertes, typographie Times New Roman) pour des surfaces hors-œuvre nettes (SHON : une notion à valeur légale), l’ADEME précisant pour chaque valeur moyenne un intervalle de confiance (50% des valeurs)  :

Nom Valeur Unité Remarque
Maisons individuelles 425 kgCO2e / m2 Shon 50% des valeurs sont comprises entre 300 et 500 kgCO2e / m2 Shon
Immeubles de logements collectifs 525 kgCO2e / m2 Shon 50% des valeurs sont comprises entre 425 et 600 kgCO2e / m2 Shon
Bâtiments de bureaux 650 kgCO2e / m2 Shon 50% des valeurs sont comprises entre 550 et 800 kgCO2e / m2 Shon

Facteurs d’émission de l’impact de la construction des bâtiments

La conclusion est évidente : le bilan carbone d’une maison individuelle est bas, celui d’un immeuble de bureaux très élevé. Nous sommes dans des émissions moyennes !

Nous n’insisterons pas ! La construction d’un bâtiment crée une zone à Forte émission (ZFE) de CO2 répandue, diluée, sur une certaine superficie ou déportée, éloignée. À moins que le problème soit abordé dans son ensemble vers une construction à faible émission de carbone ! C’est un des objectifs nationaux. L’écologie ne peut être répressive et servir de prétexte à la préservation d’intérêts particuliers au détriment d’un intérêt général bien conçu. La transition doit être progressive, constructive et non-répressive.

2.  L’atteinte environnementale occultée

Rue de Claret, villas rasées, arbres arrachés

En prétendant défendre notre environnement et par là la santé (projet MED-VALLEE par exemple), nos édiles écologistes idéologues (écolos) ont pris des orientations très répressives et très destructives. Les espaces verts et les friches, tous les terrains libres en zone urbaine attirent la gourmandise des promoteurs immobiliers. La loi restreignant l’emploi des terres en zone rurales.

2.1.  La destruction des espaces verts

La préservation des espaces verts dans les villes importantes ne date pas d’hier. Madame Catherine de Vilmorin, magistrat (Conseiller référendaire à la Cour des Comptes ER actuellement, détachée à l’époque au Ministère de l’Environnement) a publié en 1976 un ouvrage « Le jardin individuel au cœur des enjeux fonciers » (Centre de recherche d’urbanisme et Ministère de la culture et de l’environnement, 1976) et un second ouvrage « La politique d’espaces verts » (Centre de Recherche d’Urbanisme et Ministère de la Culture et de l’Environnement, 1978). Ce sont ces jardins individuels qui trinquent quand la villa ou le groupe de villas sont préemptés ou rasés comme dans le quartier Figuerolles ou dans d’autres (rue de Claret : 2 sites ; etc.). Les travaux de Mme de Vilmorin ont été pris en compte dans un projet de fin d’études de l’Ecole polytechnique de l’Université de Tours intitulé « Prise en compte de la trame verteurbaine par les politiques publiques. Cas d’étude : l’Agglomération Tourangelle » (Cottel Lauriane, 2009-2010 sous la direction de Mehdi Lofti, Directeur de recherche). Nous citons les emprunts de ce travail universitaire d’écologie appliquée fait par Lauriane Cottel :

Rue de Claret, il y avait 3 villas et un jardin, prèvu à la place un immeuble en béton de 6 étages (Google Earth).

« Il existe une certaine dualité dans la notion d’espaces verts. En effet, ces derniers sont considérés par Catherine De Vilmorin, en 1976, comme des espaces « nécessaires au besoin de nature des citadins ». En constituant des discontinuités au sein des espaces densément bâtis, ils semblent être des lieux de détente et de bien-être, s’opposant aux fortes contraintes urbaines. ».

« Mais il semble difficile de considérer l’existence d’un espace vert en dehors de l’urbain ; d’après Catherine de Vilmorin (1976), la notion d’espace vert est bien « un concept opérationnel de l’urbanisme ». Mais même si l’espace vert sera avant tout vu comme un élément urbain, l’espace rural ne sera pas tout à fait exclu de l’étude. Nous verrons dans un propos ultérieur l’importance qu’a un espace vert pour la « liaison ville-campagne » (De Vilmorin, 1976). En effet, la limite est souvent floue entre le monde urbain et rural : l’espace vert constituerait donc une transition, au sein de ce que les écologues appellent un « gradient urbain-rural », où l’urbanisation diminue à mesure que l’on s’éloigne du centre. »

La ville de Tours a-t-elle bénéficié de ce travail ? Nous reprenons le début de la conclusion de l’étude de Lauriane Cottel.

« La question de la nature en ville prend une place de plus en plus importante sur la scène médiatique et politique nationale. Ce PFE s’inscrit véritablement dans l’actualité : en effet, le Grenelle 2, approuvé par l’Assemblée Nationale le 11 mai 2010, prévoit l’élaboration d’une trame verte d’ici 2012.

Cette présente étude a tenté de déterminer si cet élan est bien suivi de faits dans le monde politique local. … »

Attila est passé par là !

Il y a un rappel au Grenelle 2 de l’Environnement et l’approbation de cette concertation mais on note que dans cette étude qui défend les espaces verts de la cité de Tours, il y a constamment la mention de la contradiction d’un CERTU local (Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publiques), centre qui semble défendre une autre conception du rôle des espaces verts, ce qui ne nous étonne pas. La défense des intérêts des promoteurs immobiliers pointe son nez. A Montpellier, l’écologie idéologisée montre ainsi son aspect intéressé et répressif. Comme le montrent les vues de la rue de Claret et la destruction de trois villas pour construire un immeuble de 6 étages !

En détruisant des arbres adultes et touffus, on a détruit un puits de carbone (l’arbre absorbe le CO2 et purifie l’atmosphère). La compensation des destructions d’arbres bien développés remplace par des plantations de chétifs arbrisseaux éloignés en périphérie et qui mettront des dizaines d’années à atteindre le pouvoir épurateur des arbres détruits.

Stop au béton !

2.2        L’écologie répressive

À Montpellier et dans d’autres grandes métropoles gouvernées par des écologistes idéologues ou écolos, l’écologie est répressive brutalement et va à l’encontre des automobiliste même équipés de véhicules peu ou pas polluants. Comment expliquer une telle attitude. Le réchauffement climatique n’est pas la conséquence de la seule circulation des automobiles comme on veut nous le faire croire, nous avons vu le rôle du bâtiment et de la destruction des espaces verts qui en découle. Il y a des automobiles propres, non polluantes, les automobiles électriques. Sont-elles vraiment propres et la fabrication de leurs batteries déportée dans la lointaine Chine n’implique-t-elle pas là-bas une ou plusieurs zones à Forte émission (ZFE) de GES, zones déportées. Il en va de même des batteries de véhicules hybrides, des trottinettes et des vélos si chers à nos écolos ! Car ce sont les écolos qui ont promu le déplacement en deux roues : le vélo et la trottinette. On constate que ces bolides à deux roues ne respectent aucune règle de circulation, aucun code de la Route ni aucun partage de l’espace public.

Les piétons ne sont plus protégés sur les trottoirs déjà étroits ni sur les passages qui leur sont réservés. Hop, le cycliste (vélocipédiste) saute de la rue sur le trottoir, emprunte un passage protégé sans mettre pied à terre, contourne un feu tricolore et continue son chemin allègrement à contre-sens d’une rue à sens unique, imité, voire dépassé, par le trottinettiste. Et la nuit, la majorité de ces bolides n’arbore aucun éclairage actif sauf quelques catadioptres placés bas sur les pédales, attitude irresponsable ! Un peu d’ordre ne ferait pas de mal. Il y a là des économies d’énergie indiscutables, ce mode de déplacement est réservé à des individus jeunes, sportifs. Comme le disait un commerçant poissonnier de Figuerolles excédé (j’ai été témoin de la scène, s’adressant à notre Maire-Président) :

« comment emporter un plat de fruits de mers sur un vélo ? Si vous y arrivez, je vous l’offre ! ».

Il y a là un problème qui ne doit pas être pris à la légère. Comment concilier une circulation automobile minimale, non-polluante avec l’intérêt économique, l’intérêt général ? Il y a des travailleurs qui ont besoin de leur automobile pour aller travailler !

2.3        Urbanisation, équipement de proximité

Le faubourg Figuerolles a subi l’impact négatif de l’aménagement de son artère principale, la rue du Faubourg Figuerolles entre la place Salengro et le croisement avec la rue de Claret (processus initié sous la mandature Saurel). Cette rue naguère commercialement animée est devenue un désert commercial où ne subsistent que quelques boutiques susceptibles de fermer à courte échéance. Les nouveaux immeubles en voie d’achèvement (rue Lafeuillade, rue de Claret, etc.) sont éloignés des commerces de proximité. La desserte des autobus urbains n’a pas prévu le rétablissement d’arrêts proches de ces nouvelles résidences ni les anciennes. Un arrêt au Centre Commercial Gély, l’autre au bout de la rue Antérrieu au carrefour rue Bouschet de Bernard. Un bon trajet à pied (500 m à vol d’oiseau) sur des trottoirs étroits, encombrés, mal pavés avec des vélos à contre-sens sur les trottoirs !

La cité Gély dispose d’un centre commercial en perdition. Un médecin a fermé, une boulangerie aussi ; restent une recyclerie, un kiné, une pharmacie , un marchand de journaux-tabac-jeux, une MPT et un « supermarché » de la drogue (milieu interlope dénoncé par la presse). Les travaux d’aménagement ont fait disparaître les locaux d’un poste de police et réduit le nombre de places de stationnement des automobiles. Il faut donc marcher pour prendre les transports en commun ou une automobile pour aller faire ses courses, ailleurs ! Il faut consommer du carburant, donc de l’énergie pour les bus. Pas le gaz de l’usine de méthanisation (cela a été écrit dans une EUP) mais du gaz dit naturel importé.

Les écologues (les scientifiques) considèrent l’ensemble de l’écosystème terrestre et la débauche énergétique sur laquelle est basée notre civilisation.

2.4        La sobriété énergétique

Toute production d’énergie associée à une consommation pose un problème qui ne peut être isolé du contexte général. La crise déclenchée par l’agression russe de l’Ukraine et ses conséquences économiques ont révélé la dépendance tragique des pays européens des combustibles fossiles (pétrole et gaz) russes. La production d’énergie nucléaire contestée par les écolos est-elle une énergie « propre » ? Les réserves d’uranium ne sont pas illimitées et durables. Ceci est une forte incitation à la sobriété énergétique qui nous amène à revoir complètement les dogmes de l’écologie idéologique qui servent de bouclier aux actions de nos édiles écolos.

3.    Les alternatives proposées par MMM

3.1     Le levier des transports en commun

Le développement des transports en commun est louable mais n’est pas une unique solution.  Montpellier-Métropole s’est fixée comme objectif d’agir sur le levier des transports en commun pour justifier une politique de répression tous azimuts contre la voiture individuelle. Les restrictions de circulation sont compensées par une offre de transports en commun (bus et tram) gratuits. L’investissement sur une 5e ligne de tram, projet de ligne qui, sur une longueur de 20,5 km , devrait desservir les communes de Lavérune, Montpellier, Clapiers, Montferrier-sur-Lez et Prades-le-Lez. Elle était censée venir compléter le réseau existant en desservant des zones qui ne le sont pas actuellement. Des projets 6 et 7 sont dans les cartons. Comme nous l’avons dit dans notre introduction, il faut plusieurs annés pour réaliser une ligne de tram et quelques minutes pour fermer et détruire une artère urbaine ! Les vélos ne remplacent pas tout !

Les observations faites le matin et le soir montrent que les automobilistes se rendent à Montpellier le matin en provenance de communes éloignées parfois de 40 km nord, est, ouest (flux centripète) et un flux centrifuge vers de sud (Lattes et Fréjorgues). Les lignes de tram sont saturées ainsi que les voies routières aux heures de pointe !

Les entraves à la circulation, la fermeture d’axes de circulation gènent les véhicules de secours (pompiers, police, ambulances, dépannages, …). Est-ce là une sage politique ? Nous rappelons que « la ville apaisée » est d’abord pour les piétons, n’en déplaise aux posesseurs de deux-roues.

3.2        La gratuité des transports

La gratuité des transports est une fausse bonne idée, les seniors qui en bénéficient se déplacent généralement hors des heures de pointe de voyageurs se rendant à leur travail. La question qui se pose est que la gratuité des uns est payée par d’autres. Voyons une nouvelle proposition.

3.3        Les lignes de BusTram

Les infrastructures des tramways coûtent cher (voies ferrées, lignes pour caténaires, aménagements du sous-sol sous les lignes, etc.). Le BusTram est un autobus de dimensions plus modestes dont les batteries viendront de la lointaine Chine et seront rechargées à l’électricité nucléaire. 3M (Montpellier) fournit un argumentaire de 3M sur le site consacré à ce transport :

  • 80 % des émissions de particules fines et 57 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports, et principalement de l’automobile [NDLR :la part de l’automobile n’est pas précisée].
  • 140 000 véhicules entrent et sortent quotidiennement dans la ville, générant embouteillages, pollution et les nuisances sonores.
  • La forte croissance démographique annuelle de +1,8 % apporte 8 000 nouveaux habitants par an, dont 4 000 sur Montpellier, et 6 000 véhicules supplémentaires par an sur les routes.

Nous soulignons la contradiction entre la forte croissance démographique (provoquée ?) et l’augmentation du nombre de véhicules dû aux nouveaux arrivants. Ajoutons l’oubli de la mention de l’augmentation des GES due à la construction de nouveaux bâtiments.

La solution du BusTram apportera-t-elle l’amélioration escomptée ? Les 140.000 véhicules qui entrent et sortent sont les témoins d’une activité économique. Les citoyens de Baillargues, Claret, Pignan ou autres communes qui entrent le matin et sortent le soir ne le font pas pour leur plaisir mais pour venir travailler. Ceux qui ont investi dans un véhicule électrique, hybride ou diésel dépollué subissent les effets désordonnés de la politique écolo-répressive du tout-vélo !

En conclusion

Nous dirons en conclusion que les émissions polluantes et notamment celles des Gaz à effet de serre (GES) ne sont pas celles visibles et qui sont pointées du doigt par des écologistes idéologues élus. Ils ignorent ou oublient qu’un écosystème a des prolongements parfois lointains comme les exutoires ou décharges de déchets, ainsi que les fours de cimenteries lointains dont les produits voyagent. Dans ce dernier cas, la responsabilité de ceux qui autorisent la bétonnisation à outrance est engagée par le biais des produits élaborés loin de leur lieu réel d’utilisation comme c’est le cas du ciment servant à élaborer le béton qui est coulé ou le fer qui sert à l’armer. Les cimenteries et les aciéries sont loin de nos cœurs de ville et cet éloignement ne saurait exonérer ceux qui délivrent les permis de démolir et de construire de leur responsabilité dans l’émission forte. Le fait que les zones à Forte émission (ZFE) soient éloignées ne change rien au problème de base et aux oublis involontaires par ignorance ou aux oublis volontaires. Focaliser la pollution sur les seuls véhicules à moteur thermiques pour les bannir des villes et oublier les émissions de Gaz à effet de serre des zones à Forte émission (ZFE) c’est comme cacher la poussière des balayures sous un tapis !

Le problème des GES étant mal posé, la solution actuelle ne peut être que fausse. Décarboner les mobilités, oui. Créer de nouveaux habitats fortement carbonés non. Ces habitats ne font que concentrer des habitants qui ont des besoins de déplacements avant que ne soient réglés les problèmes de ceux qui sont là avant eux. Cela s’appelle courir pour ne pas tomber ! Il arrive un moment où la course s’arrête et tout s’effondre. Car il y a d’autres facteurs limitants qui s’opposent à la croissance démographique importée. Le problème des déchets (ménagers et eaux usées) est un autre butoir. Tout montre qu’il est loin d’être réglé malgré les affirmations optimistes de certains de nos conseillers proches de nos édiles et qui n’ont pas une vue d’ensemble du fonctionnement d’un écosystème métropolitain. Ils occultent une part du problème et de ses éléments. Nous pensons que cette occultation est volontaire, idéologique ou conséquences d’autres raisons que la raison ignore. Elle satisfait tous ceux qui ont un intérêt quelconque à ce que la bétonnisation de la métropole continue son développement, ce que nous dénonçons. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs

Halte au béton.

 

Raymond GIMILIO
Docteur en Sciences biologiques option écologie
Ingénieur de recherches (ER) du CNRS
Ancien chargé d’études de Haut-niveau au Ministère de l’Environnement
Secrétaire du Comité de quartier Figuerolles-Autrement
Membre du Conseil de développement de Montpellier-Métropole
Membre du Conseil de Quartier Montpellier-Centre
Président de l’Observatoire des Déchets, de l’Environnement et de la Santé (ODAM)
Webmestre

 




Amétyst : mélange de déchets triès par ailleurs

Nouveau logo carré

Cristal d’améthyste

 L’usine de traitement des ordures ménagères de Montpellier a été baptisée « Amétyst » par son papa feu Georges Frèche. Le violet de l’amétyste est voisin du bleu (un mélange de rouge et de bleu, peut-être pour que nous n’y voyions que du bleu ? !

1 – Bref historique

Initialement prévue pour traiter 203.000 tonnes/an de déchets (33.000 en biodéchets avec 2 méthaniseurs et 170.000 tonnes/en OMR avec 6 méthaniseurs), Amétyst n’en traite plus que 140.000 d’un mélange d’OMR.

1.1 – Le mélange des déchets triés à la source avec les OMR

1.1.1 La Gazette des Communes du 4 septembre 2013

Nous avons appris récemment qu’on y incorpore les biodéchets triés dans les communes de l’ex Agglo et les petits ensembles d’habitat collectif de Montpellier-Ville. C’est la Gazette des Communes du 4 septembre 2013 qui  recueillait cette stupéfiante confidence de l’exploitant et laissait entendre un « prochain changement de mains », en 2013 ! Vous pouvez consulter cette publication aux archives de votre commune. Mais il y a eu un information supplémentaire.

1.1.2 Le rapport de la Société NALDEO

Début 2015, nous avons appris l’existence d’un rapport d’audit fait par la société Naldéo : « Audit technique et financier et renouvellement de DSP d’exploitation de l’usine de méthanisation Amétyst ». Nous avons demandé à le consulter, on nous l’a refusé. Il nous a fallu faire appel à la « Commission d’accès à la documentation administrative » (CADA) pour avoir le droit de le lire, ce qui a été fait le 8 septembre dernier. Que voulait-on nous cacher ? Le rapport de 73 pages qui nous a été présenté est bourré de tableaux très techniques. Il aurait dû être présenté, résumé et commenté à l’assemblée délibérante de Montpellier-Méditerranée-Métropole, cela n’a pas été fait nous affirmait M. Christian Fina (Directeur général des services) dans sa lettre du 21 mais 2015. Son argumentation n’a pas également convaincu la CADA.

Nous résumons ici en quelques lignes ce que nous avions déjà écrit sur le sujet. L’usine-unité Amétyst de tri-mécanobiolgique-méthanisation (et sa soeur jumelle d’Angers) est affligée de nombreux défauts de conception (défauts congénitaux : il a fallu 3 ans avant de la réceptionner). Lors de l’instruction du marché de construction attribué à Vinci à la suite d’un rapport « favorable », il n’a pas été souligné le manque d’expérience du candidat ! L’expérimentation et l’acquisition d’expérience de ce constructeur ont été payés au prix fort par les contribuables de la Communauté d’Agglomération de Montpellier ! à Angers, la décision a été prise de fermer l’usine. Ici, on tergiverse ! Ici, on hésite devant l’ampleur du scandale à venir. On a tant gaspillé d’argent pris (piqué !) au contribuable : de 67 M€ à 134 M€ et la vote d’une DSP sur 10 ans pour un montant de 150 M€ !

Le rapport Naldeo qui a été présenté à notre lecture nous apprend que le traitement mécano-biologique de l’usine appliqué à des ordures ménagères résiduelles (OMR) donne un digestat granuleux, difficile à brasser par les robustes pales des méthaniseurs suisses Kompogas AG®. Ce qui expliquerait la nécessité d’un stock de pièces détachées. En utilisation normale, ces appareils, en Suisse, ne brassent que des bio-déchets de haute qualité (de la biomasse) et non un mélange innommable et compact de « stabilisat » issu d’OMR triées mécaniquement. Seuls 5 méthaniseurs fonctionnent sur le mélange OMR « amélioré » avec les biodéchets pour un tonnage limité à 138.000 tonnes/an. Les trois autres méthaniseurs ne sont pas en service (4 M€ pièce HT) et servent de « réserve de pièces détachées » pour les autres. Une autre option aurait consisté, d’après le rapport Naldéo, à traiter 130.000 tonnes d’OMR avec 4 méthaniseurs et d’affecter 1 méthaniseur aux biodéchets. Cette option n’a pas été retenue, elle ne produirait pas suffisamment de biogaz par manque de biodéchets excédentaires ! Qui a autorisé le tour de passe-passe-manipulation de l’incorporation des bio-déchets triés ? Cette manipulation récompense mal les citoyens qui trient et qui se démotivent. Elle a même fait l’objet d’un brevet par l’exploitant (nous n’en avons rien à faire !, ce n’est pas notre problème). Alors que la mise en place du tri citoyen dans les grands ensembles n’a jamais reçu toute l’attention voulue et à même été arrêtée, si elle a jamais été commencée !

D’autre part, le rapport Naldéo nous apprend que le digestat sortant des méthaniseurs n’est pas centrifugé et désydraté comme cela se fait dans des usines réalisées par d’autres constructeurs. Il est égoutté (pas deshydraté) et part, humide, vers l’ISDND ! Il continue donc à fermenter et à puer ! On comprend mieux la puanteur de l’ISDND de Castries.

Parallèlement, d’autres sources nous indiquent que la biomasse végétale (les déchets verts initialement traités sur le plateforme de compostage de Grammont, ces déchets nobles prennent le chemin d’Amétyst où ils sont incorporés aux intrants des digesteurs.

1.2 – Pourquoi ce mélange

Le brassage d’un mélange granuleux provenant des intrants issus du tri mécanique use et fatigue les digesteurs à palettes construits par Kompogas.

2 – La saisine des autorité préfectorales

2.1. La CSS de l’usine

De réunion en réunions de CSS, le système destiné à enfumer (désinformer) les électeurs et les élus des communes de Montpellier-Métropole. A chaque réunion, les représentants des associations de riverains dénoncent le mauvais fonctionnement de l’usine. Qui sont ces associations ? L’arrêté préfectoral n° 2018-I-269 du 26 mars 2018 (page 2) désigne :

  • Madame la Présidente de l’Association des Riverains de la ZAC de Garosud,
  • Monsieur le Président de l’Association Languedoc-Roussillon Nature Environnement(LRNE),
  • Madame la Présidente de l’Association Mosson-Coulée Verte.

Nous avons signalé (sur ce site) un article qui dénonce une mauvaise composition de la CSS et un manque de rigueur de l’Administration dans le choix des associations, au moins à l’égard de LRNE qui ne participe pas et ne représente plus rien. Un article similaire dénonce la même anomalie sur un site de citoyens-contribuables.

Lors de la 2e CSS du 6 juin 2018, le porte-parole de l’Association des Riverains a dénoncé vertement :

  • les plaintes des riverains du quartier (ZAC et lotissements) pour odeurs fétides qui empuantissent la zone,
  • le mélange des déchets triés (biodéchets) avec les déchets bruts (OMR).

Sur ce dernier point, l’administration d’interroge.

2.2 – La position de l’administration préfectorale

Le problème posé est pourtant clair : une loi (Loi du 17 août 2015 sur la transition énergétique) et son décret (2016-288 du 12 mars 2016) sont clairs. Ils interdisent le mélange de déchets ayant fait l’objet d’un tri avec des déchets bruts.

L’article 4 du décret est sans ambiguité. Il insère dans le Code de l’Environnement un article 543-226-1 « Il est interdit de mélanger des biodéchets triés par leur producteur ou détenteur avec d’autres déchets n’ayant pas fait l’objet d’un  même tri. ».

Ceci est rédigé en langue française (langue officielle de la France) et c’est un décret d’application qui vise une loi en modifiant le Code de l’Environnement ‘La Loi). De 2015 (promulgation de la loi) et 2016 (décret d’application) plus de deux ans se sont écoulés. Un décret d’application sert à préciser les modalités d’application de la loi visée. Nous posons le question de savoir si l’administration préfectorale est chargée de veiller à l’application des lois, non à les interpréter ? L’administration préfecorale et son chef le Préfet sont-ils là pour aider de grandes sociétés et les collectivités territoriales délégataire à contourner les lois ? C’est au Préfet et à son administration de dire s’ils sont du côté des citoyens et de leurs associations ?

2.3 – La position des associations

Partout, en France, des associations de défense des citoyens et de leur environnement se dressent et se fédèrent. ici, Occitanie-Midi-Pyrénées, les associations de protection de la Nature (dont France-Nature-Environnement -FNE-LR-, ne pas confondre avec la défunte LR-NE) participent au Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD) et soutiennent la position de la Présidente et de ses vice-Président(e)s qui soutiennent la ligne de la loi de transition énergétique et son corollaire « Zéro déchets zéro gaspillage ».

3 – Pourquoi le mélange ?

La qualité des déchets bruts (désignés par déchets résiduels ou OMR collectés en poubelle dite grise) est mauvaise. Si les communes périphériques trient les bio-déchets à la source (moins bien ces dernière années), la collecte de ces précieux déchets pose de gros problèmes. Ils arrivent à l’usine en pleine putréfaction et provoquent des odeurs méphitiques que l’exploitant a du mal à maîtriser. Les grands, moyens et petits ensembles immobiliers de Montpellier ne trient pas ou mal. La quantité y est, pas la qualité de ce tout venant farci de plastiques, piles, verre et autres est mauvaise. Il faut extraire par tri mécanique la fraction fermentescible (FFOM) qui se révèle de mauvaise qualité et donnait un mauvais rendement en bio-gaz (méthane) et se révélait impropre à produire le compost promis. D’où l’amélioration du tri mécanique avec la phase d’ultracriblage Amétyst II récemment installée à grand frais !

En mélangeant les bio-déchets et les déchets verts (Grammont) avec les bio-déchets (FFOM) extraits des OMR, ON (MMM et Novergie-Amétyst) améliore, certes, la qualité du digestat soumis à la méthanisation mais en infraction avec la loi et les déchets. ON s’évite l’extension du tri à la source (il va devenir obligatoire prochaienement) et ON fuit en avant !

ON bourre une décharge à Castries et ON exporte des déchets en contravention avec la loi.

4 – La solution « Zéro déchets zéro gaspillage »

C’est la solution que Montpellier-Métropole et ses réalisations calamiteuses (Amétyst, Maéra, ISDND de Catries, …), sa participation à l’alimentation de l’incinérateur OCREAL (Lunel-Viel) refuse apparemment d’appliquer. On traine les pieds depuis plus de 30 ans au prétexte qu’on n’y connait rien ! On se repose sur les solutions industrielles

Où en est la prévention des déchets à Montpellier ? La diminution du poids et du volume des déchets n’est pas du goût des industriels de la collecte, du traitement (TMB-méthanisation et incinération) et de l’enfouissement. La diminution équivaut à une diminution de leur chiffre d’affaire ! Impensable pour eux, indispensable, intangible pour nous avec l’objectif « Zéro déchet zéro gaspillage ».

pour le CA de l’ODAM
Raymond Gimilio,

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Le Lanceur d’alerte

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La soirée des dupes

Gribouille dites-vous ? Le Conseil de Métropole tenu le 18 novembre 2019 a été filmé et diffusé sur le site internet de la Métropole. Nous vous donnons le lien vers l’intégralité des débats. Cliquez ce lien.

L’affaire qui nous intéresse, le projet Maera dit de modernisation (et d’extension ! en vérité), est enterré par de vagues balbutiemments d’un néophyte de l’écologie, nouveau venu, qui évoque vaguement l’urgence climatique et la réutilisation de l’eau pour « laver les trottoirs ». Et hop, à la poubelle !

On remarquera dans le film la carafe d’eau en verre (plus de bouteilles plastiques d’eau minérale !) on est écolos, que diable !

Une belle soirée de dupes !

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Validé le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Une urbanisation saurélienne à Lattes

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Info

Hier jeudi 28 juin 2018, la salle de réunion de l’Hôtel du Méjean était pleine à craquer. Un élu local, Jean-Noël Fourcade (opposition), un Président d’association « Ensemble aimons Lattes » et un représentant de l’association « Non au béton » ont exposé aux nombreux assistants les projets pharaoniques du Président de Montpellier-Métropole dans le cadre du SCOT et du PLU. J’y étais et j’ai écouté la plainte des habitants présents contre le projet pharaonique de PLU imposé par la Métropole à une commune déjà menacée par des inondations (côté mer et côté terre).

L’ODAM, membre du CIDES34, défend aussi l’environnement de Montpellier-Métropole. On nous annonce une augmentation de population de 450.000 actuellemet à 550.000  soit 5.000 habitants/an. Il faut donc loger cette population attirée par notre soleil et promise à une pénurie d’eau potable et à un étouffement sous les déchets ménagers ! Que diable : il faut pouvoir taxer les futures réalisations et tant pis si on imperméabilise les sols et si la montée des eaux marines envahira un jour le bas des futurs immeubles : il faudrait densifier  et prévoir de la mixité sociale ! Sans concertation effective de la populations !

Un appel est lancé à chaque quartier pour qu’il s’organise en vue de se défendre !  Non au béton !

Le projet des Hauts-de-Lattes mobilise une forte opposition de la population. D’après le SCOT, Lattes fait partie de la zone où l’urbanisation va être sur le modèle « Densification » (Coeur de Métropole).

Nous reviendrons sur ce projet en détail. Il montre que, comme le dit la fable, la grenouille montpelliéraine veut se faire plus grosse que le boeuf. L’ancien adjoint à l’urbanisme de Madame Héléne Mandrous, M. Philippe Saurel, veut couvrir la zone sud de la métropole de béton et d’asphalte. Ne le laissons pas faire.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Déchets : l’aveu !

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Le problème des déchets de Montpellier-Métropole n’est pas appréhendé correctement par nos décideurs politiques. Nous ne cessons de dénoncer cet état de choses depuis plus de 18 années, depuis la création de l’ODAM. Les décideurs, de feu Georges Frèche à Philippe Saurel, on changé, pas la politique à œuillères qui manifeste une remarquable continuité dans l’erreur et y persiste.

Dans le quotidien « Midi-Libre » du 6 mai 2018 (page 2), M. Philippe Saurel réaffirme qu’« il n’y aura pas de 3e casier » à la décharge de Castries. Bravo ! mais il y a l’aveu terrible, percutant de M. Christian Fina, directeur général des services de la Métropole : « Après, on fera comme on a fait au Thôt et on n’en a plus entendu parler […] ». Il poursuit cyniquement « Nous les exporterons [les déchets ultimes] en fonction du plan régional actuellement à l’étude » enchaîne Philippe Saurel. Donc envoyés chez nos voisins ! Montblanc ou Bellegarde ! ?

Ces gens là n’ont rien compris ! Le tri citoyen à la source, ça existe ! La séparation n’a pas besoin d’être mécanique, elle doit être citoyenne ! Le mot-clé est là : CITOYENNETE ! La responsabilité du citoyen-contribuable qui en a assez de payer cher, très cher alors que « Zéro déchets zéro gaspillage » est la solution la plus écologique et économique. Pas très finauds à la Métropole ! Ils invoquent le Plan régional et semblent ignorer que la réduction, la prévention des déchets qu’ils semblent ignorer, est le fil conducteur de la future politique des déchets voulue par la Région pour son futur plan ! Bien sûr, il n’y a pas de contrainte mais nous constatons avec douleur l’autisme de notre Président de métropole et de son peu finaud DGS.

Le journaliste de Midi-Libre, M. Thierry Jougla donne des chiffres en début de son « ET APRèS ? » :

Nous citons «

  • 240.000 tonnes de déchets collectés,
  • 80.000 tonnes traités par DEMETER,
  • 130.000 tonnes de déchets compostables arrivent à Amétyst,
  • 80.000 tonnes de déchets ultimes arrivent à Castries,
  • 30.000 tonnes incinérés à OCREAL (Lunel-Viel). »

Nous soulignons le problème soulevé par OCREAL qui n’augmentera pas sa capacité avec un 3e four et ne veut plus recevoir de déchets de la Métropole. Nous soulignons aussi que les 80.000 tonnes de déchets ultimes envoyés à Castries en toute opacité, en finesse, ne sont pas ultimes car ils contiennent encore de la matière fermentescible qu’on ne sait pas extraire ? On nous les présente comme des « refus de tri » [mécanique] ! Que n’ont ils pas été triés à la source, par une main citoyenne ! Il n’y aurait pas de refus.

MM. Saurel et Fina (et les autres gourous de la métropole), nous avons des bonnets d’ânes à vous remettre, vous n’avez rien compris et ne voulez rien comprendre. On peut être ignorants, on ne peut refuser de s’instruire ! L’erreur est humaine, y persévérer est diabolique !

La solution est le tri citoyen que VOUS avez refusé en 2006 par la voix (le porte-voix) du trio enquêteur de l’enquête d’utilité publique publiée le 3 avril 2006 et du mémoire en réponse de Montpellier-Métropole : Zéro déchet, zéro gaspillage avec le tri à la source et les 3R.

Seriez-vous atteints de malcomprenance anti-citoyenne !

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Conférence de presse du 2 avril 2019 à La Carmagnole

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La Carmagnole, 10 rue Haguenot (Montpellier)

 Cette conférence de presse a eu lieu comme suite à la lettre envoyée à Monsieur Saurel, Maire de Montpellier et Président de Montpellier-Métropole par une dizaine d’associations citoyennes. Le propos était la demande d’une consultation citoyenne au sujet de l’aménagement du site « Cambacérès » (où se situe la nouvelle gare SNCF « Sud-de-France »). Voyez notre blog et le site de Midi-Libre qui rend compte de l’invitation faite à Monsieur Saurel le 2 avril 2019. La conférence de presse a vainement attendu la venue de Monsieur Saurel, comme le collectif associatif et les journalistes ont attendu, en vain, la réponse de ce monsieur. Les associations ont donné leur version des faits. 

L’ODAM était parmi les associations présentes.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Déchets : Montpellier Métropole agonise de sa gestion des déchets

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Info

Avec une gestion des déchets catastrophique depuis 50 ans et qui frôle maintenant  l’indécence, Monsieur Meunier ne répond pas aux demandes citoyennes. Il persiste et signe dans des explications ambigües et incompréhensibles.

Comment Monsieur Meunier peut-il nous faire croire un seul instant que l’objectif de ces changements est avant tout environnemental ?

La gestion et la réduction de la fréquence de la collecte des déchets ménagers sont les conséquences d’une incompétence chronique et d’une déresponsabilisation des élus en charge de cette gestion.

Avait-on la possibilité de mettre en place une gestion plus efficace et moins onéreuse ?

La réponse est OUI.

Est-ce que la Métropole est prête à répondre aux problèmes et questions citoyennes?

Onze associations environnementales indépendantes demandent un débat sur  la problématique de la gestion des déchets.

En ouvrant la conférence environnementale le 27 novembre 2014, le Président de la République a demandé au Gouvernement de franchir une nouvelle étape de modernisation et de démocratisation du dialogue environnemental. Il exprimait la nécessité de renforcer la transparence et l’efficacité du débat public et l’association des citoyens aux décisions administratives les concernant, sans allonger les délais des procédures.

Pourquoi Montpellier Métropole n’a pas répondu au programme « Zéro gaspillage et tendre vers Zéro déchet » comme l’a proposé le gouvernement et demandé par les 11 associations environnementales indépendantes ?

Monsieur Philippe Saurel dit vouloir appliquer une démocratie participative à l’écoute des habitants : Est-ce sincère ?

Pourquoi aucun rendez-vous n’a encore été communiqué par la Métropole pour répondre aux associations suite à la demande d’un débat avec son coordonnateur?

Cliquez pour voir le détail des courriers :

Lettre à Monsieur Philippe Saurel

Lettre à Monsieur Cyril Meunier

Le traitement des déchets est l’un des principaux dossiers que doit traiter la nouvelle majorité territoriale.

Ségolène Royal, après son second appel à projet « territoire zéro déchet, zéro gaspillage » du 16 juin 2015, elle renforce aujourd’hui son soutien à ces territoires : le soutien financier qui prendra la forme d’une aide forfaitaire et d’un complément en fonction de la réalisation des objectifs.
Le montant de l’aide pourra atteindre 450 000 € sur trois ans.

« 153 territoires « Zéro déchet, Zéro gaspillage » ont été désignés lauréats lors des appels à projets successifs fin 2014, puis fin 2015. L’appel à projets des territoires « Zéro déchet, Zéro gaspillage » avait pour objectif d’accompagner des collectivités volontaires dans une démarche exemplaire et participative de promotion de l’économie circulaire, via la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux autour des objectifs suivants :

– ne pas gaspiller ;
– limiter au maximum la production de déchets ;
– réemployer localement ;
– valoriser au mieux en respectant la hiérarchie des modes de traitement les déchets qui n’ont pu être évités ;
– recycler tout ce qui est recyclable et limiter au maximum l’élimination ;
– s’engager dans des démarches d’économie circulaire. »

Pour avoir accès à la  liste des 153 territoires « Zéro déchet, Zéro gaspillage »,  cliquez sur :

Liste des 153 territoires lauréats de l’appel à projet (PDF – 62 Ko)

L’objectif de réduire le poids de la poubelle grise de plus de 50% sur cinq ans, c’est possible et réaliste.

Cet objectif répond à une démarche d’économie circulaire, il est parfaitement envisageable, puisqu’il a été réalisé dans de nombreuses régions d’Europe, notamment dans le Nord de l’Italie où des régions entières atteignent des taux de recyclage dépassant 65 % et pouvant aller jusqu’à 87 %, comme la région de Trévise.

Même l’Europe souhaite s’engager le plus rapidement possible dans l’économie circulaire. « En décembre 2015, 11 Etats membres ont écrit à Jean-Claude Juncker pour leur dire tout le bien qu’ils pensaient d’une réforme accélérant le déploiement de l’économie circulaire dans l’Union européenne. »

Un grand point d’interrogation :

« Nouveau Plan Régional Régional de prévention et de gestion des déchets :

La loi n°2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République a été publiée au Journal officiel du 8 août 2015. Elle créé notamment le nouveau plan régional de prévention et de gestion des déchets.

Compétence du président du conseil régional. Le projet de plan régional de prévention et de gestion des déchets est élaboré à l’initiative et sous la responsabilité du président du conseil régional. 

Concertation sur le projet de plan. Le législateur a entendu tout à la fois conférer un compétence prééminente à la Région pour l’élaboration du plan régional de prévention et de gestion des déchets tout en prévenant le risque de lui donner un pouvoir de tutelle. Ainsi, le projet de plan doit être élaboré en concertation avec des représentants des collectivités territoriales et de leurs groupements compétents en matière de collecte et de traitement de déchets, de l’Etat, des organismes publics concernés, des organisations professionnelles concernées, des éco-organismes et des associations agréées de protection de l’environnement (lesquelles ?). Le législateur n’a cependant pas souhaité encadrer de manière précise les modalités de cette concertation. »  

Avis de pollution sur la décharge de la Métropole à Castries :

S’il est vrai que cette pollution n’a rien à voir avec la gestion de la collecte, c’est une contre vérité de dire que la décharge de Castries ne reçoit que des déchets inertes. Si c’était exact il n’y aurait pas autant de production de lixiviats et de pollutions.

La réalité, c’est que le problème vient du mauvais fonctionnement de l’usine de méthanisation  « AMETYST » et une règlementation qui permet de stocker des déchets non dépourvus de fermentescibles et qui puent lorsqu’ils arrivent en décharge.

Selon la Loi de 1992, il est interdit d’enfouir autre chose que des déchets « ultimes » depuis l’échéance de 2002. Cependant, l’absence d’obligations réglementaires claires permet une interprétation large du caractère « ultime » de nombreux déchets.  Alors que beaucoup pourraient être recyclés ou compostés, ils sont encore massivement mis en décharge.

Rien ne permet, à ce jour, de dire que ces problèmes sont réellement pris en compte ou qu’ils sont loin d’être derrière nous.

Quel est le constat :

C’est 50 ANS D’UNE GESTION DES DECHETS CATASTROPHIQUE, IRRESPONSABLE ET EXTREMEMENT COUTEUSE LORS DES 12 DERNIERES ANNEES.

Rien ne peut se faire de durable sans l’adhésion et la participation de ses habitants.

Les choix de la gestion des déchets et les coûts affichés par Montpellier Métropole sont supérieurs à la moyenne nationale à qualité de service équivalent, ce qui induit UNE SURFACTURATION DU SERVICE  aux habitants de Montpellier Métropole.

Nous avons démontré et démontrons qu’il est possible de faire mieux et moins onéreux, c’est donc une démocratie confiscatoire qui nous a été imposée puisqu’elle ne permet pas aux citoyens d’être écoutés.

Montpellier/District/Agglomération/Métropole sont responsables de cette mauvaise et coûteuse gestion des déchets.

Par leur inaction, chaque Maire de la majorité ou d’opposition ainsi que l’ensemble des conseillés de Montpellier Métropole qui ont votés favorablement à la dernière Délégation de Service Public (DSP qui a été présentée par Monsieur Meunier)  ou qui ne demandent pas un changement rapide de cette très mauvaise gestion sont également responsables de cette situation.

Est-ce que nos élus nous taxent ?

A vous de juger :

Alors que des enjeux nouveaux apparaissent : pour notre Région, c’est hélas, toujours plus de dépenses, lesquelles sont compensées par toujours plus d’impôts.

Voir tableau du Taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères pour quelques villes – Année 2010

MONTPELLIER AGGLOMERATION / METROPOLE :  Taux  =  11,25%

Voici le classement des taxes foncières par ville en 2014

Le Forum des villes propose comme chaque année lors de son observatoire annuel différents chiffres et analyses sur l’évolution de la taxe foncière. Parmi ces chiffres on retrouve une comparaison du montant de la taxe foncière dans les 41 grandes agglomérations françaises (plus de 100 000 habitants) et cela pour un couple avec 2 enfants qui possèdent un bien immobilier dont la valeur locative représente 1.5 fois la valeur locative moyenne des biens immobiliers de cette ville.

Voici donc le classement des taxes foncières 2014 de la plus élevée à la plus basse pour ce foyer de référence :

Ville Montant de la taxe foncière en 2014 Évolution par rapport à 2013
Amiens 1 339 € +0.9 %
Montpellier 1 315 € +0.9 %
Nîmes 1 298 € +0.9 %
Le Havre 1 270 € +0.9 %
Orléans 1 266 € +0.9 %
Caen 1 263 € +0.9 %
Perpignan 1 263 € +0.9 %
Angers 1 256 € +0.9 %
Saint-Denis-de-la-Réunion 1 242 € +0.9 %
Saint-Paul-de-la-Réunion 1 220 € +0.9 %
Montreuil 1 195 € +0.9 %
Dijon 1 192 € +1.4 %
Bordeaux 1 189 € +1.2 %
Grenoble 1 179 € +0.8 %
Argenteuil 1 171 € +0.9 %
Rouen 1 161 € +0.9 %
Besançon 1 075 € +0.9 %
Toulouse 1 070 € +0.9 %
Clermont-Ferrand 1 066 € +0.9 %
Toulon 1 045 € +0.9 %
Saint-Denis 1 040 € +0.9 %
Nantes 1 008 € +0.9 %
Nice 1 002 € +0.9 %
Le Mans 988 € +1.9 %
Reims 988 € +0.9 %
Nancy 971 € +0.9 %
Marseille 950 € +6.0 %
Brest 935 € +0.9 %
Limoges 917 € +1.2 %
Rennes 912 € +0.9 %
Saint-Étienne 903 € +0.9 %
Aix-en-Provence 883 € +0.9 %
Tours 810 € +1.4 %
Metz 768 € +1.8 %
Lyon 732 € +0.9 %
Mulhouse 725 € +0.9 %
Strasbourg 695 € +0.9 %
Paris 640 € +0.9 %
Boulogne-Billancourt 618 € +0.9 %
Villeurbanne 605 € +0.9 %
Lille 599 € +0.9 %

Découvrez le classement des taxes d’habitation par ville en 2014

Voici donc le classement des taxes d’habitation 2014 de la plus élevée à la plus basse pour ce foyer de référence :

Ville Montant de la taxe d’habitation en 2014 Évolution par rapport à 2013
Argenteuil 1 441 € +22.2 %
Nîmes 1 273 € +0.8 %
Montpellier 1 256 € +1.0 %
Marseille 1 234 € +0.6 %
Nancy 1 231 € +0.8 %
Montreuil 1 226 € +0.8 %
Rennes 1 224 € +0.9 %
Besançon 1 213 € +0.8 %
Amiens 1 181 € +0.8 %
Perpignan 1 172 € +0.9 %
Bordeaux 1 166 € +0.8 %
Limoges 1 146 € +0.9 %
Brest 1 126 € +0.8 %
Saint-Étienne 1 124 € +0.8 %
Saint-Denis-de-la-Réunion 1 120 € +0.9 %
Saint-Paul-de-la-Réunion 1 081 € +0.9 %
Aix-en-Provence 1 076 € +0.9 %
Nantes 1 056 € +0.8 %
Le Mans 1 055 € +0.8 %
Caen 1 048 € +0.9 %
Nice 1 032 € +0.9 %
Orléans 1 029 € +0.7 %
Toulon 998 € +0.7 %
Lille 983 € +0.7 %
Strasbourg 981 € +0.7 %
Metz 975 € +0.9 %
Reims 959 € +0.8 %
Clermont-Ferrand 950 € +1.0 %
Tours 937 € +0.9 %
Toulouse 918 € +0.9 %
Lyon 909 € +0.9 %
Rouen 899 € +0.7 %
Boulogne-Billancourt 898 € +1.0 %
Angers 892 € +0.8 %
Mulhouse 827 € +0.8 %
Dijon 823 € +0.9 %
Le Havre 818 € +0.6 %
Saint-Denis 804 € +1.0 %
Grenoble 792 € +0.8 %
Villeurbanne 685 € +0.9 %
Paris 464 € +0.9 %

Comme pour le classement des taxes foncières en 2015, on constate aussi sur les taxes d’habitation de grands écarts d’imposition entre les différentes grandes villes de France. À Paris, cette taxe est particulièrement très basse. Elle correspond à moins du tiers de ce que payent les habitants d’Argenteuil pour une même famille et moins de la moitié de la plupart des autres villes.

Les hausses de taxe foncière et de taxe d’habitation en 2015

Cliquez sur : Classement des taxes foncières par ville en 2015

Moralité :

C’est l’échec de la décentralisation de 1982,  Le contribuable, paie une collectivité territoriale désorganisés et sur-administrée et de nombreux élus cumulards surpayés avec un service rendu qui n’est pas à la hauteur de l’attente.

Si notre bien être se mesurait au nombre de nos élus, sur le plan économique,  la France arriverait en tête et non à la traîne comme actuellement et notre Région Languedoc Roussillon  n’aurait  pas eu le triste privilège d’être la plus pauvre de France juste derrière la Corse (par contre nos impôts locaux sont parmi les plus élevés de France).

La décentralisation n’a jusqu’à présent conduit ni à une baisse des dépenses publiques, ni à une maîtrise de la fiscalité locale.

« Plus pénalisant encore (source : cours des comptes 2009), c’est l’échelon communal qui a le moins repris de compétence à l’État, est celui qui a le plus embauché.

Les effectifs des communes ont grimpé de 47 % et ceux des intercommunalités de 147 % ! Alors que la mise en place de structures «intercommunales» aurait dû conduire à des économies de personnel par fusions de service, l’inverse s’est produit… »

C’est l’échec de la démocratie participative citoyenne.

C’est l’échec du rôle des élus des oppositions aux propositions des dossiers contestables qui ont été ou sont présentés par Montpellier Agglomération/Métropole.

Lattes le 13 02 2016

 Jacky CHANTON
Secrétaire de l’Observatoire
Indépendant des Déchets et Environnement de Montpellier Métropole

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Le Lanceur d’alerte

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31/03/2014 Une nouvelle équipe

Info

« Le temps des cathédrales, c’est fini » a déclaré M. Philippe Saurel, nouveau maire de Montpellier, sur une chaîne de télévision locale. « Montpellier sera gouverné autrement ». Nous en prenons acte.

Nous espérons que le temps des collectivités territoriales gouvernées par des autistes refusant toute concertation, c’est fini. Bienvenue à Monsieur Philippe Saurel qui semble amorcer une nouvelle ére d’écoute et de concertation. Pour notre part, nous serons des partenaires attentifs et prêts au dialogue. Il faut remettre à plat les problèmes d’environnement. Les intercommunalités, selon le Maire de Montpellier, doivent être des lieux de mise en commun, de mutualisation de moyens au bénéfice des communautés territoriales membres. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous apprenons que l’Agglo ne serait pas gouvernée par la ville majoritaire, Montpellier (comme dans le passé). Un parti pour la ville, un autre à l’Agglo : des hommes et femmes différents ?. La concertation sera-t-elle au rendez-vous ? Qui va présider aux destinées de l’Agglo ?

Dans le cadre de la révision du Plan Départemental de Prévention et d’Elimination des Déchets Non Dangereux, la concertation doit jouer à plein. Nous avons dénoncé ici le fiasco de la filière de traitement des déchets (Ametyst et Carrière GSM-Castries), le mauvais fonctionnement de Maera (eaux usées) le foisonnement du béton. Nous attendons la remise à plat de tout le système de traitement des déchets, du plan de développement de la ville et de son agglomération, dans la concertation, l’esprit du Grenelle de l’Environnement ? Chiche, nous sommes partants. Le temps des documents à communication refusée, des recours systématiques et retardateurs à la CADA pour cacher des turpitudes est-il révolu ? Le temps de la transparence est-il venu ? Les nouveaux maires nous le diront.

Pour le moment, faisons confiance mais une confiance vigilante. Un carton vert à l’Agglo ? Pourquoi pas ?

En mars 2019, force est de constater que Monsieur Saurel a mangé son chapeau : il est retombé dans les travers de ses prédécesseurs. Il reçoit le Prix Pinocchio.

La Gare de la Mogère, la ZAC Cambacérès, … Que faut-il de plus ?

Le Jury du prix Pinocchio
Le Président

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Le président

Raymond  GIMILIO

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