Le bétonneur du Clapas et les ZFE
Notre maire est qualifié de « bétonneur » par l’hebdomadaire satirique « L’Agglorieuse ». Nous ajouterons à ce qualificatif celui de bétonneur du Clapas. Le Clapas, c’est l’ancien nom de la montagne des épiciers (Mount Espeliers). Il faut y ajouter les différentes ceintures qui se sont ajoutées depuis que notre grand Rabelais fréquentait notre bonne ville. Donc, ça bétonne et la bonne excuse était les permis de construire laissés par la précédente équipe de Monsieur Saurel. Mais il y a ceux récemment délivrés par l’équipe Delafosse. Répugnants, les murs de béton se dressent partout dans la ville alors que les rues se rétrécissent selon la fantaisie des vélorutionnaires de l’équipe !
On revient aux biclous du XIXe siecle passé, aux triporteurs et autres vélos-és-cargos ! Une régression ? Un retour chez les Mormons nous dit l’Agglorieuse. Cette pseudo politique écologique faite par des écologistes peau-de-lapin a des conséquences fâcheuses sur l’économie de notre ville et de son agglomération.
1 – Impact sur les déchets.
La multiplication des logements attire une augmentation de la population urbaine, il faut les loger que diable, les caser dans les nouveaux clapiers de luxe construits en béton ! Chaque nouvel habitant qui s’installe à Montpellier produit des déchets qui vont saturer les installations de traitement déjà à la limite de leur capacité de traitement, qu’il s’agisse de déchets solides (Ocreal, Amétyst et Démeter) ou de déchets liquides (eaux usées : Maera et autres).
La verticalisation-densification de l’habitat au détriment de villas entasse plus de monde qui produit plus de déchets.
2 – Impact sur les transports-mobilités
La multiplication des logements avec l’augmentation des résidents entraîne une augmentation du nombre de possesseurs de voitures qui ont les moyens de s’en payer et qui ne voient les embarras de circulation résultant de l’attrition des voies de circulation que quand ils emménagent dans leurs immeubles où ils ont au moins un box souterrain. Où loger la deuxième voiture, celle de Madame, dans des rues déjà encombrées par les anciens résidents. L’attrition des voies de circulation va de pair avec l’attrition des emplacements de stationnement et la multiplication des places payantes !
Une politique de gribouille : on attire des automobilistes dans des logements de luxe pour la plupart et ils sont condamnés à ne pas sortir leur voiture du box de garage et à rouler en bicyclette ou en transports en commun (trams et bus). La 5e ligne de tram censée faciliter la mobilité est « Attendue pour 2025, la ligne 5 du tramway va entrer dans une nouvelle phase déterminante. C’est un vieux serpent de mer dont la facture s’élève à 495 M€ qui devrait enfin relier Lavérune à Clapiers d’ici 2025 » ! En attendant, vive la vélorution, le biclou pour tous ! Même ma grand-mère doit faire du vélo ?
3 -Un faux prétexte : Crit’Air
La vignette Crit’Air est censée être « un certificat qualité de l’air, un document sécurisé délivré en France à partir des informations figurant sur le certificat d’immatriculation d’un véhicule, attestant de son niveau d’émissions de polluants sur la base de la norme européenne d’émission auquel il répond ».
Cette définition donnée par Google est complétés par celle donnée par le site officiel de demande de ce certificat, nous citons :
« La vignette Crit’Air (certificat qualité de l’air) permet de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes en particules fines et oxydes d’azote. »
3.1 Super E10 95
Le SP95–E10 est l’essence sans plomb qui contient jusqu’à 10% d’éthanol en volume. Le SP95 contient 7,5 % d’éthanol (en pur ou en dérivé). C’est ce que vous pouvez trouver dans toutes les stations service qui se respectent. J’ai adopté ce carburant pour ma Clio 2 (mise en service en 2014). Récemment, poussé par l’arrivée des ZFE, j’ai fait ma demande de vingnette Crit’Air. J’ai dû répondre à un questionnaire pointilleux et acquitté les droits. J’ai reçu une vignette Crit’Air 3.
Or, avec les prix des carburants montant en flèche, j’ai découvert un nouveau carburant.
3.2 Le superéthanol-E85 ?
Tous ceux qui ont fait la demande d’un « certificat » Crit’Air ont pu constater que la liste des carburants proposés est incomplète. Il existe un carburant officiellement autorisé et homologué, le superéthanol-E85 qui ne figure pas dans la liste des carburants reconnus. Pourquoi ?
J’ai eu l’idée de commander et de faire poser un boîtier officiellement homologué, construit en France, posé par un artisan mécanicien agréé et j’ai demandé la modification de mon certificat d’immatriculation (carte-grise) réglementairement avec un contrôle technique en régle. Je suis heureux quand je passe à la pompe : 0,639 € le litre de E85 dans les stations Intermarché ou Total. Dans ces dernières, les pompes super et gazole ont fermé, j’ai trouvé des pompes délivrant du E85. Puis-je faire modifier ma vignette Crit’Air ? Ce n’est pas sûr.
3.3 Une arnaque ?
Lorsque le garagiste homologué m’a livré mon boîtier BioMotors, j’ai installé sur mon smartphone l’application BioMotors qui me donne un certain nombre de paramètres de mon moteur en direct et me permet de suivre l’amortissement de mon matériel :
- total des pleins à ce jour 8 octobre 2022 : 93,58 €,
- équivalent en super 95 ——————- : 157,20 € soit 63,26 € d’économie sur 1.000 km parcourus,
- CO2 économisé ————————— : 124 kg.
Et je suis maintenant en norme Eiro 3 qui me donnerait le droit de passer en Crit’Air 2. A suivre !
Le contrôle technique (Société Norisko agrément 034D1352) que j’ai passé (29/09/2022) pour pouvoir faire ma demande de modification de certificat d’immatriculation indique les émissions suivantes :
- CO ralenti (=<1,3) 1,01 CO ralenti accéléré (=<0,2) Lambda (0,97 à 1,03) : 0,999.
Lors du contrôle de 2020 (Société Sécuritest), nou étions à :
- (=<1,3) : 0% CO ralenti accéléré (=<0,2%) 0% Lambda (0,97 à 1,03) : 1.000.
Je note que le tableau officiel de classement des véhicules ne prend toujours pas en compte le E85 dans le critères et que ce tableau ne tient en aucun moment compte de l’état mécanique du propulseur (moteur) dans le classement Crit’air, uniquement la nature du carburant et l’année de mise en circulation de la voiture. Est-ce là équitable ?
4 – Crit’Air en réalité
Crit’Air est attribué sans tenir compte de l’existence d’un biocarburant, j’ai nommé le superéthanol-E85 qui ne figure pas dans le questionnaire de demande. D’autre part, il semble que seul le critère d’année de mise en circulation du véhicule soit pris en compte ? Rien n’est pris en considération pour l’état du moteur du véhicule et les émissions réelles mesurées par le contrôleur technique. Le Crit’Air actuel ne permet pas de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes en particules fines et oxydes d’azote mais en fonction de leur âge. Lorsqu’un véhicule change de carburant et de catégorie Crit’Air, comment faire modifier son classement. ?
Crit’Air = pompe à fric qui envoie les voitures à la casse ? Les voitures comme celles motorisées en électrique produisent une pollution délocalisée mais réelle, dans les pays producteurs des batteries (Chine, Taïwan, …) et de moteurs électriques ; il en va de même pour les motorisations hybrides pour leurs batteries et moteurs. L’électricité va manquer, nos centrales ont subi une attrition, elles redémarrent au compte-goutte. Vive les biocarburants !
Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chargé d’études de Haut-niveau
au Ministère de l’Environnement (1980-1996)
A suivre.